Définition de la croissance
Selon Kuznets, « La croissance est essentiellement un phénomène quantitatif. À cet effet, on peut définir la croissance économique d’une nation comme un accroissement durable de la population et du produit par tête » . Ainsi, François Perroux affirme, quant à lui, que « La croissance est l’accroissement soutenu pendant une ou plusieurs période longue d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels ».
D’après ces deux auteurs, la croissance est une amélioration du niveau de vie de la population par têtes sur une longue période à travers une augmentation continue de la production.
Quelques concepts sur la croissance :
Croissance extensive : c’est une augmentation de la production qui repose principalement sur l’augmentation des quantités de facteurs de production.
Croissance intensive : c’est une augmentation de la production qui repose principalement sur l’amélioration de l’efficacité de la combinaison productive.
Elle repose également sur des forts gains de productivité. Croissance externe : elle désigne un processus par lequel l’entreprise s’agrandit par regroupement avec d’autres entreprises préexistantes dont elle prend le contrôle.
Croissance interne : c’est une forme de développement de la firme où celle-ci crée en son sein de nouvelles capacités de production.
Croissance zéro : c’est l’expression utilisée dans les années 70 par un rapport du Club de Rome à la suite d’un débat portant sur les effets pervers de la croissance économique (pollution, épuisement des ressources naturelles) et le partage inégalitaire de ses fruits.
Le progrès technique endogène
Les nouvelles théories de la croissance, au contraire, considèrent que la croissance est un phénomène cumulatif et endogène. Elle ne serait donc pas un phénomène naturel. Une première approche proposée par Arrow (1962), puis Khan et Villanueva (1991) est de rendre le progrès technique endogène dans les modèles de croissance ; Robert Lucas, quant à lui, privilégie l’accumulation du capital humain dans une deuxième approche. Barro (1990) et Romer (1990) de leur côté suggèrent plutôt que les dépenses d’infrastructures publiques et l’accumulation du capital due à l’innovation et à la recherche-développement soient explicitement prises en compte pour expliquer la croissance. Le modèle de Romer montre que le revenu par tête peut croître sans limite et que l’ultime déterminant d’une croissance soutenable au long terme est généré par l’investissement dans la quête de nouvelles technologies, où les rendements sont décroissants 10. Pour les théoriciens de la croissance endogène, ses différents éléments ci-dessus doivent être considérés comme des facteurs de la fonction de production du fait de leur contribution substantielle à la croissance économique.
De plus, l’hypothèse de productivité marginale décroissante sera abandonnée au profit de celle de productivité marginale croissante car la première hypothèse aurait tendance à neutraliser la croissance de longues périodes puisqu’au fur et à mesure que les facteurs s’accumulent, ils voient leur efficacité marginale décroitre, pour s’annuler à long terme, ce qui entraîne un arrêt de la croissance (limite substantielle à la théorie de Solow). Les théories de la croissance endogène en
dépassant les perspectives de l’investissement en capital et du progrès technique exogène expriment que la croissance est endogène et éclairent mieux sur les enjeux de la politique économique dans le processus de croissance.
Les conditions de la réalisation de la croissance
Le problème majeur de tous les auteurs c’est comment chercher l’équilibre économique qu’ils considèrent comme l’objectif essentiel de toute politique économique. C’est dans ce sens qu’ils préconisent d’ailleurs, l’égalité de l’offre globale et de la demande globale comme l’indique l’expression suivante : Og = Dg.
C’est cette égalité serait la meilleure solution qui permette d’atteindre la croissance équilibrée. En matière de la croissance économique, le problème c’est de chercher le niveau du revenu global qui permet d’avoir une épargne suffisante pour réaliser l’investissement.
Première lieu, s’il n’y a ni impôts, ni finances publiques, cela signifie que la part non affectée à la consommation sera épargnée. Trois cas peuvent se produire à ce sujet :
si I = S, cela signifie que l’épargne globale est suffisante pour faire face au niveau d’investissement et la demande globale suffira à maintenir le niveau existant des revenus.
si I > S, la demande globale est plus élevée que celle du précédent et le niveau de revenu va s’élever, c’est-à-dire que les ménages préfèrent dépenser la plus grande partie de leurs revenus à la consommation plutôt que d’épargner.
si I < S, cela signifie que la part des revenus des ménages consacrée à épargner est plus élevée que celle dépensée à consommer, dans ce cas, la demande globale diminuera et par conséquent le revenu diminuera aussi.
