Qu’est- ce que la bande dessinée ?
La bande dessinée, appelée encore par l’acronyme BD, ou bédé, est un art littéraire et graphique, souvent appelé le neuvième art. Il s’agit d’une histoire racontée grâce aux images et dessins qui sont accompagnés généralement d’un texte, organisé dans les bulles ou phylactères. Les amateurs de bande dessinée sont appelés des bédéphiles.
L’auteur et le théoricien de la bande dessinée Scott McCloud a définit la BD dans son fameux ouvrage l’Art invisible de la sorte : « Images picturales et autres, volontairement juxtaposées en séquences, destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur. »
Cette définition restant neutre sur le contenu (séparation du fond et de la forme) semble être la meilleure pour définir ce que c’est la bande dessinée, en excluant ce qu’elle n’est pas. Elle semble important compte tenu du fait que la BD est victime d’amalgames entre le fond et la forme.
La BD est un art car elle est une création en elle-même. Il faut dire qu’il existe beaucoup de définitions de la « bande dessinée » qui ne sont pas tout à fait exactes.
Le nom « bande dessinée » devrait permettre de définir la bande dessinée comme un moyen de raconter des histoires par le biais d’une séquence d’images, mais le mot suggère d’autres notions : « Une bande dessinée mêle l’image au texte, ce dernier étant présent de manière plus ou moins artificielle. La bulle de bande dessinée est loin d’offrir une solution gracieuse ou naturelle au problème de l’insertion du texte dans l’image, c’est-à-dire du croisement entre deux régimes de signes fondamentalement différents. »
Otto Soglow a dit qu’une bande dessinée doit être forcément encombrée de texte, bien que de nombreuses bandes dessinées soient muettes, comme le très classique « petit roi ». Les phylactères existaient avant la bande dessinée.
Ils ont été utilisés d’une manière très proche de celle de la fin du XVIIIe siècle, en Grande Bretagne ou en France.
Pour certains, « la bande dessinée » n’est ni plus ni moins qu’un album aux couleurs criardes, avec des dessins médiocres, des scénarios stupides et des types avec des gros nez.
Terminologie de la bande dessinée
Les appelations de la bande dessinée différent selon les pays. Les noms donnés à la bande dessinée il a y des années restent toujours utilisés et il est possible de les renconter. C’est la raison pour qui je voudrais les mentionner. Dans le champ culturel anglo-saxon, on a longtemps parlé de « comics », comiques, et de « funnies », amusants. Ces deux mots évoquent un registre thématique bien précis et non un « médium ». Le mot « comic strip », qui signifie une bande comique, donne une meilleure idée de ce que c’est la bande dessinée de manière formelle. En Italie, la bande dessinée s’appelle fumetti, fumées, car le phylactère est décrit comme un nuage de fumée. C’est donc le phylactère qui définit, ici, la bande dessinée. En Espagne, c’est le nom de la première revue de bandes dessinées (TBO, 1917) qui a donné leur nom aux bandes dessinées : Tebeos, mais il parle aussi souvent de « historiettes », historietas.
Au Japon, le mot manga est utilisé. Il est généralement traduit comme les images dérisoires, les dessins libres, dans le sens d’interprétation libre. En Chine, c’est lianhuanhua, originalement liánhuánhuà, ce qui signifie l’image enchaînée, et parfois manhua ou mànhuà. Il est à noter que, jusque récemment, la bande dessinée chinoise, qui est très riche, est composée de livres qui ne contiennent qu’une image par page. Cette image est accompagnée d’un récitatif, et de phylactères.
Le terme mànhuà désigne principalement les bandes dessinées japonaises traduites en chinois. En Corée, elle est appelée manhwa, prononcer man-h’oua. Dans les pays scandinaves, le mot norvégien tegneserie et le suédois tecknad signifient une série de dessins, suite de dessins. Dans les pays francophones enfin, le mot bande dessinée est utilisé. Souvent, les Français utilisent les abréviation BD ou bédé. Alors, je vais les utiliser, moi aussi. Parler des illustrés signifie parler des livres illustrés. L’expression « Petits mickey » peut être comprise comme la bande dessinée destinée au public enfantin.
Anatomie d’une bande dessinée
Les amateurs s’entendent sur un certain nombre de mots et de définitions pour décrire la composition et les différents éléments de la bande dessinée.
• La case est une vignette contenant un dessin.
• Le strip est un mot anglais qui signifie la bande, le bandeau, et qui est en fait une suite de cases, disposées sur une ligne.
• La planche est un ensemble de cases, souvent sur plusieurs lignes. Le mot planche est généralement appliqué au document original. L’auteur numérote souvent sa planche discrètement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n’est pas nécessairement égale à la numérotation des pages d’album dans lequel elles paraîtront.
• Les bulles ou les phylactères sont des textes intégrés aux vignettes, destinés à la transcription des dialogues des personnages de l’histoire. Les bulles sont souvent rondes, d’où leur nom, et parfois rectangulaires. Pour les pensées, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui parle.
• Les récitatifs sont des panneaux généralement situés au bord des vignettes et servant aux commentaires, notamment pour donner des indications de temps et de lieu ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l’action.
• Un album est un recueil de planches qui peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un même thème « albums collectifs ».Le mot album est utilisé pour les recueils cartonnés et reliés dans un format proche du A4. Il est possible de distinguer entre les albums plus petits et reliés par des agrafes de comics, de comic book.