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Profession
Il existe des facteurs favorisant la lombosciatique discale telles que les traumatismes lombaires, les microtraumatismes répétés, la manipulation de charge lourde, l’exercice physique intense particulièrement chez les sportifs, l’exposition corporelle totale aux vibrations, la surcharge pondérale et la sédentarité (notamment la station debout ou assise prolongée) [21]. Doumbia Z [16] dans une thèse a rapporté une prédominance des lombosciatalgies chez les personnes ayant une activité domestique avec 41,7% suivi des commerçants avec 13,3%. Alagnide HE et al [1] dans une étude réalisée à Cotonou ont retrouvé une prédominance de la symptomatologie chez les personnes sédentaires avec 56,3% de fonctionnaires et 20% de retraités. Dans notre étude la majorité des patients avait une activité plutôt sédentaire ou domestique et représentait un cumul de 46,8% ce qui se rapproche aux données de la littérature.
La fréquence de la lombosciatalgie dans cette population serait en rapport avec la station debout ou assise prolongée et les nombreuses expositions aux vibrations sollicitant le rachis lors des travaux ménagers.
Antécédents médico-chirurgicaux
Dans notre étude, parmi les antécédents nous avions retrouvé une prédominance de la lombosciatalgie qui représentait 66,7% des cas, suivie de la lombalgie chronique avec 25%. Riboud et al [36] avaient mis en évidence une prédominance de la sciatique qui représentait 70 %, suivi de la cruralgie 14,3 %. A l’instar de ces résultats, Blanchais A et al [4] avaient également retrouvé une prédominance de la lombosciatalgie par hernie discale qui constituait 53,3% des cas, suivie de la lombalgie par canal lombaire étroit représentant 40% des patients. Ceci serait lié au fait que dans la majeure partie des cas, la pathologie discale implique outre un syndrome lombaire, un conflit disco-radiculaire qui est à l’origine de la souffrance des racines L5 et/ou S1 responsable de l’irradiation descendante de la douleur dans le membre inférieur.
Voie d’abord et niveau de l’infiltration
Trois voies d’abord sont utilisées : la vois du hiatus sacré, la voie foraminale et la voie interlamaire [30]. Cette dernière fut longtemps utilisée sans guidage [31]. Cependant une étude a montré que, même entre des mains très expérimentées, dans 30% des cas l’injection était hors-site : intramusculaire, intrathécale, sous durale ou intravasculaire [45, 46]. Actuellement le guidage est scopique ou tomodensitométrique et implique une injection de produit de contraste afin de s’assurer de la position correcte de l’aiguille [31]. Une voie interlamaire latéralisée semble supérieure à un abord strictement médian pour que le produit injecté, gagne la partie ventrale du canal spinal [22]. Le produit de contraste injecté dans la partie la plus latérale de l’espace épidural, près de l’orifice médial du foramen fuse vers celui-ci où il pénètre volontiers, monte et descend vers les étages voisins mais franchit rarement la ligne médiane d’où l’importance d’une injection homolatérale à la radiculalgie. La voie foraminale est prônée pour les radiculalgies secondaires à une sténose arthrosique du foramen ou à une hernie intra ou extraforaminale [31]. Riboud et al [36] en fonction du type de hernie ont réalisé 37 infiltrations intracanalaires soit 75% de leurs infiltrations lombaires pour 12 infiltrations strictement foraminales et extra-foraminales soit 24,5%. Les infiltrations avaient intéressé les étages L4-L5 et L5-S1 respectivement 70 % et 30% dans la série de Riboud. Cependant, ils n’avaient pas relevé de différence significative sur l’efficacité de l’infiltration en fonction de l’étage traité. Dans notre étude, l’abord a été fonction de la topographie du conflit disco-radiculaire. Tous les patients (100 % des cas) avaient été traités par voie interlamaire et 2 d’entre eux (5,9 %) avaient eu en plus, une infiltration par voie foraminale complémentaire. L’injection avait eu lieu en majorité aux étages L4-L5 et L5-S1 respectivement dans 18 et 15 cas soit 52,9 % et 44,1 %. Le niveau L3-L4 a été infiltré chez un seul patient.
Ceci s’explique par le fait que le produit diffuse dans l’espace épidural après injection et justifie d’ailleurs la voie sous sacro-coccygienne dans la prise en charge des conflits aux étages lombaires.
Incidents, accidents
Les complications sont très rares dans les infiltrations foraminales et interlamaires avec un risque identique quelque soit la voie d’abord [40]. Pour Bouziane T [11], Les complications sont quasi inexistantes dans les infiltrations lombaires de corticoïdes guidées par la Tomodensitométrie. De nombreux effets secondaires bénins (picotements, faiblesse des membres inférieurs, prurit périnéal, céphalées, insomnies, hoquet…) ont été décrits à la suite d’injections foraminales de dérivés cortisones [19]. Les céphalées sont très rares dans les infiltrations foraminales et sont plus fréquentes dans les infiltrations par voie interlamaire. Celles-ci signent une hypotension intracrânienne en rapport avec une brèche méningée passée inaperçue. Elles régressent le plus souvent en quelques jours de manière spontanée [15].
Table des matières
INTRODUCTION
I. MATERIEL ET METHODES
1. Cadres de l’étude
1.1. Infrastructures
1.2. Equipements
1.3 Ressources humaines
2. Type d’étude
3. Population d’étude
3.1. Critères d’inclusion
3.2. Critères de non inclusion
4. Méthode
4.1. Produits utilisés
4.2. Technique
5. Paramètres étudiés
5.1. Répartition des patients selon les données de l’imagerie
5.2. Critères d’analyse
6. Gestion des données
6.1 Recueil des données
6.2. Outils statistiques
II. RESULTATS
1. Données épidémiologiques
1.1. Etat civil
1.1.1. Age
1.1.2. Sexe
1.2. Profession
1.3. Antécédents médico-chirurgicaux
1.4. Répartition des patients selon le Clinique
2. Voie d’abord et niveau de l’infiltration
3. Incidents, accidents
4. Répartition des patients selon les mécanismes de la douleur
5. Critères d’analyse
5.1. L’amélioration de la douleur
5.2. L’efficacité de l’infiltration
5.3. L’incidence de la prise de médicaments et/ou de la kinésithérapie sur douleur après infiltration
5.4. L’efficacité de l’infiltration selon les mécanismes de la douleur
5.5. L’efficacité du traitement selon le nombre d’infiltrations
5.6. La reprise de l’activité professionnelle et/ou domestique après traitement
5.7. Le nombre de patients satisfaits du traitement
III. DISCUSSIONS
1. Données épidémiologiques
1.1. Etat civil
1.1.1. Age
1.1.2. Sexe
1.2. Profession
1.3. Antécédents médico-chirurgicaux
2. Voie d’abord et niveau de l’infiltration
3. Incidents, accidents
4. Répartition des patients selon les mécanismes de la douleur
5. Critères d’analyse
5.1. L’amélioration de la douleur selon le delta de l’EVA
5.2. L’efficacité de l’infiltration
5.3. L’incidence de la prise de médicaments et/ou de la kinésithérapie sur douleur après infiltration
5.4. L’efficacité de l’infiltration selon les mécanismes de la douleur
5.5. L’efficacité du traitement selon le nombre d’infiltrations
5.6. La reprise de l’activité professionnelle et/ou domestique après traitement
5.7. Le nombre de patients satisfaits du traitement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE