Quels sont les modes de gestion de la RNICS?

Contexte de l’étude

Les zones humides disposent d’énormes potentiels biologiques. Elles se définissent comme un écosystème complexe composé de végétaux, principalement ligneux, qui ne se développent que dans la zone de balancement des marées sur les côtes basses des régions tropicales. Dans le monde, les formations de mangroves se trouvent dans 124 régions littorales marines tropicales. En Afrique, la mangrove couvre de vastes superficies notamment au Nigéria, Cameroun, Gabon, Sénégal, en Sierra Léone et Guinée. Au Sénégal, elle apparait à Saint-Louis, au Delta du Saloum, en Casamance, sur la Petite Côte.
Les explorateurs européens ont longtemps décrit la mangrove comme un milieu non vivable mais, aujourd’hui, elle est considérée comme une ressource importante au plan écologique, socio économique et biologique pour les populations qui vivent dans ce milieu.
En effet la mangrove constitue une réserve immense d’oxygène, protège les littoraux et sert de lieu de reproduction, de protection et de nurserie pour la faune aquatique.
Au plan socio-économique, la mangrove est utile pour l’homme grâce à ses produits halieutiques (poissons, crustacés, huitres) et d’approvisionnements en bois de chauffe, en bois de charpente pour la construction de maison.
Du point de vue biologique, elle regorge une faune riche variée avec des mammifères, des oiseaux (pélicans, aigrettes, flamants roses…) des poissons, des crevettes, des crabes, des mollusques, des insectes qui assurent diverses fonctions. Cette richesse attire les populations mais l’écosystème mangrove est menacé par les effets du changement climatique et les activités anthropiques. Cette menace interpelle la communauté internationale.
La conservation et la gestion durable de la mangrove sont devenues une préoccupation majeure pour la communauté internationale du fait du recul des superficies occupées par cet écosystème. Ce dernier a subi de très importantes menaces à cause de l’exploitation anarchique de bois, de la pêche abusive, de l’aménagement, de la sècheresse …Face à cette situation le Sénégal à l’instar des autres pays africains et du monde a ratifié un ensemble de conventions, d’accords internationaux et régionaux pour lutter contre la forte exploitation des ressources naturelles, et surtout pour protéger les zones humides et côtières. Dans ce contexte, la convention de Ramsar (Ramsar, 1971 qui est d’une importance internationale), le programme de l’UNESCO sur l’homme et la biosphère (MAB, 1971) et la convention sur la diversité biologique (Rio, 1992) posent les bases de l’utilisation durable et de la conservation de la diversité biologique. Ces dernières ont été remarquables dans la protection des zones humides et côtières.
Malgré la ratification de ces différentes conventions, l’évolution des superficies de mangrove au Sénégal a connu une baisse pendant ces dernières années. Les superficies passent de 169.000 ha en 1980 à 102.000 ha en 2010, soit une baisse de 39,64% (CSE 2010)1 . La dégradation de l’écosystème mangrove a un impact sur la biodiversité (des espèces animales et végétales) et sur les activités socio-économiques. La littérature sur la mangrove montre (Marius Claude 1985, Agbogba et Al., 1985) que la réduction des formations de mangrove du Sénégal est due, en grande partie, à des facteurs naturels mais aussi anthropiques tels que les systèmes d’aménagement non conformes. C’est dans ce contexte de dégradation de cet écosystème que le Sénégal a mis en place un important réseau d’aires protégées et gérées par la Direction des Parcs Nationaux (DPN) pour assurer la gestion de ces ressources. C’est dans ce cadre que la lagune de Somone a été érigée en aire protégée. La lagune de la Somone est un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs et source de revenus pour plusieurs villageois vivant de l’exploitation de ses potentialités (bois, mollusques, huîtres, pêche, tourisme, pharmacopée, etc.). Entre 1967-1969 un phénomène d’obstruction s’est produit. Ce même phénomène réapparaît en 1987 du fait de la même cause, mais il est très vite contré par le creusement d’un chenal par le Génie Militaire. Ce colmatage entraine une dégradation progressive et rapide de ce milieu (destruction de la mangrove, diminution des ressources halieutiques, diminution de nombreuses espèces halieutiques: huitres, coquillages etc.). Aujourd’hui la mangrove lagunaire fait partie d’un espace protégé de 7km². D’autres facteurs contribuent aussi à la dégradation de ce milieu.
Parmi ces facteurs, nous avons les épisodes de sécheresses des années 1970 qui ont accentué la diminution des surfaces de mangrove et causé un déficit pluviométrique. Il y a aussi la salinisation des eaux causées par les nouveaux aménagements en amont du bassin versant et l’extraction du sable marin. Le prélèvement de sable au niveau de l’estran et du cordon sableux contribue aussi à la dégradation avec l’avancée de la mer et de l’érosion côtière. A cela s’ajoute la pauvreté avec l’exploitation massive des ressources naturelles et celle de la mangrove en particulier, exerçant une forte pression sur le bois de palétuviers pour laconstruction de charpente de maison, plafonnage et aussi le bois de chauffe,… La forte exploitation s’exerce aussi sur les produits halieutiques (poissons, crevettes, crabes). Durant ces dernières années, Somone connait un dynamisme socio-économique considérable, compte tenu de sa position géostratégique, notamment sa proximité avec la côte. Ce qui entraine un essor d’activités touristique, aquacole, industrielle… Ces activités contribuent au développement de Somone. Tous ces facteurs font que cet espace intéresse beaucoup d’acteurs.
Le caractère multi- acteurs de la gestion de la Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone en fait à la fois une innovation et une spécificité en matière de gestion des aires protégées au Sénégal. Ces acteurs interviennent dans la préservation de la mangrove. Parmi ces derniers se dégagent les Collectivités Locales, les Agents des Eaux et Forêts, le GIE des volontaires et surtout l’action remarquable du Groupement de Promotion Féminine (GPF). Le GPF est constitué de femmes des villages environnants de Somone, Guéro, Thiafoura et Sarokhassap. Les femmes de ces trois villages, dans les années 1990, fortes de leurs expériences en matière de conservation de ressources forestières, notamment de reboisement de mangrove autour de la Réserve Naturelle de Popenguine (RNP) décident de reprendre la tradition de coopération entre les villages. Ces dernières ont contribué à la régénération, à la protection et au développement de leur localité malgré les pressions naturelles et anthropiques.
Cependant les menaces pressantes (exploitation intense des ressources, pressions physiques) ont conduit à la création de la RNICS par acte de délibération N°003 /CRS du conseil rural de Sindia en date du 19 Octobre 1999 et approuvée par le sous-préfet de Sindia le 25 Octobre 1999. La création de la réserve entre dans le cadre d’une prise en charge et une protection des milieux naturels tels que la mangrove de la lagune de Somone. Elle est à cheval entre la nouvelle Commune de Somone (créée 2008) et la Commune de Sindia. La réserve est située à 65km sur la route de Dakar entre 14°30 et 14°50 de latitude Nord et 17° 10 de longitude Ouest, en aval du bassin de la Somone. Elle appartient à la région de Thiès, département de Mbour, Commune de Somone depuis 2008. La réserve est ceinturée par trois villages (Guéréo, Thiafoura et Sarokhassap) et sur la rive Sud et à l’Est par la Commune de Somone.
Elle débouche à l’Ouest sur l’Océan. Les activités socio-économiques pratiquées sont nombreuses: la pêche, l’élevage, l’agriculture, l’arboriculture, le commerce, le tourisme, l’artisanat etc.

