Relation entre la nutrition et la longévité

Les maladies liées au vieillissement

Certaines maladies ou syndromes dont la fréquence augmente avec l’âge ont été confondus avec l’expression du vieillissement. Il s’agit de la maladie d’Alzheimer, de l’athérosclérose, d’hypertension, du cancer, du diabète (Corpus de Gériatrie-Janvier 2000).
Les personnes âgées sont les plus vulnérables aux maladies liées aux vieillissements. L’excès de masse grasse entraine des inconvénients pour la santé. Il est associé à un risque accru de mortalité et de morbidité en particulier les maladies cardiovasculaires, métaboliques comme le diabète et une fréquence accrue de cancer (A.F.E.R.O, 1998).
Pour la fonction circulatoire : l’hypertension artérielle augmente avec l’âge et l’artériosclérose apparaît. Le diabète apparaît souvent et se traduit par une obstruction progressive des vaisseaux capillaires.
Pour la fonction locomotrice : le vieillissement osseux est caractérisé par une diminution de l’anabolisme osseux, pouvant déboucher sur une ostéoporose et l’ostéomalacie (Jeandel, 2003).

Problèmes liés au vieillissement

Le vieillissement s’accompagne d’une dégradation physiologique indéniable du corps humain. Un cercle vicieux se met alors en place, avec des problèmes nutritionnels liés à la physiologie du vieillissement et qui contribuent de façon détournée à l’accélérer.
La sarcopénie : Il s’agit d’une diminution de la masse musculaire liée au vieillissement, impliquant une diminution de la force musculaire de la personne âgée. Deux hypothèses sont émises pour expliquer ce phénomène : la réduction des activités physiques et la réduction des apports alimentaires. Cela induit des troubles de la marche et de l’équilibre, ainsi qu’une faiblesse physique générale.
L’ostéoporose : C’est une accentuation pathologique du vieillissement physiologique de l’os. Celle-ci se traduit par une baisse excessive de substance osseuse qui fragilise les os, et se manifeste le plus souvent par des tassements vertébraux, ainsi que par des fractures du col de fémur et du poignet lors de chutes. L’ostéoporose touche essentiellement les femmes à partir de 50 ans, mais les hommes ne sont pas à l’abri. Outre la prédisposition génétique, les principales causes de cette maladie sont le manque d’exercice physique, la carence oestrogénique (chez les femmes ménopausées) et la carence en calcium dès l’adolescence.
Les altérations des capacités digestives : On observe une augmentation de la fréquence des ulcères gastriques avec l’âge, ainsi que des lésions dues à des gastrites chroniques qui peuvent être source d’anorexie. La malnutrition peut aggraver ces problèmes. Elle peut aussi être la cause d’une insuffisance pancréatique exocrine. De plus l’augmentation de CCK (Cholécystokinine pancréozymine) sérique pourrait être à l’origine d’une anorexie de la personne âgée en abaissant leur seuil de satiété. Au niveau de l’intestin grêle, le vieillissement se manifeste par une diminution de l’absorption de la vitamine D, et au contraire une augmentation de celle de la vitamine A. Le vieillissement de l’appareil digestif provoque donc des modifications fonctionnelles, qui peuvent être aggravées par une malnutrition, mais certainement pas les seules responsables d’une mauvaise nutrition chez la personne âgée.
L’altération de la dentition : Les personnes âgées ont une mauvaise dentition : 50% ont une édentation totale, 47% une édentation partielle et seulement 3% gardent une dentition saine. La dentition est extrêmement importante pour l’alimentation. La perte des dents va conditionner les choix alimentaires des personnes âgées, qui consomment souvent moins de viandes, de fruits et de légumes. Elle altère également le phénomène de la mastication, et contribue en partie à la perte d’appétit de ces personnes.

