Répartition selon la prévalence des pneumonies en fonction des années

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Répartition selon le type de prélèvement

Le taux d’hémocultures réalisées était plus élevé avant (59%) qu’après (42%) avec par contre un taux de positivité à la période après supérieur (6%) à celle d’avant (3%). Ce pourcentage est conforme avec les données de la littérature. Les hémocultures sont très spécifiques par définition. Cependant, leur sensibilité est faible, avec une positivité dans 10 % des pneumonies franches lobaires aiguës et de 1 à 2 % toutes étiologies confondues. Dans le cadre d’une surveillance de la bactériémie menée en Thaïlande en 2005-2006, il a été estimé que l’utilisation antérieure d’antibiotiques avait réduit l’incidence de la bactériémie à pneumocoques de 32 % dans l’ensemble et de 39 % chez les enfants âgés de 5 ans et moins [26]. C’est ce qui explique le faible taux de positivité des hémocultures. Les examens sur liquide pleural étaient de 48% avant et de 58% après, avec un taux de positivité de 40% avant et 53% après. Bien que la culture soit toujours considérée comme le gold standard, sa sensibilité peut être faible en raison de la présence de nombreux facteurs tels que l’antibiothérapie antérieure, le choix du moment de l’intervention, le transport d’échantillons, la qualité du support et surtout le milieu de culture [139]. Répartition selon les germes identifiés La proportion du Streptococcus pneumoniae isolé durant la période avant était supérieure à celle de la période après, respectivement 22 cas et 16 cas. Ce résultat pourrait être en rapport avec la vaccination antipneumococcique effectuée durant la période après et traduirait dans ce cas, l’impact réel du vaccin sur la prévalence du pneumocoque dans les infections invasives de l’enfant. Ce résultat est conforme avec les données de la littérature qui ont montré une baisse des infections à pneumocoque après introduction du vaccin [76, 83, 84]. Par ailleurs, Staphylococcus aureus prédominait avec 19 cas isolés durant la période après. En plus du pneumocoque d’autres agents infectieux étaient également isolés, même constat dans une étude gambienne menée par Howie et coll [14, 47].

Sur le plan thérapeutique et évolutif Répartition selon les données thérapeutiques

Les céphalosporines de 3éme génération ont été largement utilisées pour le traitement de la pneumonie (52%) contre 48% pour l’ampicilline, contrairement aux recommandations de la littérature qui optent l’ampicilline comme antibiotique de première intention. Du fait de la gravité du tableau clinique, 50% des patients avaient nécessité la mise sous oxygénothérapie période avant, 69% période après.

Répartition selon l’évolution

La mortalité globale a baissé passant de 5,67‰ période avant à 3,82‰ période après.
Le risque de décès était lié au statut vaccinal. La mortalité était plus faible chez les enfants avec statut complet par rapport aux enfants avec statut incomplet, relation statistiquement significative (P=0,005)1,80 fois, IC 95% (1,19-2,75). Les nourrissons plus jeunes étaient plus exposés au risque de décès que les plus grands, relation statistiquement significative (P=0,0126).

CONCLUSION

La pneumonie est une infection du parenchyme pulmonaire caractérisée par une lésion homogène d’alvéolite inflammatoire et déterminant un syndrome radioclinique très évocateur de condensation parenchymateuse segmentaire ou lobaire. Elle est la première cause infectieuse de mortalité chez l’enfant de moins 5 ans. En 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé qu’environ 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de pneumonie. Selon une nouvelle analyse, la pneumonie a entraîné l’an dernier la mort de plus de 800.000 enfants de moins de 5 ans, soit un décès toutes les 39 secondes. Au Sénégal, au minimum, 84 041 cas de pneumonies ont été enregistrés entre janvier et octobre 2019 et 2800 enfants de moins 5 ans sont décédés en 2018 pour cause de pneumonie. L’incidence des pneumonies est dix fois plus élevée dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés.
La pneumonie est principalement due aux virus dans les pays développés et aux bactéries dans les pays en voie de développement. Le pneumocoque est l’une des causes majeures des pneumonies à l’origine d’une morbidité et mortalité redoutables chez l’enfant. Le recours aux vaccinations contre Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae type b (Hib), les deux bactéries le plus souvent en cause dans les cas de pneumonie de l’enfant, permet de réduire sensiblement la charge de morbidité et la mortalité causées par ces agents infectieux. C’est pourquoi à l’heure actuelle, un nombre croissant de pays dont le Sénégal introduisent ces vaccins. C’est dans ce contexte que nous avons initié ce travail au Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer qui constitue un site sentinelle de surveillance nationale des infections invasives bactériennes pédiatriques (méningite, pneumonie) depuis Janvier 2001 ; des diarrhées à rotavirus en 2007 et des syndromes de rubéole congénitale en 2012. L’objectif de notre travail était, suite à l’introduction du vaccin antipneumococcique conjugué dans le PEV du Sénégal en novembre 2013, d’évaluer l’impact sur la survenue des pneumonies et pleuropneumonies au Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer de Dakar. Ainsi cette étude avant/après introduction du vaccin PCV13 a été réalisée et les résultats nous inspirent les conclusions suivantes :

DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Fréquence hospitalière

Durant la période totale de l’étude 2009-2017, 1570 ont été hospitalisés pour pneumonie sur un total de 37757 hospitalisations, ce qui représente une fréquence hospitalière globale de 4,1%. Concernant la période pré-introduction du vaccin PCV 13, sur 18149 patients hospitalisés, 838 présentaient une pneumonie soit une fréquence hospitalière de 4,6%. Concernant la période post-introduction du PCV13, sur 19608 patients hospitalisés, 732 présentaient une pneumonie soit une fréquence hospitalière de 3,7%.

