Retentissements d’après les années du bonheur (2000-2005)

Retentissements d’après les années du bonheur (2000-2005)

de Peter Delpeut. Il réalise une série de documentair es après l’année 2000 qui évoquent ses intérêts de jeunesse, ses préoccupations d’archiv iste mais aussi l’actualité culturelle de son pays. Il travaille toujours dans un systèm e de coproduction avec la télévision avec une certaine continuité thématique. Il réalise SCHATKAMER RIJKSMUSEUM (2000), film de commande pour la télévision qui laisse entrevoir son styl e, explorant la vie quo tidienne du Rijksmuseum à Amsterdam. On retrouve des élém ents d’un film presque muet contemporain qui contemple les coulisses de la mise en accès muséographique. Il réalise ensuite IN LOVING MEMORY LEEDS – CARLISLE (2001), un film intimiste sur la mémoire, une espèce de road movie où prédomine la figure du phantom ride (train) en quête d’inscriptions de mort et d’am our sur les bancs publics da ns un paysage anglais. Delpeut emprunte les souvenirs des entretiens comme il a déjà fait avant avec des film s de fa mille. La grande constante de sa filmographie est l’histoire du cinéma elle-même. Delpeut et son collègu e Dominicus scrutent autrement la m émoire du western américain classique dans GO WEST, YOUNG MAN ! (2003). Tandis que depuis l’année 2000 Delpeut avai t délaissé cette pratique, ce docum entaire illustre certaines séquences avec des extraits de films comparés avec de nouvelles im ages tournées dans ce paysage dé sertique éblouissant par le camera man Tijdink accompagné de la musique orchestrale fascinante de Paul M. van Brugge. Le cinéaste a souvent traité du western dans sa trajectoire, et a multiplié les formes que ce soit pour un exercice d’école JOHNNY GUITAR (1983) ou pour un reporta ge pour la télévision Notre travail de recherche s’arrê te au m oment de la réalisa tion de son film essai pour la télévision : DROMEN VAN HOLLAND (2004). Ce film traite des clic hés qui constituent l’identité néerlandaise.

Le cinéa ste interroge l’imaginaire culturel notamment à partir des journaux de voyageurs étrangers dans la région et questi onne une série de stéréotypes attribués aux néerlandais alors comme les moulins, les sabots, les tulipes, les bateaux qui nous évoquent les films d’Hollandia, de P athé Hollandsche et d’Alberts F rères. Mais le docum entaire montre une société bien différente et multiculturelle. Pendant notre travail de recherche et alors que nous le soupçonnions pas nous avons trouvé en Delpeut et sa compagne Linssen un certa in engagement. Ils participent dans 26,000 GEZICHTEN (’26,000 Visages’, 2004) qui est un e série de courts-m étrages qui dénonce cas par cas la situation des milliers d’expulsés alors qu’il avaient obtenu un statut d’asile politique. L’aréna politique néerlandaise a de rappor ts de force avec ses cinéastes, parfois objet de controverse tragique comme dans le cas de Théo Van Vogh assassiné de façon tragique en 2004. Delpeut est un cinéaste actif qui reg orge de p rojets de tou te sorte. Il est occasionnellem ent enseignant. Par exemple à l’IDFA il donne un cours de master class (Writting a Documentary  particulier dans une dernière étape de sauve tage du nitrate pour les archives régionales.1225 En même temps Delpeut et Linssen sont aussi devenus de travelogues qui parcourent de temps en temps des r égions du monde à vé lo. Le livre de Delpeut sur la philosophie du vélo est d’ailleurs un best seller qui a été à plusieurs reprises réimprimé.1226 Les débuts de sa consécration en tant que cinéaste peut se lire à travers deux événements qui ont eu lieu penda nt notre étude. DIVA DOLOROSA est projeté avec orch estre live à Rom e en octobre 2004, pour fêter le centena ire du Nederlands Instituut in Rome (NIR) comptant avec la présence des autorités officielles notamment la reine Béatrix des Pays-Bas (visite entre le beautiful theatre of the 19th, a typical old stage that I liked very much. Something I had in mind. How nice would be having in the beginning the same atmosphere. There you have balconies mirroring the spectators that are on the image (…) DIVA for a few moments has a precise story line. But it does not have the impact with out the live music. The screening was masterful. But still there you have the limit : how far you can go removing original fragments into a story line that maybe helped the audience? It is an interesting film for specialists. Rome was a great experience like RAPSODIA SATANICA in Frankfurt. Trying to recreate this operatic experience. It was incredible that we could do it. ” En effet son producteur Roum en souligne que peu de présentations live ont été produites depuis la prem ière au Holland festival à Amsterdam en 1999. Le Musée présente DIVA .

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