RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DREPANOCYTOSE

RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DREPANOCYTOSE

ETUDE D’UN EXTRAIT HYDRO-ALCOOLIQUE DE FEUILLES DE FICUS SUR

La Drépanocytose (encore appelée « sickle cell anemia », c’est-à-dire anémie à hématies falciformes) est une maladie génétique héréditaire, de transmission autosomique récessive (les gènes mutants doivent être hérités à la fois du père et de la mère) due à une anomalie de l’hémoglobine et caractérisée par des hématies en forme de faucille (18). Ainsi il existe plusieurs génotypes possibles, dont quatres sont prédominants (4) : – La forme héterozygote A/S : on parle pour ce génotype de trait drépanocytaire puisque les individus ne sont pas malades. Ce sont des porteurs sains qui peuvent transmettre le gène de la maladie. – La forme homozygote S/S est la forme de drépanocytose la plus grave et elle s’avère dans de nombreux cas fatale. – Les formes drépanocytose héterozygote composites ( SC et Sβthalassémique) : On définit par ce terme les formes où l’HbS est associée à une autre anomalie de l’Hb. Ces formes sont graves mais souvent atténuées par rapport à la forme homozygote. (4,49) Figure 1: Hématies falciformes et normales (78) 6 II. HISTORIQUE – En 1910, la première description de la drépanocytose est faite par Herrick, médecin de Chicago. Il note, chez un patient jamaïcain, la présence d’hématies déformées en forme de faucilles..

– En 1917, EMMEL démontra que la falciformation des hématies ne se produit que lorsque ces dernières sont en hypoxie, c’est-à-dire privées d’oxygène. Cette découverte a permis la mise au point du Test d’EMMEL, le test de falciformation provoqué (49). – En 1927, Hahn et Gillepsie montrent que la déformation en faucilles des hématies est en rapport avec la désoxygénation de l’hémoglobine (15). – En 1933, Diggs décrit deux tableaux cliniques différents : des enfants présentant des signes d’anémie sévère et leurs parents asymptomatiques, et les anomalies globulaires provoquées seulement in vitro. Il parle alors de « trait» drépanocytaire (15). – C’est Neel, en 1947 qui décrit ces deux tableaux cliniques différents comme les formes homozygote et hétérozygotes d’une même anomalie transmise selon les lois Mendeliennes (15). – En 1948, Janet Watson, pédiatre hématologiste à New-York, suggère que la présence de l’hémoglobine fœtale chez les nouveau-nés de parents atteints les protège transitoirement de la falciformation..

– En 1949, Pauling et ses collègues ont identifié des anomalies électrophoriques dans l’hémoglobine de faucille (HbS) et ont inventé le terme « maladie moléculaire » (80). – Harris en 1950, observe la formation d’un gel tactoïde par désoxygénation de l’hémoglobine S concentrée et Perutz met en évidence une diminution de la solubilité de la désoxy-hémoglobine (15). – En 1956, Vernon INGRAM découvrit la différence de structure primaire entre l’hémoglobine normale et l’hémoglobine S (substitution d’un acide glutamique par une valine dans la séquence des acides aminés) . C’est la 7 première maladie génétique dont la structure moléculaire est connue et en 1978, Tom MANIATIS isola le gène de la bêta globine (49,15). – En 1970, Chien et al, montrent que la viscosité sanguine chez le drépanocytaire est anormalement élevée, même quand la pression en oxygène est normale. Cela pourrait être dû à une diminution de la déformabilité érythrocytaire (15). – Toujours en 1970, Messer et Harris étudient les modifications morphologiques des globules rouges HbS, ainsi que la diminution de la déformabilité des globules rouges sous désoxygénation progressive.

Leurs travaux révèlent que la diminution de la déformabilité apparaît avant les modifications morphologiques, ce qui implique une altération de la déformabilité membranaire des érythrocytes HbS. Ce phénomène a été filmé par Klug et Lessin en 1977, au niveau de la circulation mésentérique chez les rats recevant une perfusion de globules rouges humains HbS (15). – En 1973, Eaton et al, ont montré que la concentration en calcium dans les globules rouges HbS est 8 fois supérieure à celle des globules rouges HbA. Cette hyperconcentration est due à un flux calcique plus élevé à travers la membrane érythrocytaire, ou est à relier à la diminution de la déformabilité (15). – En 1984, la première transplantation de la moelle chez un enfant a produit la guérison complète. Cette transplantation a été faite pour traiter une leucémie aiguë et la guérison de sa drépanocytose était un événement inattendu..

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue, on estime que 50 millions d’individus en sont atteints et les pertes en vies humaines dues à la drépanocytose sont d’environ 5 millions de personnes par an dans le monde (6,95). La maladie de la drépanocytose a été reconnue pour la première fois chez les personnes d’ascendance ouest-africaine, ce qui a donné lieu à l’idée fausse commune que la maladie était confinée à ce groupe. Le trait de drépanocytose se produit dans 10 à 30% des peuples d’Afrique équatoriale, mais il est peu fréquent en Afrique du Nord et du Sud. Le principal facteur dans cette distribution est l’apparition du gène HbS ; un facteur secondaire est la sélection des gènes par le plasmodium falciparum.

