RELATIONS VILLE-CAMPAGNE
Présentation de la commune de Sédhiou et de la communauté rurale de Djendé
L’objectif visé dans cette partie est de montrer les caractéristiques de chaque espace en mettant l’accent sur les caractéristiques sociodémographiques, les équipements et infrastructures et les activités économiques. La détermination de ceux-ci permettra de voir ce qui différencie une zone urbaine à une zone rurale. I. Présentation de la situation socio-économique de la ville de Sédhiou Capitale de la nouvelle région du même nom, la ville de Sédhiou est créée par la loi 60- 025 du 1er février 1960. Elle est située sur le bassin versant de la rive droite du fleuve Casamance. Elle est découpée en 6(six) grands quartiers qui concentrent inégalement les équipements de la ville. Limitée par le fleuve Casamance à l’Est, le marigot et les rizières de Bacoum ou de la CR de Djendé au Nord, au Sud et à l’Ouest par les communautés rurales de Bambali et de Karantaba, la commune a une configuration assimilable à un rectangle d’une superficie de 2.000 ha fixée par décret n°60-232 du 07 février 1960. Son extension se fait essentiellement vers l’Ouest car c’est une zone où il n’y a pas de barrière naturelle comme à l’Est et au nord. Cette extension était déjà prévue au regard de l’accroissement de la population car dans le plan directeur d’urbanisme de 1985 il était prévu de repousser les limites à 2,3 km à l’Ouest. Son évolution sur le plan administratif depuis la période coloniale (transfert de l’autorité coloniale de Karabane à Sédhiou) jusqu’à nos jours, surtout son érection en chef-lieu de région, ont fait d’elle un lieu attractif grâce au nombre important d’infrastructures de grande importance qu’elle bénéficie.
Historique de Sédhiou
Sédhiou était un village jusqu’en 1960, date à laquelle il était érigé en une commune. En 1984 cette commune était devenue le chef-lieu du département de la nouvelle région de Kolda à cette période et en 2008 capitale de la région du même nom, Sédhiou. En plus de son évolution administrative, c’était le point de départ de l’entreprise coloniale d’annexion du royaume Baïnouk, entamait à partir de 1936 avec l’installation du fort pinet laprade. Elle était la première capitale de la Casamance avant qu’elle ne soit transférée à Ziguinchor en 1908 après le découpage de la Casamance en deux cercles en 1907. Pour présenter son historique Carte n°3 : 23 de façon plus claire et détaillée, nous préférons le tableau ci-dessous qui n’a laissé aucun événement marquant dans cette localité. Tableau n°2: Profil historique de Sédhiou Repères Evénements 1816 Le Sénégal devient une colonie de la France 1837 Le commandant français Victor DAGORNE négocie un traité avec Bodian DANFA, chef Baïnouk de Buje pour l’achat d’un terrain de 39 barres (195 F) à Sédhiou (Séju) 1838-1845 Sédhiou est le principal comptoir des opérateurs économiques français en Casamance 1842 Construction de Fort de Sédhiou 1860 Jules RAPPET est représentant de la Maison Griffon. Les populations l’appellent « soul ». il donne son nom au quartier « souloucounda » (chez jules) en mandingue.
Les caractéristiques de la population
L’évolution de la population La commune de Sédhiou compte, selon les estimations de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) de 2009, une population de 19.381 habitants, soit 29,8 % de la population urbaine régionale et 4,6 % de la population régionale totale. C’est une population très jeune et qui évolue de manière relativement lente car elle est passée de 13.246 en 1988 à 19.381 en 2009, soit une augmentation de 6.135 habitants à l’intervalle de 21ans dont la moyenne est de 292,14 habitants par an. Cette évolution relativement lente peut être expliquée par le fait qu’elle est faiblement connectée à son hinterland et sa maîtrise sur son espace proche est limitée. Elle est aussi faiblement présente dans les échanges commerciaux régionaux et le secteur industriel est marginal. Ce qui ne lui permet pas de se développer économiquement et d’être très influente vis-à-vis des milieux qui l’entourent. Donc si elle n’est pas trop influente, elle attirerait moins de personnes or c’est l’immigration plus l’accroissement naturel qui font augmenter la population d’une manière fulgurante. Par ailleurs il convient d’ajouter que la fermeture de certains projets de développement comme le PRIMOCA en 2003 et la rébellion de la Casamance ont entrainé les départs et en même temps ont découragé l’immigration à Sédhiou. Ce qui contribue aussi à caser le rythme de la croissance de la population et donne l’impression que la population n’augmente pas, le cas de la période 2006-2009.
Première partie : présentation de la ville de Sédhiou et de la communauté rurale (CR) de Djendé |