Rappels anatomiques de la face
La face est anatomiquement décrite entre la ligne capillaire en haut et la tangente à la pointe du menton en bas. Elle est subdivisée en différentes régions anatomiques (Figure 1) [6, 7] qui sont : – la région frontale qui constitue l’étage supérieure de la face ; – la région temporale qui est limitée en haut par la courbe temporale supérieure, en avant par le processus orbitaire externe du frontal et en bas par l’arcade zygomatique ; – la région orbitaire : qui contient le globe oculaire ; – la région nasale : qui correspond à la partie médiane de la face ; – la région génienne : limitée en avant par le sillon naso-génien et la commissure labiale ; en bas par le rebord basilaire de la mandibule, en haut par le rebord inférieur de l’orbite, et en arrière par le rebord antérieur du masséter ; – la région labiale supérieure et inférieure qui ferment la cavité buccale en avant ; ces régions sont limitées en bas par le sillon labio-mentonnier, en haut par le seuil narinaire et latéralement par le sillon naso-génien ; – la région mentonnière qui est limitée en haut et latéralement par le sillon labio-mentonnier et en bas par la pointe du menton ; – la région masséterine qui est située à la partie postérieure de la joue, elle est occupée par le muscle masséter et limitée en haut par l’arcade zygomatique ; – la région parotidienne qui loge la glande parotide. 1- Ré 2- Ré tem 3- Ré 4- Ré 5- Mu ma 6- Ré 7- Ré va 8- Ré Figure 1- L Source : l’ égion tempo égion de l’ar mporo-mand égion paroti égion massé uscle sterno astoïdien égion sous-m égion de la g sculaire du égion fronta Les différen ’auteur orale rticulation dibulaire dienne éterine o-cléidomaxillaire gouttière cou ale ntes régions de la face 3 9 – Régio 10- Régio 11- Régio 12 et 14- R 13 et 15- R 16- Régio 17- Régio 18- Régio on orbitaire on nasale on zygomato Région gén Région labi on mentonni on sus-hyoïd on sous-hyoï o-malaire nienne iale ière dienne ïdienne
Rappels anatomiques sur les espaces de glissements
L’espace de glissement est une loge ostéo-aponévrotique dans laquelle se mobilisent les éléments masticateurs. C’est un espace rempli de tissu cellulo-adipeux qui a pour fonction non seulement de donner un relief particulier à la région bucco-maxillo-faciale, mais aussi de permettre une mobilité des pièces osseuses et des structures musculaires. Il joue aussi un rôle d’amortisseur et de lubrifiant.
Les tissus cellulo-graisseux – Constitution
Le tissu cellulo-graisseux de la face est formé de tissu conjonctif lâche comprenant des fibres élastiques, de collagènes disposés en faisceaux, des cellules libres, ainsi que de tissu adipeux cloisonné par des fibres conjonctives, formant des lobules plus ou moins grandes [6-8]. – Répartition Le tissu cellulo-graisseux est absent au niveau du palais où la fibromuqueuse palatine adhère directement l’os. Au niveau des lèvres et du menton, le tissu cellulograisseux est plus épais. La face est divisée en onze régions remplies par trois grandes coulées celluleuses, deux latérales et une médiane. Les coulées latérales (une de chaque côté), viennent de la fosse temporale, passent par la fosse ptérygo-maxillaire, puis la région génienne où elle forme la boule de Bichat. Cette région génienne est compartimentée par le muscle buccinateur qui s’insère au niveau du maxillaire et de la mandibule (Figure 2) [8, 9]. La coulée médiane part d’un coussin logé dans la concavité mandibulaire. Elle est séparée au niveau du plancher par le muscle mylo-hyoïdien en deux espaces sus et sous mylo-hyoïdiens qui se communiquent entre eux et avec la région submandibulaire en arrière à l’aplomb de la dent de sagesse. Ces coulées celluloadipeuses faciales sont en continuité avec les coulées cervicales. La déhiscence, située en dehors du ventre postérieur du digastrique où s’insinue un prolongement de la glande submandibulaire, fait communiquer la région sous-mylo-hyoïdienne avec les espaces péri-vasculaires du cou. De même, les régions para-amygdalienne et péri-pharyngienne n’ont entre elles que des limites topographiques. Les espaces rétro-pharyngiens peuvent 5 communiquer avec les espaces para-amygdaliens par des déhiscences de lames sagittales. Enfin, ces coulées graisseuses font aussi communiquer les régions cervicales et médiastinales.
Les fascias et les aponévroses
Les tissus cellulo-adipeux occupent différents espaces, délimités par des insertions musculo-aponévrotiques sur les corticales osseuses du maxillaire et de la mandibule. On distingue plusieurs loges anatomiques qui se communiquent entre elles par des hiatus comblés de tissu cellulo-adipeux [8]. L’étude anatomique de ce tissu cellulo-adipeux et musculo-aponévrotique explique à la fois que les infections d’origine dentaire puissent rester localisées mais peuvent aussi diffuser vers les organes voisins via ces structures .