Les effets de l’âge sur l’organisme

Effets physiques : Avec l’âge, la part active de chaque organe diminue pour faire place à des tissus adipeux, ou fibreux inactif. Ce phénomène s’observe dès 25 ans dans les muscles ou le cœur, mais s’accélère après 50 ans.
Le cerveau : Entre 20 et 85 ans, le cerveau perd 12 % de son volume entraînant une diminution des fonctions d’apprentissages et de stockages de la mémoire des faits nouveaux, une baisse de l’impact des émotions sur la pensée.
L’appareil digestif : Toutes les sécrétions du foie, du pancréas et de l’intestin sont réduites. Les aliments, moins bien digérés, sont plus mal absorbés par l’intestin. La constipation par baisse de motricité (paresse intestinale) devient plus fréquente.
L’appareil locomoteur : Entre 30 et 70 ans, l’ostéoporose menace les os de fractures. Dès 25 ans, les muscles perdent leur vitesse et leur puissance de contraction (1% par an).

La dénutrition des personnes âgées : aspects physiologiques et psychologiques

Certains signes peuvent donner l’alerte d’apports alimentaires insuffisants : perte d’appétit, amaigrissement, diminution de la force musculaire, fatigue physique, œdèmes. Ces symptômes physiques peuvent être accompagnés de troubles cognitifs et psychologiques (Brocker, 2003). Les causes de la dénutrition : La dénutrition est un phénomène multifactoriel. Outre le vieillissement physiologique qui joue un rôle considérable dans l’apparition d’une malnutrition, l’environnement de la personne âgée ne doit pas être négligé. La solitude, assez commune chez les personnes âgées, influence directement les comportements alimentaires.
La dénutrition est un facteur aggravant chez les personnes déjà atteintes de dépression, de maladies chroniques. Le système immunitaire étant moins réactif, les individus sont aussi plus vulnérables.
La dénutrition favorise certaines pathologies, comme les pneumopathies, les infections urinaires et les fractures du col du fémur.

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Les antioxydants dans l’alimentation 

L’organisme ne fabrique pas les antioxydants, on les trouve dans l’alimentation. L’importance des légumes, des fruits, des légumineuses est incontestable. L’une des raisons possibles pour lesquelles ils présentent des caractéristiques favorisant une bonne santé, est la présence de différents antioxydants dans les plantes comestibles, tels que les vitamines C et E, les caroténoïdes, le sélénium, les folates et les composés phénoliques, y compris les flavonoïdes. La vitamine C : Cet antioxydant protège de nombreux tissus contre la détérioration. Il est particulièrement utile pour contrer les radicaux libres qui engendrent les cataractes. Il protège aussi les tissus contre les radicaux libres de la fumée du tabac. Mais la vitamine C présente également un autre avantage dans la lutte contre les radicaux libres : elle vient aider un autre antioxydant à mieux jouer son rôle. En effet, la vitamine C redonne à la vitamine E sa possibilité d’agir à nouveau comme antioxydant après que cette dernière eut déjà rempli ce rôle. On peut exceptionnellement trouver de fortes concentrations de vitamine C dans le cassis, les agrumes, les kiwis, les poivrons, le brocoli, le chou et le persil. Une orange ou un kiwi par jour peuvent être suffisant pour couvrir les besoins quotidiens en vitamine C.
La vitamine E : La vitamine E est une vitamine liposoluble. Elle est essentielle. Elle joue notamment un rôle antioxydant primordial pour empêcher les LDL (mauvais cholestérol) de s’oxyder et de se déposer dans les artères. Elle diminue donc le risque des troubles cardiaques et des accidents cérébrovasculaires. La vitamine E est présente dans les huiles végétales, les pépins, le germe et le grain de blé. Les huiles végétales et les aliments qui en contiennent, comme la margarine et la mayonnaise, sont des bonnes sources.
Les caroténoïdes : Les caroténoïdes sont des pigments de couleur jaune, orangée ou rouge que l’on trouve dans de nombreux végétaux. Ces substances peuvent être transformées en vitamine A dans l’organisme. Les caroténoïdes protègent les tissus contre les radicaux libres et préviennent ainsi plusieurs formes de cancers, en particulier le cancer de la peau. Le béta carotène est également fort utile dans la prévention de troubles cardiovasculaires. Le béta-carotène (dans les carottes), le lycopène (dans les tomates) et la lutéine (dans les épinards) sont les caroténoïdes les plus recherchés.
Le Sélénium : Le sélénium est un oligo-élément. Il n’a pas en lui-même des propriétés antioxydantes. Il collabore avec une enzyme antioxydante que produit l’organisme. Le Sélénium avec la vitamine E protège contre plusieurs formes de cancers, contre l’athérosclérose et contre l’infarctus du myocarde ainsi que les accidents cérébrovasculaires.

Table des matières

-INTRODUCTION GENERALE 
-PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I -Le vieillissement humain 
I-1-Définitions
I-2-Problèmes liés au vieillissement
I-3-Les maladies liées au vieillissement
I-4-Critères de fragilité chez les personnes âgées
I-5-Les effets de l’âge sur l’organisme
I-6-La dénutrition des personnes âgées
II-Les radicaux libres 
II-1- Définitions
II-2-Théorie des radicaux libres
II-3-Sources des radicaux libres
II-4-Effets néfastes des radicaux libres
II-5-Effets bénéfiques des radicaux libres sur notre corps
III-Les antioxydants 
III-1- Définitions
III-2- Les antioxydants dans l’alimentation
III-3- Apports journaliers recommandés pour les antioxydants
III-4-Effets des antioxydants dans l’organisme
IV- Besoins nutritionnels des personnes âgées 
IV-1- Besoins en eau
IV-2- Besoins en énergies
IV-3- Besoins en macronutriments
IV-4 -Besoins en micronutriments
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II-1- L’enquête nutritionnelle 
II-1-1- L’enquête par questionnaire
a-Echantillonnage
b-Déroulement de l’enquête
c -Technique de l’enquête
d-Traitement des données
II-2 Présentation de la région Analamanga 
II-2-1-Localisation
II-2-2-Climat
II-2-3-Production
II-2-4-Source d’eau
II-3- Analyses nutritionnelles des aliments 
II-3-1- Détermination de la valeur nutritionnelle des aliments les plus consommés par les personnes âgées
II-3-1-1- Détermination de la teneur en eau ou humidité
II-3-1-2- Détermination de la teneur en cendres brutes
II-3-1-3- Détermination de la teneur en protéines
II-3-1-4- Détermination de la teneur en lipides totaux
II-3-1-5- Détermination de la teneur en glucides totaux
II-3-1-6- Détermination de la valeur énergétique globale
II-3-2-7-Détermination de la capacité antioxydante des légumes les plus consommés par les personnes âgées
a-Principe
b-Mode opératoire
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
III-1-Enquête 
III-1-1-Zone d’intervention
III-1-2- Nombre des personnes âgées enquêtées
III-2- Résultats et interprétations de l’enquête 
III-2-1- Caractéristiques socio-économiques
III-2-1-1- Statut d’occupation des ménages
III-2-1-2- Approvisionnement en eau
III-2-1-3-Combustible
III-2-1-4-Sources d’éclairage
III-2-2- Caractéristiques socioprofessionnelles
III-2-2-1-Situation personnelle
III-2-2-2-Activité professionnelle
III-2-2-3-Niveau d’étude
III-2-2-4-Age de la population
III-2-2-5-Tranche d’âge de la population
III-2-2-6-Caractéristiques socio-sanitaires de la population cible
III-2-2-7-Attitudes des gens
III-2-2-8-Fréquence de consommation des types de repas
III-2-2-9-Fréquence de consommation des variétés d’aliments
III-2-2-10-Qualité des aliments
III-2-2-11-Fréquence de consommation des autres aliments
III-2-2-12-Types de gras utilisés
III-3-Valeur nutritionnelle des aliments les plus consommés par les personnes âgées
III-3-1-Teneur en eau ou humidité
III-3-2-Teneur en protéines
III-3-3-Teneur en lipides totaux
III-3-4-Teneur en cendres brutes
III-3-5-Teneur en glucides totaux
III-3-6-Valeur énergétique globale
III-4-Capacité antioxydante des légumes les plus consommés par les personnes âgées 
DISCUSSION
I-Enquête nutritionnelle
II-Valeur nutritionnelle des aliments les plus consommés par les personnes âgées
CONCLUSION ET PERSPECTIVE

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