La théorie de l’avantage comparatif
Au début de XIXème siècle, selon Ricardo, ce n’est pas l’avantage absolu qui compte mais l’avantage relatif. Il tient compte d’une lacune de la théorie de l’avantage absolu, en formulant une autre explication de la division internationale du travail. Cette théorie permet à tout pays de participer aux échanges internationaux. Selon Ricardo, chaque pays se spécialise dans les produits pour lesquels il dispose d’un avantage comparatif, c’est-à-dire là où l’avantage est le plus grand, ou bien là où le désavantage est le moindre12. De plus, dans ce cas, tous les participants au commerce mondial y gagnait. Ainsi, dans la théorie ricardienne, la spécialisation et l’échange international sont toujours possibles car chaque pays a l’avantage comparatif de la production d’un bien donné et la production mondiale augmente. Cela montrait que le commerce international comme l’exportation affectait la croissance plus forte.
La théorie de l’échange inégal sur le commerce international
Selon certains auteurs dont Jagdish Bagwati, le libre-échange ne profite aux PED (Pays en développement). La principale raison en est la mauvaise spécialisation de ces pays émanant notamment de l’héritage ou du pacte colonial.
Par conséquent, les PED reculent devant l’échange international. Dans cette même perspective, ces derniers ne bénéficient d’aucun avantage comparatif : le solde déficitaire de la balance commerciale.
Ainsi que la détérioration des termes de l’échange forment les traits saillants de l’économie des PED : un phénomène de « croissance appauvrissant », selon les termes de Bhagwati. Face à ce concept, les PED doivent exporter davantage et limiter leurs importations.
Arghiri Emmanuel adoptait en 1969 cette même vision. D’après cet auteur, le commerce sous-entend un rapport de domination à l’égard des pauvres. En effet, dans n’importe quelle circonstance, les PED resteront toujours perdants dans l’échange international. La principale cause en est la grande différence entre les produits échangés soit des produits agricoles contre ceux manufacturés, occasionnant également un écart de prix.
L’analyse de Karl Marx rejoint les constats et conclusions d’Arghiri Emmanuel. Il ne renie pour autant pas les gains liés au libre-échange. En ces termes, ce théoricien considère le commerce international comme étant générateur de profits pour la classe des capitalistes. L’échange international se résume en un rapport de domination entre pays riches et pauvres.
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE I : Théories de la croissance économique
Section 1 : Définition de la croissance
Section 2 : Les facteurs de la croissance économique
1) La production
2) La demande
3) Le progrès technique endogène
Section 3 : Les conditions de la réalisation de la croissance
CHAPITRE II : Théories du commerce international
Section 1 : Les théories traditionnelles du commerce international
1) Les échanges internationaux sur des avantages absolus
2) La théorie de l’avantage comparatif
3) Dotation des facteurs sur le commerce extérieur
4) La théorie Keynésienne du commerce extérieur
5) La théorie de l’échange inégal sur le commerce international
Section 2 : Les nouvelles théories du commerce international
1) Les rendements d’échelle
2) Différence technologique dynamique
3) Différenciation des produits
4) Cycle de vie des produits de Vernon
5) La théorie de la demande représentative de Linder
6) Concurrence imparfaite et échange interbranche
7) Paradoxe de Leontief
8) Firmes multinationales
CHAPITRE III : Lien entre la croissance et commerce international
Section 1 : Gain de productivité
Section 2 : L’extension des marchés
Section 3 : La contribution de ces deux effets dans la croissance économique
PARTIE II : EXPORTATION ET CROISSANCE
CHAPITRE I : L’analyse de l’exportation des produits primaires à Madagascar
Section 1 : Généralité de l’exportation malgache
1) Structure de l’économie de Madagascar
2) Structure de l’exportation malgache
3) Politique commerciale malgache
4) Chronologie d’exportation malgache
Section 2 : Les menaces sur les exportations des produits primaires
1) Une faible évolution de prix
2) Des coûts de transport très élevés
3) Situation macroéconomique instable du pays malgache
4) Echec des politiques
5) La dépréciation de la monnaie malgache
Section 3 : Les opportunités d’exportation des produits primaires
1) Devise comme le facteur de production
2) L’amélioration de la productivité du travail
3) Favorise les diversifications économiques
4) L’amélioration de l’infrastructure
5) Les outils de baisse de déficit
CHAPITRE II: APPROCHE ECONOMETRIE
Section 1 : Présentation du modèle
1) Identification des déterminants à priori
2) Analyse des résultats de l’estimation du VECM
3) Cadre théorique
Section 2 : Résultats de l’estimation du modèle
1) Coefficient détermination
2) Test de significativité d’un coefficient
3) Test de normalité d’erreur
4) Test d’autocorrélation d’erreur
5) Test d’hétéroscédasticité
Section 3 : Interprétation économique des résultats
CHAPITRE III : Recommandations générales
Section 1 : Les interventions de l’Etat
1) La gestion de risque de change
2) Un renforcement d’accès à des nouveaux marchés internationaux
3) Les interventions massives
Section 2 : Une politique de diversification des produits
1) Réductions des risques de change pour les exportations des produits primaires
2) La promotion d’exportation des produits primaires
3) Les réductions des coûts liées les exportations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXE