Selon l’OMS le diabète est une maladie chronique qui apparait lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. On distingue deux types majeurs de diabète : le type 1 et le type 2 Il existe également d’autres types mais qui surviennent dans des situations bien définies à savoir le diabète gestationnel qui survient au cours de la grossesse ; et les diabètes secondaires. L’état d’hyperglycémie chronique du diabète sucré conduit à un stress oxydatif (Rousselot, 2002). Le diabète représente un véritable problème de santé publique. C’est une maladie en forte progression partout dans le monde : Selon la fédération internationale du diabète la prévalence en 2015 était de 415 millions, soit 8,8% de la population adulte du globe dont 199,5 millions d’hommes diabètiques contre 215,2 millions de femmes diabètiques. Et elle estime que cette prévalence passera alors d’un adulte sur zone en 2015 à un adulte sur dix en 2040 soit 642 millions de diabètiques dans le monde (FID Atlas, 2015). En 2015 le nombre de diabètiques en Afrique était estimé à 14,12 millions chez les adultes entre 20 et 79 ans (FID Atlas, 2015). Au Mali cette épidémie dépasse les 3% de la population (Santé diabète, 2011). Face à ce fléau le traitement est surtout axé sur l’utilisation des médicaments modernes et conventionnels. L’OMS encourage le développement de la phytothérapie qui connait un essor considérable du fait du coût élevé des médicaments conventionnels. C’est ainsi que les recherches du DMT ont permis la mise au point d’un phytomédicament contre le diabète de type 2 la diabetisane 1 à base des feuilles de Sclerocarya birrea qui diminue considérablement le taux de glucose post prandial. Par ailleurs l’utilisation des antioxydants est une voie de recherche prometteuse pour une thérapeutique complémentaire (Rousselot, 2004). De nombreuses études ménées au DMT ont déjà démontré les propriétés antidiabétiques et antioxydantes de plusieurs plantes médécinales. Pour la mise au point d’autres MTA, notre thèse a pour but l’étude de 5 plantes utilisées par les tradipraticiens de santé Bwa dans la prise en charge traditionnelle du diabète.
RAPPEL SUR LE DIABETE
DEFINITION:
Selon l’OMS le diabète sucré se définit comme un état d’hyperglycémie permanente avec une glycemie à jeun superieure ou égale à 1,26g/l (7 mmol/l) à deux réprises et ou/supérieure ou égale à 2g/l (11 mmol/l) à n’importe quel moment de la journée (Badiane, 1979).
EPIDEMIOLOGIE
Facteurs de risque
L’apparition d’un diabète est déterminée par une sussceptibilité génétique et par des facteurs environnementaux. Le diabète de type 1 est le résultat d’un processus auto immun chez les individus génétiquement prédisposés.Cela mène à la destruction de la cellule beta de Langerhans du pancréas. Le caractère familial du diabète de type 2 est bien établi, bien que l’influence génétique soit moins forte que dans le type1, les facteurs exterieurs sont surtout liés au mode de vie : alimentation, surpoids /obésité et manque d’activité physique. Les autres facteurs de risque de complications sont : excès pondéral, hypertension, hyperlidémie, sédentarité et tabagisme (Badiane, 1997-1998).
Incidence et prévalence
Au Mali, cette maladie qu’on croyait réservée aux pays riches est un problème de santé publique. Une ONG a élaboré un projet pour améliorer la prise en charge des patients.
Contrairement aux idées reçues, depuis quelques années, le diabète est un problème de santé publique au Mali. Selon les médecins, il constitue la deuxième cause d’hospitalisation, après le VIH, et représente plus de 40% consultations en médecine interne (Monnier et al., 2010). La prévalence, c’est-à-dire le nombre de personnes exposées, serait de 3% environ. Et ces chiffres restent des estimations, puisque aucune étude n’a été menée auprès de la population générale.
En Belgique l’enquȇte de santé par interview de 1997 fournit des estimations fiables des cas de diabètes : il y aurait 2,3% de diabètiques connus en Belgiques, soit 230000 patients. Le réseau des régistres européens met en évidence des variations importantes de l’influence du diabète. On relève des taux élevés en Finlande et Sardaigne et des taux plus bas en europe de l’est. Les taux d’incidence du diabète observés actuellement en Belgique sont dix fois plus élevés qu’au Japon et 4 fois plus qu’en Finlande. Dans un mȇme pays ou une mȇme région, la distribution des nouveaux cas n’est pas homogène, elle peut présenter des variations dans le temps et l’espace. Cela renforce l’hypotèse de facteurs environnementaux déterminant l’apparition d’un diabète. On estime qu’il y aurait 14 à16 millions de diabètiques (type1+2) aux USA, soit près de 5% de la population totale. Pour plus du tiers de ces personnes le diagnostic n’a pas enconre été posé. La prévalence du diabète en europe est estimée à 4% de la population totale, soit 10 à 20% de la population de 60 ans et plus. Au niveau mondial la prévalence et la prise en charge du diabète sont un des défis majeurs pour le siècle prochain. Il y a actuellement 415 millions de diabètiques dans le monde.
