Retour aux constructions militaires et diversification de l’activité 

Retour aux constructions militaires et diversification de l’activité 

Après 1945, soumise à la contrainte de la Guerre froide, la France obtient un engagement des États-Unis en Europe. Avec la menace soviétique, elle constate son impuissance et l’insuffisance de ses moyens militaires.

La montée de la Guerre froide et le début du conflit indochinois contraignent le pays à intégrer des alliances antiallemandes puis l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) signé le 4 avril 1949 à Washington.

Elle est une organisation politique et militaire dont le rôle fondamental consiste à préserver la liberté et la sécurité de ses pays membres. Les militaires français attendent de cette organisation une sécurité efficace contre l’URSS, avec la prise en charge par les États-Unis du poids financier du réarmement et de la modernisation nécessaire de l’outil militaire français.

En France, l’instabilité politique de la IVe République, les difficultés économiques et sociales seront les premiers défis à affronter de l’après-guerre423. Dans les entreprises, les machines-outils font défaut, réquisitionnées durant l’occupation, les restantes sont vétustes. La Marine n’est pas épargnée, elle est en proie à « des difficultés de toutes natures, financières, économiques, techniques424 ».

Cette situation interdit l’élaboration d’un programme naval, elle oblige la Marine à réduire ses ambitions et obtient l’aide américaine425. Les débuts du conflit coréen, fin juin 1950, et « la tenue de la conférence de Lisbonne, en février 1952, sont autant de paliers dans le développement d’une aide militaire américaine426 ».

Cette aide n’est pas exclusivement militaire, par des livraisons de navires, elle est aussi économique, grâce à un appui financier pour la construction de navires aux catégories déficitaires de l’alliance : les navires d’escorte et les dragueurs427. Les livraisons américaines de matériels mis à la disposition de la France sont effectuées sous deux formes : le Plan d’Assistance Militaire (PAM) et les commandes « offshore ». Les premières sont directement faites au Gouvernement français qui procède à leur répartition.

Les deuxièmes correspondent à des opérations qui consistent « essentiellement en des commandes de matériels passées à des industries françaises par le Gouvernement américain, matériels qui seront finalement livrés à l’Armée française ou que la France pourra exporter en faveur d’une armée alliée428 ». Ces commandes « offshore » ont un double aspect selon que l’on se place au point de vue américain ou au point de vue français.

Pour les Américains, elles permettent d’identifier les matériels qui, d’un intérêt stratégique évident, peuvent être commandés en France dans les meilleures conditions de fabrication et de prix de revient.

Au reste, cela donne aux autorités américaines un droit de regard d’une ampleur inédite sur la définition de l’outil militaire français429. Pour la France, ces opérations « offshore » ont une incidence économique directe : des dotations budgétaires sous forme de crédits d’engagement et de paiement.

Des navires militaires à mission OTAN et à mission nationale (1949-1959) Engagées après-guerre, les premières études incitent en 1949 à réfléchir sur trois types de navires pour la lutte anti-sous-marine.

L’escorteur de première classe, ou escorteur d’escadre, appelé à accompagner les grands navires de combat comme les porte avions431. L’escorteur de deuxième classe, ou escorteur rapide, conçu pour l’escorte des convois de navires marchands432. Le dernier, l’escorteur de troisième classe qui sera rapidement abandonné433.

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