REMEDIER AUX INSUFFISANCES DES INFRASTRUCTURES EN MATIERE DE TRANSPORTS ET TRAVAUX PUBLICS

REMEDIER AUX INSUFFISANCES DES INFRASTRUCTURES EN MATIERE DE TRANSPORTS ET TRAVAUX PUBLICS

Ce chapitre commence par une évaluation des performances du secteur des transports en termes de patrimoine d’infrastructures ainsi que d’efficacité dans l’allocation des ressources et les capacités techniques par rapport aux normes régionales.

La deuxième section décrit les dispositions institutionnelles dans le secteur, y compris les responsabilités respectives du ministère des Transports, du ministère des Travaux publics et des entreprises et établissements publics.

Elle passe en revue l’état d’avancement des stratégies sectorielles reflétées dans les schémas directeurs sous-sectoriels. La troisième section se penche sur les dépenses publiques dans le secteur, plus particulièrement sur les impacts de la politique d’investissement sur les infrastructures et les dépenses en cours.

La quatrième section dépeint la situation budgétaire des entreprises et établissements publics du secteur. Des recommandations sont proposées dans la dernière section. L’analyse est complétée par un diagnostic de chaque sous-secteur

PERFORMANCES DES SECTEURS DE TRANSPORTS ET DES TRAVAUX PUBLICS

En matière de patrimoine d’infrastructures, l’Algérie soutient bien la comparaison avec les autres pays de la région. Toutefois, certains goulets d’étranglement freinent encore les mesures prises dans le secteur pour faire face aux besoins économiques et sociaux. Des investissements considérables ont été consentis pour construire des infrastructures de grande ampleur dans le domaine des transports, reflétées par des indicateurs positifs de densité du réseau.

L’Algérie compte 107 000 km de routes (dont 72 % sont revêtues) ; 4 940 km de voies ferrées ; 10 ports commerciaux le long de la côte ; 11 aéroports internationaux et 22 aéroports nationaux. À moins d’1 million d’unités de trafic par km (schéma 5.1), les chemins de fer sont loin d’être utilisés à leur pleine capacité.

De nombreux aéroports connaissent la même situation : 3/4 d’entre eux enregistrent moins de 10 mouvements d’aéronefs par jour. Certains goulets d’étranglement perdurent ; par exemple, l’encombrement chronique de la route reliant les grandes villes du Nord. Le projet d’autoroute est-ouest d’une longueur de 1 260 km devrait permettre de régler ce problème mais à peine 125 km sont en service et seulement 169 km sont en cours de construction.

La croissance démographique et l’urbanisation pèsent lourdement sur les infrastructures de transport en zones urbaines, notamment à Alger où la construction du premier métro a été lancée en 1982 pour finir, selon les prévisions, en 2008.

Toute référence au secteur des transports couvre les activités du ministère des Transports (transport maritime et ports, aviation civile et aéroports, chemins de fer, transports urbains et transport routier) et celles du ministère des Travaux publics (secteur routier et investissements dans les infrastructures aéroportuaires et portuaires). 

PARTIE II / LA POLITIQUE DES DEPENSES PUBLIQUES EN ALGERIE

Le secteur des transports et travaux publics a fortement souffert de la crise sécuritaire de la décennie 1990. L’Algérie a connu une grave crise de violence et de terrorisme liés aux mouvements fondamentalistes extrémistes.

Cette crise sécuritaire a eu un impact important sur le secteur des transports que ce soit sur le choix des modes, l’impossibilité d’installer des chantiers d’entretien routier dans de nombreuses régions, ou par les dégâts directs causés aux infrastructures, notamment dans le secteur ferroviaire.

Le manque d’entretien et les retards technologiques entraînent un vieillissement des équipements. En 2003, seul 39 % du réseau routier était signalé en bon état. L’insuffisance d’entretien régulier porte particulièrement préjudice aux routes rurales dont 70 % sont dans un état jugé moyen ou mauvais.

Le matériel roulant ferroviaire prend de l’âge et a besoin d’être rénové : la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) rend compte d’un taux de disponibilité des locomotives de 53 % en 2004.

L’obsolescence des installations portuaires ne permet pas une exploitation performante alignée sur les normes internationales actuelles. Le terminal de conteneurs d’Alger ne peut pas offrir plus de 7 déplacements par grue à l’heure, alors qu’un terminal moderne équipé de grues portiques permet entre 15 et 45 déplacements à l’heure.

Or, le bassin économique d’Alger a cruellement besoin d’un terminal de conteneurs de calibre international pour faire face à la croissance de son trafic. S’agissant des aéroports, le ministère des Travaux publics signale qu’en moyenne les pistes n’ont pas subi d’entretien adéquat depuis 15 ans alors que la norme de sûreté acceptée à l’échelle internationale est de 10 ans.

Les services de transport affichent des performances disparates dont certaines freinent la croissance et la productivité d’autres secteurs économiques. La qualité, la régularité et les coûts des services de transport ont un impact direct sur la productivité de l’économie car ils sont au centre de la chaîne logistique.

D’une part, des améliorations importantes ont été apportées à la manutention des marchandises par les entreprises portuaires algériennes, le temps de rotation moyen par navire étant passé de 5,5 jours en 2003 à 3,2 jours en 2004 (chiffres fournis par le ministère des Transports).

Le temps d’attente des porte-conteneurs dans les ports algériens est également encourageant, en moyenne 6 heures en 2004 par rapport à l’Afrique ou l’Europe où la moyenne est de 48 et 2 heures, respectivement.

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