L’essentiel de cet accroissement se produira dans les pays en voie de développement par négligence des malades non sexuellement transmissibles. En Finlande et en Angleterre cette augmentation frappe surtout le groupe d’ȃge des 0-4 ans forme dont la prise en charge présente le plus de difficultés.
Mortalité
Le fardeau de la mortalité environ 5 millions de persoones ȃgées de 20 à 79 ans a des conséquences du diabète en 2015, soit un décès toutes les 6 secondes. Le diabète représente 14,5% de la mortalité mondiale, toutes causes confondues, parmi les personnes de ce groupe d’ȃge. Ce chiffre est superieur au nombre combiné de décès résultant des maladies infectieuses (1,5 million décès du VIH/SIDA ; 1,5 million de la tuberculose et 0,6 million de la malaria). Près de la moitié (46,6%) des décès dus au diabète sont enregistrés chez les personnes de moins de 60 ans. Le nombre le plus élevé de décès dus au diabète se situe dans des pays comptant le nombre le plus élevé de personnes atteintes de diabète : Chine Inde, Etats- Unis d’Amerique et fédération de Russie (National diabetes, 1979).
CLASSIFICATION
Actuellement l’AAD (American Associations Diabetes) distingue les catégories suivantes :
Diabètes primitifs
Diabète de type1
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune caractérisée par la destruction des cellules beta de langerhans. Il répresente 10% de diabète et est subdivisé en deux types : 1A ou diabète auto-immun et le type1B ou diabète insulinoprive cétonique sans marqueurs d’auto-immunité. Le diabète de type I survient habituellement chez le sujet jeune avant l’age de 35 ans, caractérisé par une polyuropolydipsie s’accompagnant d’une perte de poids et asthénie à une hyperglycémie supérieure à 3g/l avec une cétonurie et glycosurie massive. Dans certains cas, le diabète de type1 n’est décelé qu’au stade d’acidocétose avec ou sans coma. Il peut etre découvert au cours des troubles transitoires de la réfraction ou à la suite des complications infectieuses (Fisch et al., 1987).
Diabète type2
Le diabète de type 2 ou ancien diabète non insulinodépendant = diabète de la maturité. Le diabète de type 2 est une affection multifactorielle résultant à la fois d’une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux (obésité, sédentarité). Il répresente plus de 80% de diabète et est subdivisé en deux types : le diabète de type2 avec insulinodéficience prépondérante et le diabète de type 2 avec insulinoresistance prépondérante. Le diabète de type2 se caractérise par la découverte d’une hyperglycémie lors d’un bilan systématique chez un sujet de plus de 40 ans obèse ou ayant été obèse ou avec une surcharge pondérale de type androïde. Dans certains cas, il est découvert devant une polyuropolydipsie, perte de poids et asthénie, ou à la suite d’une complication infectieuse ou dégénérative. Il existe une forme particulière de diabète de type 2, appelé le type MODY (Maturityons et diabètes of the Young) qui survient chez des sujets jeunes obèses qui ne présentent pas de cétose et on pense que sa transmission est autosomique dominante.
Diabètes sécondaires (ONG SANTE DIABETE, 2013 ; Sobngwi et al., 2003)
Les étiologies sont multiples. On peut citer :
– Maladies pancréatiques : Le diabète se déclare à la suite d’une atteinte du pancréas endocrine lorsque plus de 80% des ilots pancréatiques ont été détruites (Fisch et al.,, 1987). Il peut s’agir de : pancréatite chronique calcifiante, cancer du pancréas, pancréatectomie partielle ou totale, hémochromatose, pancréatite fibrocalcifiante tropicale ou nutritionnelle, mucoviscidose.
– Maladies endocriniennes : de nombreuses endicrinopathies peuvent entrainer un diabète, lié à l’hypersécrétion d’hormones qui s’opposent à l’action de l’insuline. Parmi elles on peut citer : acromegalie, syndrome de cushing, hyperthyroïde, syndrome de Conn, phénochromocytome, glucagonome, somatostatinome, tumeurs carcinoides.
– Diabète iatrogène : du soit aux médicaments (corticoïdes, progestatifs, norsteroïdes, diurétiques thiazidiques, ethnyl estradiol, beta bloquants, beta agonistes, antirétroviraux, pentamidine, diazoxide), soient aux toxiques (vacor) mince.
INTRODUCTION |