L’accroissement démographique constitue un problème mondial. En l’an 2000, la population mondiale comptait six milliards d’individus. Et selon les dernières prévisions de la Division de la Population des Nations Unies, elle passera à un chiffre compris entre 7,3 et 10,7 en 2050. [1] Le taux de croissance démographique est très élevé dans les pays en voie de développement. Dans de nombreux pays d’Afrique Subsaharienne, d’Asie du Sud et d’Asie de l’Est, l’explosion rapide du nombre de la population entraîne des problèmes sérieux pour le développement social et économique. Actuellement, la recherche en planification familiale devient plus importante que les faits montrent qu’avec le temps, les profils démographiques se sont modifiés dans les populations pratiquant la contraception. [2] A Madagascar, le taux de croissance démographique est de 2,8% avec un nombre moyen d’enfants par femme de 5,2 en 2003.
GENERALITES ET DEFINITIONS
Santé de la reproduction (SR)
D’après la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au Caire en 1994, on entend par santé de la reproduction le bien être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmité.
Cela suppose qu’une personne :
– peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité
– est capable de procréer, et libre de le faire aussi souvent qu’il le désire.
En conséquence, les hommes et les femmes ont le droit d’être informés et d’utiliser la méthode de Planning Familial de leur choix, ainsi que d’autres méthodes de leur choix de régulation des naissances qui ne soient pas contraire à la loi, méthodes qui doivent être sûres, efficaces, abordables et acceptables. La Planification Familiale est une des composantes de la Santé de la Reproduction.
Planification familiale
Selon l’OMS, c’est une manière de penser et de vivre que les individus et le couple adoptent de leur libre volonté en se basant sur des connaissances précises ; des attitudes et des décisions réfléchies, afin d’améliorer l’état de santé, et le bien être du groupe familial, et par conséquent de contribuer efficacement au développement social des pays. [7] . Selon BARZELATTO, la Planification Familiale est la décision volontaire d’un couple, le droit des individus de décider combien d’enfants ils veulent et à quel moment. [8] . SEVERYNS définit la Planification Familiale comme étant le droit de la personne, la clé du développement et l’élément essentiel des soins de santé primaire.
Selon RAMAKAVELO Maurice, c’est l’ensemble des méthodes techniques médico-sociales permettant :
– l’espacement et la régulation des naissances pour protéger la santé de la mère et de l’enfant d’une part et d’autre part pour offrir plus de chance d’un niveau de vie décent à la famille.
– la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle ainsi que l’abaissement de la morbidité et de la mortalité infantile pour donner une valeur nettement positive à la mortalité.
– la lutte contre la stérilité pour aider à avoir des enfants les couples qui rencontraient des difficultés dans ce domaine.
– l’épanouissement de la vie sexuelle à une éducation appropriée.
La Planification Familiale peut être définie comme un ensemble de moyens et de techniques permettant :
– d’éviter les grossesses non désirées ;
– de décider du nombre d’enfants désirés ;
– d’assurer un espacement convenable entre les naissance ;
– de programmer les naissances au meilleur moment quant à l’âge de la mère (éviter ou réduire le nombre de grossesses avant 20 ans et après 35 ans).
Dans les pays du tiers monde, la Planification Familiale sous-entend espacement de naissances, le but étant d’essayer de garantir que chacun puisse recevoir les soins maternels et une nutrition suffisante afin d’assurer ainsi la survie des enfants.
Ainsi, la Planification Familiale peut être une naissance quand on le veut, une naissance quand on le peut pour une nette amélioration de la santé et du bien être des mères et des enfants ainsi que de la famille toute entière.
Le planning familial est considéré désormais comme un droit de la personne, un élément essentiel de la dignité humaine. C’est ainsi que l’entendent, dans le monde entier, les populations et les gouvernements.
HISTORIQUE
Avant 1956, la surveillance de la santé de la mère consistait uniquement à encourager les mères à se présenter aux consultations prénatales. Ces consultations ne touchaient qu’une faible fraction des femmes enceintes. [13] En 1956, le premier centre d’éducation a mis sur pied un service d’éducation infantile qui fut inauguré dans la capitale ; de ce fait, ce centre était devenu un établissement pilote. [13] En 1964, un décret gouvernemental porte à la connaissance des citoyens la création des services d’éducation sanitaire et de l’éducation au sein du ministère de la population. La Division Centrale de Protection Maternelle et infantile était l’une de ses branches. [14] Les méthodes de contraception ont été introduites à Madagascar en 1967 par l’association Fianakaviana Sambatra (FISA). Mais ce n’était qu’en 1972 que la mis en œuvre de la Planification Familiale a commencé. [3] En 1975, dans le cadre de l’année internationale de la femme, l’atelier national a eu lieu à Mahajanga. Il a mis l’accent sur l’importance du problème de santé publique lié à la mortalité maternelle et infantile. [14] En 1987, un programme national de Planification Familiale a été mis en œuvre par le Ministère de la Santé malgache. [3] En 1990, la politique nationale de population pour le développement économique et social (PNPDES) fut promulguée. [15] En 2000, la politique nationale de la santé de la reproduction a vu le jour et inclut PMA et SR à chaque niveau du système de santé. [16] En 2004, dans le cadre de réduction de la pauvreté, le Ministère de la Santé a adopté son business plan pour vulgariser la Planification Familiale. Et ce Ministère est devenu Ministère de la Santé et du Planning Familial.
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