Selon Kiranpreet & Kishanth, un migrant est une personne qui se déplace d’un endroit à un autre dans le but de trouver du travail ou d’obtenir une meilleure condition de vie. [traduction libre] (2016, p.55). Cette précédente définition rejoint également la définition de Larousse qui explique que les migrants sont des personnes effectuant une migration qui correspond à un «déplacement de personnes d’un lieu dans un autre, en particulier d’un pays (émigration) dans un autre (immigration) pour des raisons politiques, sociales, économiques ou personnelles» (Larousse, 2016). La migration peut soit toucher une population entière soit seulement un individu. D’autres définitions comme celle de l’UNESCO nous dit que « le terme migrant peut être compris comme toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas né et qui a acquis d’important liens sociaux avec ce pays » (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture [UNESCO], 2016).
Le migrant détient un statut qui lui est propre et qui est défini par la déclaration universelle des droits de l’homme qui explique notamment que, « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile dans d’autres pays » selon l’article 14 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 decembre 1948. En Suisse, toute personne migrante, y compris les mineurs, a droit de déposer une demande d’asile. Le fait de rentrer dans cette démarche leur permet d’avoir droit à certaines prestations socio-sanitaires. En effet, selon les objectifs de l’OFSP (Officie Fédéral de la Santé Publique) ainsi que ceux du réseau d’établissements Hospitals for Equity « chacun a droit à un accès équitable et à des soins de qualité indépendamment de son origine, de sa langue, de sa situation socioéconomique et de ses compétences en matière de sa santé ». (M+G, 2016) .
Réseau de santé et migration
En Suisse, il y a un réseau qui a été mis en place comme dans la plupart des pays développés s’occupant de la santé des migrants. Dans le canton de Vaud, ce réseau comprend 170 médecins de famille, pédiatres, infirmiers répartis dans tout le canton ainsi que l’Unité de Soins aux Migrants (USMi). Ils forment la première ligne en ce qui concerne la prise en soins des migrants. Leur but étant de faire un bilan de santé, un programme de vaccination, de la prévention et de la promotion de la santé ainsi qu’une consultation infirmière de première ligne. (Bodenmann et al., 2015) .
La migration représente un problème sur différents plans car actuellement le nombre de personnes migrantes dépasse les dispositifs prévus. De plus, une formation spécifique est nécessaire pour le personnele soignant. Pour ces diverses raisons, une aide a été demandée à l’équipe de la policlinique médicale universitaire du CHUV afin d’apporter un soutien dans cette prise en soin.
Ressources et réseau socio-sanitaire
En Suisse, chaque canton à son système d’organismes permettant la gestion de la prise en charge du mineur non accompagné. Toutefois, et selon Art. 7 de la loi sur l’aide aux réquérants d’asile et à certaines catégories d’étrangers du 7 mars 2006 (=LARA 142.21) « En collaboration avec le département, le département en charge de la santé organise la prise en charge médico-sanitaire des personnes visées par la présente loi. Il assure le financement des soins infirmiers et médicaux pour autant qu’ils ne relèvent pas de l’assurance obligatoire des Soins. Il conclut des conventions avec les assureurs pour la couverture des risques maladie et accident des demandeurs d’asile, totalement ou partiellement assistés ».
Il y a différentes ressources disponibles qui interviennent dans la prise en charge des mineurs non accompagnés dans le canton de Vaud. Selon Depallens-Villanueva et Ambresin (2010) , il est expliqué qu’en ce qui concerne la santé somatique de ces jeunes, une évaluation de la santé des MNA est assurée en première ligne par le Centre de Soins Infirmiers (CSI). Un entretien et examen clinique est également effectué afin d’évaluer la situation de santé du mineur et ainsi de démarrer au besoin la vaccination de rattrapage prévue par l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP). Ensuite, l’établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) collabore avec la Policlinique Médicale Universitaire (PMU) ainsi qu’avec l’Unité Multidisciplinaire de Santé des Adolescents (UMSA) au CHUV, afin d’effectuer un bilan dans le premier mois du séjour du mineur.
En ce qui concerne la santé mentale, il existe dans le canton de Vaud un système de consultation pédopsychiatrique depuis 2009 qui permet d’évaluer et de dépister les éventuels problèmes psychiatriques de l’adolescent. De plus, il y a également une collaboration avec le Service Universitaire Psychiatrique de l’Enfant et de l’Adolescent (SUPEA), le Département de Psychiatrie du CHUV ainsi que l’Association Appartenances.
En ce qui concerne les adolescents accompagnés souffrant d’un stress post-traumatique, leur prise en soin dépend de plusieurs facteurs. Tout d’abord elle dépend de la symptomatologie du stress post-traumatique ainsi que les prestations auxquelles le jeune migrant à droit par l’assurance maladie. Cette prise en charge est la même que leur semblable autochtone Suisse.
Selon l’art. 3 de la loi fédérale du 18 Mars 1994 sur l’assurance maladie (= Lamal RS 192.12) « Toute personne domiciliée en Suisse doit s’assurer pour les soins en cas de maladie, ou être assurée par son représentant légal, dans les trois mois qui suivent sa prise de domicile ou sa naissance en Suisse ».
1 Résumé |