Recommandation pour la gestion de l’espèce et les futures recherches 

Recommandation pour la gestion de l’espèce et les futures recherches 

Recommandations L’abondance des mâles et l’absence de femelle capturée au niveau de la zone d’étude laissent penser que les mâles et les femelles n’utilisent pas les mêmes territoires. En conséquence, la localisation des femelles aux alentours de Kianjavato permettra d’avoir de plus amples informations sur l’écologie de cette espèce de chauve-souris que ce soit sur la taille de son domaine vital, le type d’habitat et les gîtes qu’elle utilise, la période de reproduction, etc. La chauve-souris à ventouse utilise comme unique dortoir diurne les feuilles partiellement enroulées de « bemavo » qui sont utilisées par la population locale pour la fabrication des cases traditionnelles. De ce fait, la coupe des « bemavo » doit être réglementée afin de préserver la pérennité de Myzopoda aurita au Sud-est de Madagascar. Une sensibilisation est alors nécessaire ne serait-ce que pour faire connaître à la population le rôle post-pionnier des « bemavo » dans la reconstitution du milieu en zone agroécologique du versant est de Madagascar (Moor et Barck, 1997). La promotion de l’utilisation d’autres matériaux de construction semble être innovatrice. Myzopoda aurita est considérée comme une espèce à Préoccupation mineure (LC) selon UICN 2007 à cause de sa large distribution et l’usage des habitats perturbés (Jenkins et al., 2008). Certes, la distribution est large, mais l’espèce est rarement capturée ailleurs. Il s’avère qu’elle utilise des habitats dégradés (Schliemann et Goodman, 2003 ; Russell et al., 2008), mais les activités anthropogéniques y compris l’exploitation des « bemavo », risquent d’affecter la disponibilité des gîtes pour l’espèce. Une révision du statut de conservation de cette espèce endémique de Madagascar s’avère ainsi nécessaire. Myzopoda aurita est l’espèce qui représente la famille endémique Myzopodidae dans la partie orientale de Madagascar. La taille de la population de Myzopoda aurita à Kianjavato n’est pas aussi large que celle mentionnée dans la littérature (Russell et al., 2008). Bien qu’elle ne soit affectée par les activités anthropogéniques, le risque de Discussion générale 81 perte de gîtes n’est pas négligeable. Des sensibilisations devraient être entreprises au niveau local pour faire connaître cette espèce de chauve-souris, son rôle au niveau de l’écosystème et l’importance de « bemavo » pour Myzopoda aurita. La promotion de l’utilisation d’autres matériaux de construction moins chère comme le bambou est utile afin de préserver les « bemavo ».

Futures recherches

Cette étude n’est pas encore complète, car les informations collectées sont pour les mâles seulement. Il serait important d’entamer la recherche des femelles afin de compléter les informations sur l’écologie de cette espèce de chauve-souris. Les points suivants constituent également nos recommandations pour le futur : – Identifier et estimer la taille du domaine vital et connaître quel type d’habitat les femelles utilisent ; – Identifier les gîtes des femelles : type, hauteur, distance par rapport aux mâles ; – Déterminer la période de reproduction : la période d’accouplement, de la mise bas, la période où les juvéniles mâles quittent leurs mères ; – Identifier les différents cris sociaux et leur rôle : communication, attraction des femelles, alerte, etc

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