Revue documentaire

Vue leurs importances écologiques et leurs valeurs socio-économiques, beaucoup d’études ont été faites dans le domaine de la mangrove, en particulier le bassin versant de Somone. Tropis (2004) a fait un audit sur l’environnement de la zone. Dans cette étude, il présente les unités hydrologiques et pédologiques du site, les formes d’exploitation des ressources, les aménagements hydrauliques, touristiques et leurs impacts dans la zone. Cet audit a aussi permis d’appréhender les différentes unités d’occupation (espace anthropique, espace naturel) du bassin versant, néanmoins, même s’il a évoqué certaines cause de la dégradation de la mangrove, cet audit n’a pas donné de détails vivaces de l’évolution de la mangrove.
Cheikh Mamina Diédhiou (2009) dans son mémoire de DEA intitulé : « Reboisement de la mangrove au Delta du Saloum et à la Somone : Etat Actuel, Conditions Optimales et indicateurs de suivi évaluation » fait une analyse des facteurs jouant sur la dégradation de la mangrove (la croissance de la population mondiale, augmentation des besoins alimentaires, sécheresse) et l’état actuel de la mangrove. Cette dégradation a permis de mener des activités de reboisement de Rhizophora dans le cadre de la restauration et de la protection de ce milieu.
Ce document renseigne sur l’état de la mangrove au Delta du Saloum comme à Somone, sur les facteurs de dégradation de ces écosystèmes et leurs conservations Ndeye Yacine BARRY (2010-2011) dans son mémoire de master1 intitulé : « Consommation de l’espace, préservation des milieux sensibles : analyse de la dynamique de l’écosystème mangrove à la Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de Somone » s’intéresse à l’analyse de l’évolution de la mangrove dans l’estuaire de la Somone face aux pressions anthropiques et les aléas physiques au niveau de la Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de Somone. Ces facteurs (anthropiques, aléas physiques) ont contribué à la dégradation de la mangrove. C’est dans ce contexte que différents acteurs comme l’ONG « les amis de la nature » et la DPN (Direction des Parcs Nationaux) ont entamé en 1995 une campagne de reboisement de Rhizophora et il y a aussi les femmes et leurs enfants en 1999- 2000. En 4 ans plus de 60 ha ont été reconstitué. Les organismes communautaires (OCB) s’activent pour une meilleure protection et une gestion durable de la mangrove et de ses ressources. Toutes ces informations renseignent sur la dynamique de la mangrove et sur sa gestion.
Marius Claude (1979), dans son ouvrage intitulé : « Les mangroves du Sénégal » nous présente les types d’espèces de mangrove à palétuviers qu’on trouve au Sénégal (Rhizophora racemosa, Rhizophora mangle, Rhizophora harrisonii, Avecennia africana, Languncularia Racemosa, Conocarpus erectus). Ces espèces appartiennent à deux grandes familles : Rhizophoracées, et Verbénacées.
Cette typologie de la mangrove est renforcée dans son ouvrage (Marius Claude 1985) : « Mangrove du Sénégal et de la Gambie écologie, pédologie, géochimie mise en valeur et aménagement ». En plus de la typologie Marius Claude fait une localisation de la mangrove du Sénégal et donne la composition physico-chimique des sols et les formes de mise en valeur par exemple la riziculture. La mangrove du Sénégal est localisée du Sud au Nord du fleuve Casamance sur l’estuaire du Saloum et à l’embouchure du fleuve Sénégal et couvre une superficie estimée à environ 2000hectares d’où son importance. Cormier Salem (1999) dans son ouvrage intitulé: « Les rivières du sud : sociétés et mangrove ouest-africaines » analyse la situation de l’écosystème-mangrove au niveau de la Casamance et de la Guinée Bissau et les rapports entre l’homme et la mangrove par les formes d’exploitation comme la riziculture, la pêche, la coupe de bois etc. Cette analyse nous a permis de constater la dégradation de ce milieu liée à une forte salinité des eaux de mer, à la sécheresse, à l’érosion marine, à la construction de barrages. Cet ouvrage nous a permis de comprendre l’importance de la mangrove et les différentes ressources tirées de cette mangrove (poissons, crevettes, exploitation du sel, bois de chauffe etc.). Yvette Veyret (2004) dans son ouvrage « Géographie des risques naturels en France. De l’aléa à la gestion » se préoccupe du déséquilibre qui existe entre les ressources naturelles et les hommes. A travers de multiples exemples comme les actions anthropiques sur les ressources, elle analyse l’aléa et la gestion des ressources naturelles pour un développement durable. Elle met l’accent sur la nécessité de protéger la nature contre les agressions humaines et fait un rappel de la naissance des premiers parcs. Yvette montre la vulnérabilité des littoraux.
Ces deux ouvrages de Marius Claude (1979et1985) nous ont permis de connaitre les types de palétuviers rencontrés au Sénégal ainsi que les formes de mises en valeur. Par contre Cormier Salem(1999) évoque l’importance de la mangrove dans la société du point de vue nutritionnel. Cet ouvrage montre les nombreuses ressources tirées de la mangrove au profil de la population vivant dans ces milieux et aussi les différentes techniques d’exploitation. Les peuples vivants sur le Littoral de la Côte Ouest africaine ont développés une connaissance de la piscicole et agricole permettant le développement d’une agriculture de subsistance (avec surtout le riz) qui complète les ressources faunistiques et floristiques de mangrove. Par contre Yvette Veyret souligne les risques encourus par les littoraux du fait de leur vulnérabilité. Ces milieux sont vulnérables parce qu’ils offrent à l’homme un énorme potentiel de ressources et une diversité d’activités.
