Restauration du patrimoine bâti et valorisation du patrimoine naturel de La Lizonne
Richesse aux abords du cours d’eau
Attractivité des communes traversées
Comme mentionné dans la première partie, l’une des communes traversées est Nanteuil-enVallée. Le cœur de ce groupement de communes est un village pittoresque du XIIe siècle avec de nombreux monuments historiques. L’un d’eux est une église datant du XIIIe siècle (Figure 11), modifiée au XVe et dont la place présente des maisons à pans de bois. Il y a également une abbaye romane de l’ordre de bénédictins construite au VIIe siècle (Figure 12) et les vestiges de l’abbaye Notre Dame de Nanteuil remontant à l’ère carolingienne de 780. 10 Figure 11 : Eglise de Nanteuil-en-Vallée (Source : http://www.monumentum.fr/ ) Figure 12 : Abbaye romane de Nanteuil-en-Vallée (Source : https://structurae.info ) Ce trouve aussi un arboretum réalisé de 1930 à 1940, abritant un jardin aquatique et une grande variété d’arbres (Figure 13). Sur la commune de Bioussac se trouve le domaine de l’abrègement. Ce domaine possède un château du XVIIIe siècle classé monument historique depuis 2014 (Figure 14). De plus, le parc attenant fait partie des 4 jardins remarquables de Charente. Aussi, dans la commune limitrophe de Verteuil, nous avons l’existence d’un château de style semblable à ceux présents dans la vallée de la Loire ainsi qu’un ancien moulin réaménagé en restaurant. La présence de ce patrimoine architectural ancien
Présence de circuits et de manifestations pour découvrir la zone étudiée
Sur les différentes communes traversées, on observe la présence de plusieurs associations qui réalisent des randonnées. L’association La Trace met en place une randonnée tous les ans ayant pour point de départ la commune de Le Bouchage et traversant plusieurs villages voisins. De plus, sur cette commune, le comité des fêtes organise une randonnée pédestre tous les ans au mois de Juillet. Cette randonnée a pour but de faire découvrir différents lieux agréables ou avec une histoire, localisés sur la commune et sur celles accolées. Ainsi le parcours est réfléchi afin de mettre en évidence certains lieux emblématiques méconnus de la population. Des parcours permanent ont été balisés pour permettre aux personnes aimant la marche de se dépenser. Ainsi, nous avons deux circuits : celui de La Lizonne (Figure 16) et celui de Bioussac (Figure 17).
Présence d’un patrimoine bâti important
Tout au long du cours d’eau, il y a la présence de nombreux ouvrages liés à l’eau réalisés par l’Homme et référencés dans le tableau en annexe 1. Ce tableau récapitule le type d’ouvrage rencontré, son appartenance (s’il est privé ou public), sa localisation (Figure 18) et une photo correspondante. Figure 18 : Localisation des ouvrages sur le cours d’eau (Source : Gaëlle JEAN, Google maps) Ces constructions sont multiples et avaient différents usages autrefois. Nous pouvons trouver des lavoirs qui servaient pour le lavage du linge, des puits pour se ravitailler en eau ou encore des moulins pour fabriquer de la farine. L’un des trois répertorié dans le tableau a été utilisé pour produire de l’huile durant la seconde guerre mondiale. Toutefois, la plupart des édifices publics sont laissés à l’abandon. A cause de l’action du temps, ils se détériorent petit à petit et commence à se fondre dans la végétation. Cependant la commune de Bioussac prend en compte la richesse de ce patrimoine et a réalisé des actions pour valoriser ces ouvrages comme c’est le cas avec les lavoirs L7 et L8.
Présence d’un patrimoine naturel
Tout au long du cours d’eau, se trouve une ripisylve assez riche (Figure 19) avec la présence de nombreuses essences comme le boulot, le peuplier et bien d’autres. Cette diversité permet de couper à une sorte de monotonie du paysage et procure un certain charme. L’existence de prairies pâturées (Figure 20) de part et d’autre de la rivière apporte aussi un petit cachet supplémentaire. Cela occasionne comme un retour en arrière dans l’histoire, où les animaux pâturaient sur les bords des cours d’eau et s’abreuvaient directement à celui-ci. Toutes ces petites choses forment un tout qui s’associe, qui interagit ensemble et qui donne à La Lizonne un aspect que l’on retrouve uniquement dans les petits cours d’eau de zone rurale où l’action de l’Homme n’est pas omniprésente. Durant cette première partie, un état des lieux du site à été effectué afin de mettre en évidence les différents aspects du cours d’eau. A travers l’étude de la localisation, de la qualité de l’eau ou encore de la richesse de la région, aucun problème majeur n’a été relevé . Cependant il en existe des secondaires. L’un d’entre eux et sur lequel je vais me pencher maintenant est la mise en valeur du patrimoine lié à La Lizonne. L’une des disposition de la loi paysage de 1993 est la mise en valeur du paysage rural. Cela passe notamment par la remise en état du patrimoine vernaculaire qui est composé des ouvrages présents sur le cours d’eau. Or il est a constater que ce patrimoine n’est pas entretenu sur le cours d’eau choisi, c’est pourquoi il fait l’objet de mon projet. Deuxième partie : projet III / Restauration du patrimoine bâti et préservation du patrimoine naturel
Patrimoine bâti
État des ouvrages publics
Dans la partie précédente, un répertoire des différents ouvrages présents sur le cours d’eau a été réalisé. Les moulins recensés sont privés donc aucune démarche sur ces lieux n’est réalisable. Toutefois on constate que ces lieux sont bien entretenus par les propriétaires du fait qu’ils soient devenus des maisons d’habitations. Concernant les autres ouvrages, ce sont quasi-uniquement des lavoirs. Cependant tous ces lavoirs ne sont pas du même type et donc ne vont pas engendrer le même type d’aménagements. En effet, comme la remarque a été faite précédemment, certains lavoirs ont déjà subit une restauration et une valorisation. Le but de ce projet est donc de poursuivre cet objectif en gardant la même ligne de conduite par rapport à ce qui a déjà été effectué. Les lavoirs présentés sont a classer en deux types : les lavoirs de bord de cours d’eau (Figure 21) et les lavoirs couverts (Figure 22). Les lavoirs couverts sont ceux ayant subit une valorisation en subissant une rénovation du toit ce qui empêche le temps d’agir sur l’ouvrage. Il n’y a pas ou moins d’actions du changement climatique comme la pluie, l’ensoleillement ou le gel. Pour les autres, aucun acte n’a été effectué. Ainsi, avec les variations temporelles, les structures s’abîment et se détériorent. Lorsque des branchages ou autres obstacles tombent dans le lavoir, cela peut entraîner une déviation du flux d’eau (Figure 23) et donc une érosion différente de l’ouvrage. Le flux peut endommager des parties où l’eau ne circule pas habituellement et fragiliser la construction. Les joins qui tiennent les pierres sont de ce fait abîmés. Cela créer des petits interstices où les végétaux peuvent se développer et déstabiliser l’agencement du lavoir. Par la suite, avec la pression de l’eau et le temps, l’ouvrage s’efface petit à petit avant de disparaître
Remerciements |