Le poignet représente un ensemble fonctionnel difficilement dissociable, permettant à la main, segment effecteur, de se présenter dans la position optimale pour la préhension. Le complexe articulaire du poignet comporte donc deux articulations : l’ensemble radiocarpien, médio-carpien et la radio-ulnaire. Ainsi le poignet se comportera comme une articulation à 3 degrés de liberté.
Comprenant en réalité l’articulation radio-carpienne et médio-carpienne, il possède deux axes et deux degrés de liberté, dans le plan frontal (l’inclinaison) et dans le plan sagittal (flexionextension). La stabilité de ces mouvements est assurée par l’appareil ligamentaire.
La stabilisation dans le plan frontal :
La glène antébrachiale regarde en bas et en dedans, formant avec l’horizontale un angle de 25° à 30°, sous la pression des forces musculaires longitudinales, le carpe en rectitude a donc tendance à glisser en haut et en dedans, créant ainsi une instabilité.
La position neutre est atteinte donc en adduction (30°), avec un recentrage du condyle carpien sous la glène par le hauban musculaire. La stabilisation en abduction est assurée par les ligaments radio-pyramidaux antérieur et postérieur, appelés aussi « fronde ligamentaire ».
La stabilisation dans le plan sagittal :
La glène orientée en bas et en avant de 20 à 25° crée une tendance naturelle à l’instabilité.
En rectitude, la tension des ligaments postérieurs et antérieurs est équilibrée, le condyle est stabilisé sous la glène. Par contre en extension, la tendance à l’échappée du condyle carpien est renforcée. La face profonde des ligaments antérieurs comprime alors le lunatum et le grand os, en haut et en arrière, provoquant ainsi le recentrage et la stabilisation du condyle carpien, et réalisant une tension ligamentaire et une compression articulaire maximale.
Définition des mouvements :
Les mouvements du poignet s’effectuent autour de deux axes :
◆ L’axe transversal conditionne les mouvements de flexion-extension.
• La flexion : la face palmaire de la main se rapproche de la face antérieure de l’avant-bras, son amplitude se mesure à partir de la position de référence, le poignet en rectitude et la face dorsale de la main située dans le prolongement de la face postérieure de l’avant-bras. Elle est de 85°.
• L’extension : la face dorsale de la main se rapproche de la face postérieure de l’avant-bras. Elle est de 85°.
◆ L’axe antéro-postérieur conditionne les mouvements d’abduction et d’adduction :
• L’adduction (inclinaison ulnaire) : la main se rapproche de l’axe du corps et son bord ulnaire forme avec le bord interne de l’avant-bras un angle obtus ouvert en dedans. Son amplitude se mesure à partir de la position de référence, l’axe de l’avant-bras passant par la 3eme L’amplitude de ces mouvements sera, cependant, influencée par le degré de relâchement des ligaments du carpe. colonne. Elle est de 45°.
• L’abduction (inclinaison radiale) : la main s’éloigne de l’axe du corps et son bord radial forme avec le bord externe de l’avant-bras un angle obtus ouvert en dehors. Son amplitude ne dépasse pas 15°.
L’amplitude des mouvements d’abduction-adduction est cependant variable, elle est maximale pour les positions de référence ou en légère flexion, et minimale en cas de forte flexion ou extension du poignet du fait de la différence de tension des ligaments.
L’articulation radio-ulnaire distale :
L’existence d’un couplage fonctionnel entre prono-supination et la radiocarpienne oblige à intégrer la physiologie de la radio-ulnaire distale dans celle du poignet, bien que mécaniquement elle soit liée à celle de la radio-ulnaire supérieure.
La stabilité de la radio-ulnaire distale :
Les articulations radio ulnaires proximales et distales sont coaxiales et ne peuvent fonctionner l’une sans l’autre. La position de stabilité maximale répond à la posture intermédiaire de pronosupination : la congruence des surfaces est optimale ainsi que les tensions ligamentaires (complexe triangulaire et membrane interosseuse). Par contre les positions extrêmes de pronation et de supination représentent des positions d’instabilité (congruence et tension ligamentaire minimales). Le complexe triangulaire et la membrane interosseuse jouent donc un rôle capital dans la coaptation de l’articulation radio ulnaire distale.
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