Resultats refractifs apres biometrie oculaire

En 2002, la cataracte constitue 47% des causes de cécité dans le monde. A Madagascar, elle constitue la première et la principale cause de cécité soit 50%. Le seul traitement de cette cataracte est la chirurgie, la mise en place de l’implant intraoculaire est l’idéale pour la correction de l’aphakie. Un des nouveaux objectifs de cette chirurgie de la cataracte devient d’ordre réfractif, il nous faut donc obtenir un calcul de la puissance de l’implant intraoculaire le plus juste possible à partir des données de la biométrie oculaire et qui sont la longueur axiale, la profondeur de la chambre antérieure, l’épaisseur du cristallin et la kératométrie.

RAPPEL SUR L’ANATOMIE DE L’ŒIL

Le globe oculaire est contenu dans l’orbite, il est grossièrement sphérique et est protégé par le cadre osseux et les paupières.

Situation du globe dans l’orbite 

Le globe a une direction à peu près sagittale, alors que l’orbite est oblique en dehors et en avant. Il existe entre l’axe du globe et celui de l’orbite un angle environ 23° .

Dimensions

Le diamètre antéro-postérieure du globe est en moyenne de 23mm , Son diamètre vertical étant d’environ 23mm Pour certains auteurs, le diamètre antéro-postérieur est en moyenne de24,2mm, l’axe transversal de 24,1mm, le vertical de 23,6mm , Le globe oculaire pèse en moyenne 7g et son volume est de 625cm³ Le globe du nouveau né est plus petit que celui de l’adulte, il en représente environ le tiers, il est aussi plus aplati. La croissance de l’oeil est rapide dans les cinq premières années, puis elle se ralentit progressivement pour s’interrompre avant la croissance staturale.

Topographie

On peut situer sur le globe oculaire
– deux pôles : antérieure au centre de la cornée, postérieure en dehors du nerf optique
– deux hémisphères : antérieure et postérieure séparé par un équateur
– toute une série de méridiens verticaux, horizontaux et obliques .

Constitution

Schématiquement l’œil est formé de 3 enveloppes et d’un contenu
➤ les trois enveloppes : elles sont concentriques et formées de dehors en dedans par :
– la sclérotique un pseudo-squelette, tissu conjonctif prolongé en avant par la cornée transparente
– l’uvée : une tunique intermédiaire essentiellement vasculaire, elle est constituée en arrière par la choroide et en avant par le corps ciliaire et l’iris
– la rétine : la membrane profonde, sensorielle et nerveuse, formée d’un ensemble de fibres et qui se ressemblent pour former le nerf optique
➤ les milieux transparents constituent le contenu :
– en arrière le corps vitré
– le cristallin derrière l’iris
– l’humeur aqueuse derrière la cornée dans la chambre antérieure et postérieure .

RAPPEL SUR LA BIOMETRIE OCULAIRE 

La biométrie oculaire est une des données permanentes de l’examen échographique en ophtalmologie. Elle donne la longueur axiale antéropostérieure du globe oculaire, la profondeur de la chambre antérieure et l’épaisseur du cristallin.  Une biométrie précise et une mesure de la puissance cornéenne sont des paramètres déterminants pour le calcul de la puissance de l’implant de chambre postérieure et le résultat réfractif après la chirurgie de la cataracte.

Moyens de mesure de la biométrie 

Techniques d’examen

Actuellement nous disposons de différentes techniques de biométrie ultrasonores :
– le mode A contact qui est la technique la plus couramment utilisée
– le mode A par aplanation
– le mode A par immersion .