Répartition selon l’âge

L’âge moyen des patients était de 18,7 mois pour la « période avant », et de 17,15 mois pour la «période après ». Dans la « période avant », la tranche d’âge 24-60 mois (43%) prédominait alors que celle de 0 à 11 mois (49%) prédominait dans la « période après ».

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE
I- Généralités
I-1. Définition
I-2. Epidémiologie
I-3. Rappels
I-3-1. Rappel embryologique
I-3-2. Rappel anatomique
I-3-3. Physiologie respiratoire
I-3-4. Mécanismes de défense
I-4. Etiopathogénie
I-4-1. Infections par les voies aériennes supérieures
I-4-2. Infection par voie hématogène
I-4-3. Infection par extension directe
II- ETUDE CLINIQUE
1. Type de description : pneumonie franche lobaire aigue a pneumocoque non compliquee chez un enfant d’age scolaire
1-1. Signes cliniques
1-2. Signes paracliniques
1-2-1. Imagerie
1-2-2. Biologie
1-2-3. Examens à visée bactériologique
1-3. Evolution
1-3-1. Eléments de surveillance
1-3-2. Modalités évolutives
2. Formes cliniques
2-1. Formes compliquées
2-2. Selon le terrain
2-3. Formes selon l’âge
2-4- Les formes topographiques
3. Diagnostic positif
4. Diagnostic différentiel
4-1. Embolie pulmonaire
4-2. OEdème aigu pulmonaire
4-3. Atélectasie
4-4. Pneumonie à d’autres germes banals
4-5. Tuberculose pulmonaire
4-6. Pneumonie virale
4-7. Pneumonies atypiques : enfant de plus de 3 ans
5. Diagnostic étiologique
5-1. Porte d’entrée
5-2. Germe
5-2-1. Taxonomie
5-2-2. Habitat
5-2-3. Caractéristiques bactériennes
5-2-4. Diagnostic bactériologique
5-3. Terrain
6. Traitement
6-1. Traitement curatif
6-1-1. Buts
6-1-2. Moyens
6-1-3. Indications
6-1-4. Adaptation de l’antibiothérapie
6-1-5. Critères d’arrêt du traitement
6-2. Traitement préventif
6-2-1. Lutte contre les facteurs de risque
6-2-2. Vaccination antipneumococcique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. CADRE D’ETUDE ET METHODOLOGIE
1.1. Cadre d’étude
1.2. Méthodologie
1.2.1. Type et période d’étude
1.2.2 Population de l’étude
1.2.3. Collecte des données
1.2.3.1. Outils de collecte
1.2.3.2 Paramètres étudiés
1.2.3.3. La technique de collecte des données
1.2.4. Analyses statistiques
RESULTATS
1. ETUDE DESCRIPTIVE
1.1. Données sociodémographiques
1.1.1. Fréquence hospitalière
1.1.2. Répartition selon l’âge avant après
1.1.3 Répartition des patients selon le sexe
1.1.4. Répartition selon la prévalence des pneumonies en fonction des années
1.1.5. Répartition selon la moyenne annuelle avant et après
1.1.6. Répartition des patients selon les mois
1.1.7. Répartition des patients selon le niveau socio-économique
1.1.8 Répartition selon origine géographique
1.2. Répartition selon la vaccination anti-pneumococcique
1.2.1. Nombre de patients vaccinés
1.2.2. Répartition selon le nombre de contacts vaccinaux
1.3. Données cliniques
1.3.1. Répartition des patients selon la porte d’entrée
1.3.2. Répartition des patients selon les signes respiratoires
1.3.3. Répartition selon les signes neurologiques associés
1.3.4. Répartition selon la forme clinique
1.4. Données paracliniques
1.4.1. Répartition selon les examens complémentaires effectués
1.4.2. Répartition selon les résultats et le type des prélèvements microbiologiques
1.4.3. Répartition des germes identifiés
1.4.4. Répartition des germes identifiés sur liquide pleural
1.4.5. Répartition selon les germes identifiés à l’hémoculture
1.5. Données thérapeutiques
1.5.1. Différents traitements réalisés chez les patients
1.5.2. Les différentes classes d’antibiotiques utilisés
1.5.3. Répartition selon la durée d’hospitalisation
1.6. Données évolutives
1.6.1. Complications
1.6.2. Séquelles
1.6.3. Décès
III. ETUDE ANALYTIQUE
1.Période Avant
2. Période Après
DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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