Mémoire Online: Représentations et conceptions de la médecine générale regards croises entre internes et médecins généralistes

Sommaire: Représentations et conceptions de la médecine générale regards croises entre internes et médecins généralistes

Partie 1 : INTRODUCTION
Partie 2 : CONTEXTE
I.REPRESENTATION DES GENERALISTES ET DE LA MEDECINE GENERALE DANS LA LITTERATURE
I.D’un point de vue sociologique
II.D’un point de vue médical
II.LES DIFFERENTES DEFINITIONS OFFICIELLES
III.DEMOGRAPHIE DE LA POPULATION DES MEDECINS GENERALISTES
Partie 3 : MATÉRIELS ET MÉTHODES
I.OBJECTIFS
II.SELECTION DE LA POPULATION DES INTERVIEWES
III.CONCEPTION DES GUIDES D’ENTRETIENS
IV.PHASE TEST DE VALIDATION
V.ENTRETIENS
VI.DURÉE DE L’ÉTUDE
VII.MÉTHODOLOGIE D’ANALYSE
Partie 4 : RÉSULTATS
I.: DONNEES GENERALES ET DEMOGRAPHIQUES
I.Internes
II.Médecins
II.FORMATION
I.Internes
II.Médecins
III.REPRESENTATIONS ET CONCEPTIONS DU METIER
I.Internes
II.Médecins
IV.REPRESENTATION ET CONCEPTION DE LA PROFESSION
I.Internes
II.Médecins
Partie 5 : DISCUSSION
I.STATISTIQUES ET DEMOGRAPHIE
I.Féminisation de la population des médecins généralistes
II.Vieillissement de la population des médecins généralistes
III.Pénurie de médecins généralistes à venir
IV.L’installation et la nouvelle génération
V.Motivations d’une génération
II.UNE FORMATION PLUS ADAPTEE A LA PARTICULARITE DU METIER DE GENERALISTE
III.GENERALISTE : UN METIER BIEN PARTICULIER
IV.LA MEDECINE GENERALE : UNE PROFESSION EN COURS DE CHANGEMENT
V.DES MEDECINS GENERALISTES ET DES INTERNES HEUREUX ?
Partie 6 : CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Extrait du mémoire représentations et conceptions de la médecine générale regards croises entre internes et médecins généralistes

Partie 1 : INTRODUCTION
Depuis 2004 la médecine générale est devenue une spécialité au même titre que les autres. Mais persiste toujours le spectre d’une filière mal aimée, choisie par dépit, pas encore considérée comme une « vraie spécialité ». C’est « l’étiquette » qui semble encore coller à la médecine générale au sein du corps médical. Et ceci se retrouve amplement dans la littérature. On parle d’une médecine générale en crise depuis près de 40 ans. En effet Norbert Bensaïd dans son livre « la consultation » au début des années 70 dit « j’écris ce livre parce que la médecine générale est en crise et risque de disparaître » (1). En 2009 Martin Winckler reprend ce thème et définit la crise sous quatre aspects (2). Il s’agirait d’une crise symbolique avec un gouffre séparant l’idéal de la médecine générale et la réalité entrainant irrémédiablement une crise des vocations ; une crise politique et sociale avec les efforts de réduction des couts par l’assurance maladie essentiellement concentrés sur les médecins généralistes, stigmatisés comme étant le maillon dépensier du système de santé ; une crise de la formation avec une absence quasi-totale de la médecine générale dans l’enseignement du second cycle et une faible représentation dans les facultés avec en 2009, 500 spécialistes enseignants pour un seul généraliste. Et enfin, Wincler parle d’une crise de l’investissement personnel secondaire à une féminisation et une d iminution du nombre d’étudiants.
Dans le texte « la crise du médecin généraliste : une approche cognitive de la profession » (3), on parle également d’une crise identitaire avec un écart entre la représentation initiale et la représentation actuelle du métier.
Voilà c’est dit et écrit, depuis les années 70 la médecine générale est en crise, elle est mal aimée, désertée et ceux qui la pratique semblent être les plus malheureux du corps médical.
Nous nous sommes interrogés sur la réalité de tout ceci. Cette crise est -elle réelle ou fantasmée sachant qu’elle durerait depuis plus de 40 ans. Comment est vécue la médecine générale par ceux qui la pratiquent. Nous avons donc voulu faire une thèse centrée sur les médecins généralistes et ceux en devenir, afin de percevoir quelles étaient leurs représentations de la médecine générale.
Partie 2 : CONTEXTE
I. REPRESENTATION DES GENERALISTES ET DE LA MEDECINE GENERALE DANS LA LITTERATURE
Qu’est ce qu’être médecin ? Question vaste s’il en est, et multitudes de réponses épousant tout autant de domaines de pensée.
I. D’un point de vue sociologique
Merton, sociologue américain, définit, en 1957, la profession médicale « comme ayant sa propre culture normative, c’est à dire un ensemble d’idées partagées et transmises, de valeurs et critères de pratiques vers lesquels les membres d’une profession doivent orienter leur comportement. Ces valeurs et normes définissent, pour la profession, les exigences du rôle de médecin».
En somme, les médecins sont une entité professionnelle partageant des valeurs, des comportements et des pratiques communes. Ceci est nommé, en 1981, par Baszanger, sociologue au CNRS, membre du laboratoire Cermes (centre de recherche médecine, sciences, santé et société), « la socialisation professionnelle » (5), et elle fait l’hypothèse dans « socialisation professionnelle et contrôle social ; le cas des étudiants en médecine futurs généralistes » que c’est la formation universitaire, autrement dit les études, qui constitue le moment clef de cette socialisation.
La socialisation est, selon Merton, « le processus par lequel les individus sont initiés à leur culture, ce qui comprend l’acquisition des attitudes, des valeurs, de l’habilité technique et des modèles de comportement constituant les rôles sociaux établis dans une structure sociale » (4). « Il y aurait donc une culture médicale sans contact avec le monde profane et dont l’étudiant devrait découvrir et intérioriser les valeurs clef afin, à son tour, de participer à cette culture » (4).
Mais pour Baszanger, les médecins généralistes sont « un modèle de socialisation problématique » (5).
En effet les médecins généralistes constituent la catégorie médicale que l’Université ne fabrique pas pour elle-même, la médecine générale s’exerçant principalement et très majoritairement en « ville ».
Les médecins généralistes constituent, alors, un groupe peu représenté au sein de l’institution socialisante. Les étudiants, futurs généralistes, n’ont qu’un très vague aperçu de leur futur métier et rôle professionnel. Ce n’est qu’au moment du stage chez le praticien, que l’étudiant palpe du bout des doigts l’ampleur de son futur rôle, alors « le médecin-type produit en quelque sorte par les études se heurte immédiatement à la diversité des médecins réels » (5).
Alors qu’est-ce qu’un généraliste ? Ou, tout d’abord de manière moins ample, quelle est la spécificité du métier de généraliste.
……..

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