Ces différentes techniques sont basées sur la réflexion des ultrasons dans l’axe optique du globe oculaire sur les principales interfaces réfléchissantes qui sont d’avant en arrière : la face antérieure de la cornée, la face antérieure et postérieure du cristallin et interface vitréo-rétinienne au niveau de la membrane limitante de la rétine.

a-Technique mode A contact
Après une anesthésie de contact, l’opérateur pose directement la sonde sur la cornée de façon perpendiculaire sans exercer aucune pression sur elle. L’alignement du faisceau ultrasonore avec l’axe du globe est obtenu en faisant viser par le patient, qui est en décubitus dorsal, un point lumineux situé au centre de l’oiel de l’examinateur. Un minimum de pression sur la cornée, l’alignement correct du faisceau ultrasonore avec l’axe du globe sont des facteurs de la précision de la biométrie.
b-Technique mode A par aplanation
Elle s’effectue à la Lampe à fente, la sonde étant introduite à la place du cône du tonomètre à aplanation.
c-Technique mode A par immersion
Elle impose que le patient soit en décubitus dorsal. Un petit cylindre, adapté à la taille du segment antérieur, est placé sur la conjonctive autour du limbe. Il est rempli de sérum physiologique stérile ou de larmes artificielles en gel. La sonde introduite dans le sérum ou gel est maintenue à distance de la cornée sans risquer de la déprimer. L’écho cornéen d’entrée apparaît séparé de celui de la sortie de la sonde. Les faces antérieure et postérieure de la cornée sont bien individualisées.
d-Autres techniques de mesure
✔ Interféromètre à cohérence partielle
Récemment, une nouvelle méthode optique, reposant sur le principe d’interféromètre à cohérence partielle, a été développée pour mesure précise et rapide des distances intraoculaires.  Cette technique utilise la lumière à la place de la sonde ultrasonore. Le patient assis devant l’appareil fixe un point lumineux. Le rayon lumineux est divisé en deux rayons de longueur de chemin optique différent par un système de miroirs. Les deux rayons se réfléchissent sur la cornée et sur la rétine. L’oeil à examiner se trouve sur l’axe d’un des bras de l’interféromètre. Le photorécepteur se trouve sur l’axe de deuxième bras. Il y a interférence si la différence du chemin optique de ces deux rayons est inférieure à la longueur de la cohérence (≈160µm). Cette méthode optique ne nécessite pas de contact direct avec l’œil. La longueur axiale se mesure comme chemin optique entre face antérieure de la cornée et épithélium pigmentaire de la rétine.  Cet appareil de biométrie optique permet en outre une mesure de la profondeur de la chambre antérieure et la kératométrie. Cette mesure intègre certaines formules de calcul de puissance d’implants telles que des formules de régression
✔ L’orbscan
L’orbscan est une technique optique récente qui associe de disque de placido de la vidéokératoscopie, le balayage d’une fente lumineuse. La fente lumineuse mesure directement l’élévation des deux surfaces cornéennes et de la surface irido-cristallinienne antérieure. L’orbscan n’est pas uniquement un topographe cornéen mais un appareil polyvalent capable d’analyser la biométrie du segment antérieur de l’œil . L’utilisation des coordonnées spatiales (x,y,z) des différentes surfaces oculaires permet d’obtenir de nombreuses mesures biométriques du segment antérieur comme l’épaisseur du cristallin, la profondeur de la chambre antérieure, le diamètre cornéen, l’angle iridocornéen.
✔ Technique mode B par immersion
La mesure de la longueur axiale est obtenue grâce à une méthode en immersion simplifiée afin d’éviter la dépression de la cornée. Elle consiste après anesthésie de contact, à écarter les paupières entre l’index et le médius, et mettre sur la cornée un gel aqueux qui assurera la transmission des ultrasons dans l’œil. Elle permet de déterminer le centre de la cornée et les différentes interfaces correspondantes à la cristalloïde antérieure, postérieure et interface vitréo rétinienne au niveau de la région maculaire.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL
I- RAPPEL SUR L’ANATOMIE DE L’ŒIL
1- Situation du globe dans l’orbite
2- Dimensions
3- Topographie
4- Constitution
5- anatomie descriptive
5-1 le segment antérieur de l’œil
5-2 le segment postérieur
II- RAPPEL SUR LA BIOMETRIE OCULAIRE
1- Moyens de mesure de la biométrie
2- Kératométrie
3-Calcul de la puissance de l’implant
III- RAPPEL SUR LA CATARACTE
1- Diagnostic positif
2- Diagnostic différentiel
3- Traitement
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I- Matériels et méthodes
II- Résultats
A- Description de la population d’étude
B- Analyse de relation entre les variables
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
I- Profil globale de la population
II- Les variables d’étude
III- Relations entre les variables
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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