Ressources en milieu Intertropical
Les Antilles et la Guyane sont un énorme réservoir de ressources végétales et animales, à la fois très diversifiées et très sensibles à la menace permanente constituée par les aléas naturels et anthropiques. Une des principales caractéristiques est l’absence d’énergie fossile, associée à des ressources d’énergies renouvelables importantes, mais aussi aux risques naturels et à l’agressivité du climat vis-à-vis des matériaux. L’exploitation de ce réservoir et la valorisation de ses ressources de manière pertinente impliquent une veille ayant comme objectifs : – L’évaluation et le suivi des ressources des écosystèmes forestier et marin en matériaux naturels et celle des potentialités liées Dans ce contexte, le premier objectif de la mention REMI est la formation de diplômés (cadres et/ou chercheurs) qui s’impliqueront dans ce processus de gestion et de valorisation des ressources, que ce soit dans le contexte insulaire des Antilles ou celui, continental, de la Guyane. Mentionnons, à titre d’exemple, les énergies non fossiles (solaire, éolienne, géothermique, issue de la biomasse, hydraulique) et les substances naturelles (matériaux ligno-cellulosiques, bois, essences, molécules naturelles, matériaux géologiques, matériaux composites). Ces diplômés seront également capables de s’impliquer dans l’amélioration et/ou l’élaboration des outils et méthodes nécessaires au perfectionnement des processus mentionnés ci-dessus.
L’ensemble de la zone intertropicale est également soumise aux aléas liés soit aux phénomènes naturels (cyclones, séismes, éruptions volcaniques et risques induits, dégradation accélérée des matériaux d’origine physico-chimique ou biologique) soit aux influences anthropiques (pollution atmosphérique, pollution des sols et des eaux). Aussi, une attention particulière sera donnée à une formation relative à la surveillance, la prévention, les modes de prévision des risques naturels et anthropiques majeurs ainsi qu’à la gestion des crises induites par leur apparition éventuelle. Un autre volet concernera le développement de compétences sur l’étude de la dégradation des matériaux en milieu intertropical et le développement de modes de protection appropriés. Notons que le milieu contient également des solutions potentielles à ces dégradations, notamment des solutions « bio-inspirées » de protection des matériaux. La formation proposée sur la télédétection a un lien direct avec le suivi de phénomènes spécifiques atmosphériques ou géologiques et l’estimation des ressources terrestres. Il faut noter qu’elle constitue également un objectif professionnel en soi, destiné à susciter des nouvelles vocations en liaison avec l’exploitation des images satellitaires en général, qui seront disponibles dans des conditions exceptionnelles grâce à la collaboration contractuelle avec la société Spot Image. Il apparaît ainsi que le Master REMI offre une série de formations permettant la valorisation des ressources du milieu intertropical et plus particulièrement des îles Caraïbe ou de la Guyane (énergies non fossiles, substances et matériaux naturels dont bois, biomasse, substances végétales). Par conséquent, il est tout à fait adapté au contexte géographique régional, mais aussi national, ou international : les problématiques de la zone intertropicale (41% de la population mondiale) constituent un enjeu où les grandes entreprises sont en compétition pour offrir des services de qualité et des produits durables sur un vaste marché.
La spécialité VERT couvre un domaine de compétences assez large en sciences physiques ou sciences pour l’Ingénieur ; elle est ouverte sur les deux sites. Les spécialités VCP et CIM, proposées respectivement en Guadeloupe et en Guyane, font appel à des compétences plus pointues en chimie ou physico-chimie des matériaux. Sur 14 UE, 6 sont communes (4 pour CIM), avec mutualisation partielle d’une autre UE (Physico-Chimie de la pollution) entre VCP et VERT. Les trois spécialités composant cette mention sont adossées à des laboratoires de l’UAG, en énergétique (Groupe de Recherche sur les Energies Renouvelables, GRER), en chimie (laboratoire Connaissance et Valorisation Chimique, COVACHIM et laboratoire Qualité, Production Végétale Tropicale, QPVT), en physique de l’atmosphère et géologie (Laboratoire de Physique de l’Atmosphère Tropicale – Géologie des Environnements Océanique – Littoral, LPAT-GEOL), en matériaux (Laboratoire Matériaux et Molécules en Milieu Amazonien, L3MA, de l’UMR ECOFOG). De plus un grand nombre d’organismes de formation et de recherche implantés aux Antilles et en Guyane sont partie prenante pour apporter leur contribution à la formation et à la prise en charge de futurs doctorants (ENGREF, CNRS, IRD, INRA CIRAD, IFREMER, IPG, BRGM, Météo-France, …). L’objectif professionnel dans les parcours Energie et Télédétection de la spécialité VERT ainsi que dans la spécialité CIM en Guyane, est fondé sur les potentialités offertes par les entreprises locales, nationales et internationales.
Cette mention fait appel aux compétences en physique du niveau d’une licence scientifique, avec de préférence une orientation en chimie ou science de la matière pour les options VCP et CIM, Dans le cadre même de l’UAG, cette mention intéressera, aux Antilles, les étudiants issus des licences des mentions Physique, Chimie, et en Guyane, ceux issus de la Licence en Electronique, Electrotechnique et Automatique, ainsi que ceux de la nouvelle Licence Sciences de la Matière (ouverture prévue en septembre 2006). Concernant les flux, les étudiants inscrits cette année à l’UAG en Guadeloupe, en licence de chimie (38), physique et sciences physiques (49) sont respectivement des candidats potentiels pour VCP et VERT. En Guyane, les 48 étudiants inscrits en licence EEA+SPI possèdent une formation qui est plus en adéquation avec VERT Notons que la Maîtrise EEA (typiquement VERT) en Guyane dispose régulièrement d’une vingtaine d’étudiants par an.