Rappels bibliographiques sur les dérivés thiazoliques

Les composés hétérocycliques représentent l’un des groupes le plus important de composés organiques. Environ 50% de tous les composés chimiques synthétisés vers la fin du deuxième millénaire sont hétérocycliques. Une attention particulière est accordée aux composés contenant de l’azote et du soufre. Cet attirance est du à leurs diverses applications dans le domaine scientifique.

Un des objectifs de la chimie médicinale réside dans la découverte de structures dites « privilégiées », c’est-à-dire des motifs chimiques conférant aux molécules qui les comportent des activités biologiques notables. Un des motifs auquel nous nous sommes intéressés est le cycle thiazolidine .

Les thiazoles ont fait l’objet d’un grand nombre de travaux et de ce fait, diverses voies de préparation sont décrites dans la littérature. La première synthèse a été relatée par Hantzsch et Weber   en 1887 et sa structure ne fut confirmée qu’en 1889.

Synthèse de thiazolidinone 

Le motif thiazolidinone est largement utilisé dans des investigations pharmacologiques comme composés à propriétés biologiques intéressantes  . On s’intéresse principalement aux dérivés de la thiazolidine-4-one, la thiazolidine-4-one, thione, 2,4-dione et la 2-iminothiazlidine-4-one. Beaucoup de travaux mentionnés dans la littérature ont été consacrés à la synthèse de ces hétérocycles. On se limite dans ce chapitre à présenter quelques exemples intéressants.

Synthèse des 4-oxo-thiazolidines

Les 4-oxo-thiazolidines appartiennent à une classe importante des composés hétérocycliques en raison de leurs potentiels dans le domaine pharmaceutique[12,13]. En conséquence divers protocoles synthétiques de ces composés ont été rapportés dans la littérature.

Selon l’analyse rétrosynthétique affichée pour la synthèse des 4-thiazolidinones  , il y a deux stratégies pourraient être employées à la formation des liens C5-S et C4-N à partir des réactions impliquant des composés α-acétohalogénure et des thioamides  , et formations des liaisons C2-S et C4-N impliquant les imines substituées et l’acide α-mercaptoacétique  ; ou par la réaction de condensation de trois composants type «one pot » entre l’amines, l’aldéhyde et l’acide α-mercaptoacétique .

Cette dernière stratégie conduit à la formation d’imines in situ à partir de réactions entre les amines et aldéhyde, puis condensation avec l’acide α-mercaptoacétique formant ainsi l’anneau thialozolidine-4-one.

Synthèse de 4-oxo-thiazolidine par « one pot », condensation de trois réactifs 

Un protocole amélioré a été rapporté où la cyclo-condensation de trois réactifs solubles dans le THF au reflux a été engagé pour obtenir le produit désiré (18) avec un rendement de 66-88% .

Synthèse de 4-oxo-thiazolidine à partir d’amine

Barraca [16] et ses collaborateurs ont synthétisé des thiazolidine-4-ones (20) à partir d’hétéroamines aromatiques(19), de benzaldéhyde substitués, par condensation avec l’acide thioglycolique au reflux dans le toluène sous l’agitation pendant 24-48h. Le produit obtenu avec un rendement de 55-88% présente une activité inhibitrice pour le HIV-1  . Avec l’acétonitrile (Rdt = 80%) au lieu de toluène (Rdt = 56%) la voie de synthèse est meilleure .

Méthode Jubie

La synthèse de thiazolidine-4-one de Jubie (2009) est une réaction entre bases de Schiff (22) et l’acide mercaptoacetique , avec différents aldéhydes aromatiques substitués et l’acide mercaptan acétique. Le rendement varie de 42% à 62% .

Méthode de Sriram

Sriram et ses collaborateurs ont préparé plusieurs 2,3-diaryl-thaizolidine-4-ones   et leur évaluation anti-YFV activité. La synthèse des 2,3-diaryl-1,3-thiazolidine4-ones (DS1-15) (27) est réalisée à partir de l’aldéhyde benzoïque substitué avec une quantité équimolaire d’amine aromatique substituée en présence d’un excès d’acide mercaptoacétique (26) dans le toluène par l’irradiation hertzienne .

Méthode de Ben Akacha

La condensation des isothiocyanates sur les phosphonoacétonitriles (31) en présence de tertiobutylate de potassium dans le THF, fournit un thiolate de potassium comme intermédiaire non-isolable (32) ; celui-ci réagit in situ avec un dérivé bromé tels que le 2- bromoacétophénone, le 2-bromopropionate d’éthyle et le bromoacétate d’éthyle pour conduire à la formation des thiazolidine-4-ones (33)  . La synthèse des phosphonoacétonitriles (31) repose sur la méthode de Michaelis Arbuzov .

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Les thiazolidine-2,4-diones

Les thiazolidinone-2,4-diones et leurs dérivés présentent un potentiel d’activité biologique important. Récemment, ces hétérocycles se sont avérés être précurseurs de candidats anticancéreux potentiel. Ces molécules peuvent avoir d’autres effets intéressants à savoir en tant antioxydants, anti-arrhythmique, anticonvulsant, et antimicrobiens en particulier.

Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1 : Rappels bibliographiques sur les dérivés thiazoliques
I .1. Synthèse de thiazole
I .1.1. Méthode de Hantzsch
I .1.2. Méthode de Herz
I .1.3. Par réaction de condensation de thio-urée avec un alcyne
I .1.4. Par réaction de condensation de thio-urée avec un cétoester
I .1.5. Par réaction de cyclisation intramoléculaire
I .2. Synthèse de thiazolidinone
I .2.1. Synthèse des 4-oxo-thiazolidines
I .2.2. Synthèse de 4-oxo-thiazolidine par « one pot », condensation de trois réactifs
I .2.3. Synthèse de 4-oxo-thiazolidine à partir d’amine
I .2.4. Méthode Jubie
I .2.5. Méthode de Vandana
I .2.6. Méthode de Sriram
I .2.7. Méthode d’Apostolidis
I .2.8. Méthode de Ben Akacha
I .2.9. Des composés actifs de méthylène
I .2.10. Synthèse des 4-oxo-thiazolidines à partir d’amine par micro-onde
I .2.11. Synthèse de 4-oxo-thiazolidine à partir d’ester aminé
I .3. Les thiazolidine-2,4-diones
I .4. Les 4-oxo, 2-thioxothiazolidines
I .4.1. Méthode de Holmberg
I .4.2. Méthode du dithiocarbamate
I .5. Synthèse de l’iminothiazolidine-4-one
I .5.1. Synthèse à partir de thio-urées
I .5.1.1. Synthèse par « one pot »
I .5.1.2. Synthèse de dérivés d’iminothiazolidine-4-ones
I .5.1.3. Méthode de Jourshari
I .5.1.4. Méthode de Revee
I .5.2. A partir d’isothiocyanate de potassium
I .5.3. A partir de thiosemicarbazide
I .5.4. Synthèse de l’acide d’amino-5- phényl-3,5-thiaaza-4- pantanoїque
I .5.5. A partir de thiosemicarbazone
I .6. bis thiazolidine-4-ones
I .6.1. A partir de diimines
I .6.2. A partir de diisothiocyanate
I .7. Géométrie de thiazolidinone-4-one
I .8. Réactivité de la thiazolidine-4-one
Conclusion
CHAPITRE 2 : Synthése des thio-urées
Introduction
II. Rappel sur les synthèses de thio-urées
II .1. Synthèse de Thio-urée non substituée
II .2. Synthèse de thio-urée substituée
II .2.1. Synthèse de thio-urée monosubstituée à partir d’isothiocyanate
II .2.2. Synthèse de thio-urée disubstituée
II .2.2.1. Par la condensation des amines aromatiques et le thio-carbonyldiimidazole
II .2.2.2. Thio-urées N-alcoylés (à partir d’essences de sénevé)
II .2.2.3. Méthode de L. Santos
II .2.2.4. Méthode de Grzy
II .3. Synthèse Bis thio-urées
II .3.1. A partir de diamine
II .3.2. A partir de dichlorure d’acide
II .4. Partie expérimentale
II .4.1. Synthèse de mono thio-urée N, N’ substituée
II .4.2. Etude spectrale
II .4.2.1. Résonnance magnétique nucléaire du proton (RMN H1)
II .4.2.2. Spectroscopie infrarouge des thio-urées
II .4.2.3. Caractéristique des composés synthétisés
II .4.2.3.1. Synthèse de N-éthyl-3N’-(2-nitrophényl) thio-urée (T1)
II .4.2.3.2. Synthèse de N-éthyl-3-N’-(2-éthoxyphényl) thio-urée (T2)
II .4.2.3.3. Synthèse de N-éthyl-3-N’ (3-méthoxyphényl) thio-urée (T3)
II .4.2.3.4. Synthèse de N-éthyle-3-N’ (2-éthylphényl) thio-urée (T4)
II .4.2.3.5. Synthèse de N-éthyl 3-N’ (3-chlorophényl)- thiourée (T5)
II .4.2.3.6. Synthèse de N’-éthyl 3-N-(3-bromophényl)- thio-urée (T6)
II .4.2.3.7. Synthèse de N-éthyl-N’-(4-hydroxyphényl) thio-urée (T7)
II .4.2.3.8. Synthèse de N-tert-butyl-N’-(4-méthoxyphényl) thio-urée (T8)
II .4.2.3.9. Synthèse de N-isopuyl-N’-(4-méthoxyphényl) thio-urée (T9)
II .4.2.3.10. Synthèse de N-éthyl-3-(4-méthoxyphényl) thio-urée (T10)
II .5. Synthèse des Bis thio-urées
II .5.1. Etude spectrale
II .5.1.1. Synthèse de bis [(N-éthyl, N’phényle) thio-urée] méthane
II .5.1.2. Synthèse de 4,4propy’ bis [(N-éthyl, N’- 2-Tolyl) thio-urée]
Conclusion générale

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