Les personnes atteintes du caractère drépanocytaire ont une résistance relative au paludisme et sont donc plus susceptibles de survivre, de se reproduire et de transmettre leurs gènes. Les études de la structure de l’ADN entourant le locus de globine identifient plusieurs populations dans lesquelles la mutation de HbS a surgi comme événement relativement récent. Ces haplotypes sont connus par les zones d’où ils ont été décrits pour la première fois et les trois principaux types en Afrique sont le Sénégal, le Bénin et le Bantu (ou République centrafricaine) (83). Au Sénégal, le taux de prévalence du trait drépanocytaire dans la population générale varie de 8 à 10% (soit environ 960000 à 1 200 000 personnes) et 0,15% des sénégalais sont atteints de forme homozygote SS (soit environ 18000 personnes)..

Au Bénin, la prévalence estimée du trait drépanocytaire (hémoglobine S) est de 22,3% et celle de l’hémoglobine C est de 10,21%. Environ 4% de la population béninoise est affectée par l’homozygotie de l’hémoglobine SS et la double hétérozygotie de l’hémoglobine SC (22). 9 Les fréquences de l’état porteur déterminent la prévalence de l’anémie falciforme à la naissance. Pour exemple, au Nigéria, pays de loin le plus peuplé de la sousrégion, 24% de la population est porteur du gène mutant et la prévalence de l’anémie falciforme est d’environ 20 pour 1000 naissances. Cela signifie qu’au Nigéria seulement, environ 150 000 enfants naissent chaque année, atteints d’anémie falciforme.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE 1 : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DREPANOCYTOSE
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. REPARTITION GEOGRAPHIQUE
IV. GENETIQUE
V. PHYSIOPATHOLOGIE
1. Rappel sur l’hémoglobine
2. Structure de l’hémoglobine
3. Formation de l’hémoglobine S
4. Polymérisation de l’hémoglobine S
5. Falciformation de l’hémoglobine S
6. Rôle de l’hémoglobine fœtale.
VI. MANIFESTATIONS CLINIQUES
1. Drépanocytose homozygote SS
1.1. Signes cliniques
1.1.1. Phase stationnaire
1.1.2. Complications aigues
1.1.2.1. Les crises vaso-occlusives
1.1.2.2. Accident vaso-occlusifs graves
1.1.2.3. Anémies aigues
1.1.2.4. Les infections
1.1.3. Les complications chroniques
1.1.3.1. Ulcère jambes lourdes
1.1.3.2. Nécroses oseuses
1.1.3.3. Atteintes occulaires
1.1.3.4. Atteintes rénales
1.1.3.5. Atteintes pulmonaires et cardiaques
1.1.3.6. Complications hépatobiliares
1.1.3.7. Autres complications chroniques
1.2. Les signes biologiques
2. La drépanocytose hétérozygote AS
2.1. Signe clinique
2.2. Signe biologique
3. Les hétérozytes composites
3.1. Hétérozytes composites SC
3.2. Hétérozygote composites Sβ-thalassémiques
VII. GROSSESSE ET DREPANOCYTOSE
VIII. DIAGNOSTIC DE LA DREPANOCYTOSE
1. Tests de dépistage
1.1. Test d’Emmel
1.2. Test d’Itano ou test de solubilité
2. Examens de confirmation
2.1. Electrophorèse de l’hémoglobine
2.2. Isofocalisation électrique
2.3. Chromatographie Liquide Haute Perfomance
IX. PRISE EN CHARGE
1. Prévention
1.1. Prévention de l’aggravation de l’anémie
1.2. Prévention des infections
1.3. Prévention de crises vaso-occlusives
2. Thérapies intensives
2.1. Transfusion sanguines
2.2. Interventions chirurgicales
2.3. Hydroxy-Urée
2.4. Greffe de la Moelle
3. Traitement
3.1. butyrate et dérivées
3.2. L’érythropoïétine recombinante humaine
3.3. FACA
3.4. L-glutamate
3.5. Voxelotor
CHAPITRE 2 : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR FICUS SUR
I. CLASSIFICATION SCIENTIFIQUE
1. Place systématique de l’espèce
2. Noms vermaculaires
II. CARACTERES GENERAUX DES FICUS
III. ETUDES BOTANIQUES
1. Répartition géographique et habitat
2. Description de la plante
2.1. Le port
2.2. Les fleurs et les feuilles
IV. COMPOSITION CHIMIQUE
V. DIFFERENTES UTILISATIONS DE FICUS SUR
1. Médecine traditionnelle
2. En médecine vétérinaire
3. Domaine alimentaire
4. Autres
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE
I. CADRE D’ETUDE ET OBJECTIF
1. Cadre d’étude
2. Objectifs de l’étude
II. MATERIEL ET REACTIFS
1. Matériel végétal
2. Matériel expérimental
3. Les prélèvements sanguins
4. Les réactifs utilisés .
III. METHODE D’ETUDE
1. Extraction .
2. Mode opératoire
3. Protocole expérimental de recherche de l’activité antifalciformante
3.1. Préparation des solutions d’extrait de feuilles de Ficus sur
3.2. Recherche proprement dite de l’activité antifalciformante
CHAPITRE 2 : RESULTATS
CHAPITRE 3 : DISCUSSION
CONCLUSION

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