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Présentation générale
Le parc Grandmont est une propriété de l’Etat, mais sa gestion est faite par l’Université de Tours (12,21 ha) d’une part et par le CROUS (7,76 ha) de l’autre. En accord avec ces deux organismes, un plan de gestion du parc de Grandmont a été réalisé en 2010 pour une quinzaine d’années. Il vise à assurer la perpétuité des peuplements et la mise en valeur de ce parc. Ainsi, sous la coordination de monsieur Sébastien Moreau enseignant-chercheur en biologie des organismes à l’UFR Sciences et Techniques, un cours en ligne sur la plateforme Celene a été mis en place (http://celene.univ-tours.fr/course/view.php?id=6596, clé d’inscription : GRANDMONT). D’ après un rapport qu’on peut trouver sur cette plateforme, il y aurait plusieurs espèces d’insectes, une trentaine d’espèces d’oiseaux, quelques gros mammifères (cervidés, sangliers), une quinzaine d’espèces de petits mammifères et des batraciens. Il y aurait également des espèces végétales rares et protégées et des centaines d’espèces de champignons. Cependant, cette biodiversité a été fragilisée car en une dizaine d’année, 2 espèces d’amphibiens protégées et de nombreux pollinisateurs ont aussi disparu de la forêt. De plus, la superficie du bois a changé rompant par la même occasion la continuité écologique qui existait avec les autres milieux naturels au sud de Tours. Ceci s’expliquerait par la pollution et une mauvaise gestion passée de la part des administrateurs du site qui ne s’était pas vite rendu compte de la vulnérabilité de ce site.
Une traversée risquée
Les résidences universitaires du CROUS sont séparées par le bois de Grandmont : les bâtiments A à D d’un côté et E à H de l’autre. Ainsi, malgré le panneau indiquant d’emprunter l’allée reliant les deux côtés à 250 m plus loin, nombreux sont les étudiants qui empruntent un passage qui leur sert de raccourci en plein milieu de la forêt. Ce passage est sans éclairage et donc non sécurisé, surtout la nuit. Cette traversée n’est donc pas sans danger, surtout que beaucoup de riverains se promènent dans la forêt à pied ou à vélo, seuls ou avec leur chien. En plus, il y a présence de plusieurs espèces animales à l’instar du sanglier dont la cohabitation avec l’homme s’avère difficile. Notons enfin que des déchets sont jetés dans la forêt et qu’il y a très peu de poubelles sur tout le site d’étude, voire aucune dans la partie sud-ouest du site
Des projets de construction contestés
Le parc de Grandmont est en zone ‘‘Espace Boisé Classé’’. Ce classement en accord avec le Code de l’Urbanisme défend tout changement d’attribution ou tout mode d’occupation du sol de nature à risquer la conservation, la protection ou la création des boisements. Cependant, le Syndicat Intercommunal des Transports en Commun de l’Agglomération Tourangelle (SITCAT) avait pour projet en 2008 de créer au milieu du bois 4 lignes de bus à grandes fréquences puis une ligne de tramway. Ce projet, qui avait été pensé sans concertation des habitants, aurait eu pour conséquence la division du bois en deux parties, la destruction de bon nombre d’arbres et d’espèces protégées et à la détérioration sur le long terme de la quasi-totalité du bois restant. De plus, il a été constaté que le SICAT et la ville de Tours avaient manqué au respect des règles sur les espaces naturels et boisés. En réalité, ils n’avaient eu aucune autorisation de la part de l’Education Nationale pour effectuer ces travaux. Ainsi, le 19 juin 2009, une manifestation rassemblant les élus, les habitants, les associations et universitaires a eu lieu devant la Rue François Bonamy pour empêcher le début des travaux. Cette manifestation a entrainé l’arrêt du chantier et une semaine plus tard, la marie annonçait l’abandon du projet et le contournement des lignes par la rue Vincent de Paul. Néanmoins, le projet de deuxième ligne de tram aura bel et bien lieu. En effet, selon monsieur Frédéric AUGIS le vice-président de Tours-Plus, les travaux de cette deuxième ligne débuteront en 2020 et elle verra le jour entre 2023 et 2024. N’étant pour l’instant qu’à la phase d’étude et de concertation, il est prévu en 2019 une enquête d’utilité publique et le lancement des travaux en 2020. Ce qui n’est pas encore fixé est le tracé de cette deuxième ligne. En effet, l’objectif étant d’obtenir un réseau, il est prévu soit une nouvelle ligne de Tram complète ou des embranchements sur la première ligne de Tram. Afin de desservir le maximum de zones à fort potentiel d’usagers, l’Association pour le Développement du Transport Collectif en Touraine (ADTT) a émis des propositions. Une serait une liaison Chambray – Verdun qui passerait par l’avenue de Bordeaux et qui desservirait le campus Grandmont.
Introduction |