Ndickou Gaye dans son mémoire de master II intitulé: «Gestion intégrée de l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth : analyse et perception » analyse les facteurs de dégradation des aires marines protégées, en évoquant l’exploitation irrationnelle, la succession des phases de sécheresse. Les modes de gestion reposent sur des codes (code de pêche, de l’environnement) le règlement intérieur, les conventions locales, les stratégies pour une meilleure gestion. Malgré ceci-ci les problèmes de gestion se posent toujours, par exemple des conflits entre le comité de gestion et les pêcheurs. En effet le phénomène de dégradation, les problèmes de gestion s’aggravent par l’insuffisance de moyens techniques et financières pour la conservation des ressources.
Sakho, Issa (2011) dans sa thèse intitulé « Evolution et fonctionnement hydro-sédimentaire de la lagune de la Somone, Petite Côte, Sénégal » fait une analyse diachronique des facteurs de l’évolution morphologique de l’écosystème laguno-estuarien en s’intéressant aux facteurs naturelles et anthropiques qui ont imprimé à cet écosystème cette évolution morphologique.
Ces facteurs naturelles sont : la salinité, la sécheresse, l’ensablement etc. L’ensablement de la lagune de Somone a joué un rôle dans la dégradation de cet écosystème. Cette thèse nous permet de comprendre le fonctionnement hydro-sédimentaire actuel de l’écosystème en étudiant les caractéristiques chimiques, géochimiques et sédimentologiques.
Ces documents font le diagnostic des facteurs (anthropiques et naturels) de dégradation de la mangrove. Les causes de cette dégradation sont retrouvées un peu partout dans ces milieux.
Ceci suscite une prise de conscience d’où la création des aires protégées pour une meilleur gestion des ressources. Dans le cadre de la réhabilitation de la mangrove des activités de reboisement ont été menées à Somone comme dans le Delta du Saloum. Mais l’expérience de Somone reste la meilleure car sa mangrove connait une évolution progressive. La gestion des ressources des aires protégées est confrontée à l‘insuffisance de moyens techniques et financières.
Tout ceci contribue à la connaissance de l’écosystème mangrove et son fonctionnement en vue de sa restauration et leur préservation durable. DIATTA B A (2010) présente l’objet des différents types d’occupation du milieu et de l’évolution des types de sol dans le bassin versant. Ce qui a servi à la nomination des différentes unités pédologiques de la RNICS.
Il y a également un rapport qui a été publié en 1997 sous le nom « Estuaire du Saloum, lagune de la Somone, Presqu’île du Cap-Vert et fleuve Sénégal », faisant l’état des lieux des mangroves du Sine-Saloum et de la mangrove de la Somone.
Plusieurs stratégies sont présentées destinées à conserver et à mieux gérer les forêts de mangroves au niveau de l’Afrique de l’ouest et de l’est. Toujours, dans cette logique, Sène Aïssatou (2011-2012) dans son mémoire de master II intitulé « Savoirs locaux et conservation de la mangrove dans la RBDS : le cas des villages de Mbassis et de Thialane » étudie les sites sacrés et leur rôle dans la conservation de la mangrove. Trois sites sacrés sont retrouvés dans les deux villages étudiés : deux sites sacré dans le village de Mbassis : Ngouta et Laagaio et un site sacré à Thialane : Kanguel. Ils jouent un rôle de conservateur à travers leurs interdits.
En plus des sites sacrés nous avons des stratégies traditionnelles de conservation et modernes.
Les méthodes traditionnelles sont l’interdiction de l’exploitation forestière en début d’hivernage y compris la mangrove et la réouverture en Janvier. Seuls les escargots de mer sont exploités pendant l’hivernage. Il y a aussi l’interdiction de coupe de bois vert pour des raisons commerciales et la fermeture des bolongs pour assurer le repos biologique (un seul est ouvert pour assurer l’approvisionnement des ménages).Les méthodes modernes de conservation sont l’interdiction de coupe de bois vert de mangrove, les racines de palétuviers pour la récolte des huitres, le reboisement des propagules financé par les ONG et le reboisement de bois villageois (eucalyptus). Ce mémoire permet de voir les différentes méthodes de conservation de la mangrove de la RBDS.
Les stratégies de gestion ont été mises en place par des acteurs. Cela est illustré par Coumba Dem SAMB (2010) dans son mémoire intitulé « L’implication des femmes dans la gestion Communautaire des Ressources Naturelles : l’exemple du collectif des GIE de femmes pour la protection de la nature à Popenguine ». Elle aborde les divers motifs qui ont poussé les femmes de Kër Cupaan à s’impliquer dans la GRN. Parmi ces motifs, nous pouvons citer : le souci de protection de l’environnement, la satisfaction des besoins quotidiens, l’accès au crédit etc. Cela s’explique par une prise de conscience de ces femmes et par le fait aussi qu’elles se sentent coupables d’avoir participé à la dégradation des ressources naturelles. Les informations fournies par ce mémoire ont permis de comprendre le concept (implication), le fonctionnement de la GRN et les raisons de cette implication.

Définitions des concepts

Ecosystème

Le dictionnaire de poche Larousse 2012 définit l’écosystème comme: Ensemble des êtres vivants et des éléments non vivants d’un milieu qui sont liés entre eux par des influences réciproques. Dans le dictionnaire de géographie intitulé les mots de la géographie, dictionnaire critique (Roger Brunet, R. Ferras, H Théry) définit l’écosystème comme: un système localisé d’êtres vivants et de leur milieu de vie (Tansley 1935) : par exemple une forêt, un champ, un versant, voire une flaque, avec toute leur faune et leur flore.
Le terme écosystème est crée par Tansley (1935). Il désigne une unité écologique de base en laquelle peuvent se réduire les systèmes écologiques plus complexes. Cette unité écologique de base est formée par le milieu biotope, les organismes animaux et végétaux qui y vivent.

Mangrove

Selon le petit Larousse la mangrove est définie comme la forêt des régions côtières inter tropicales constituées de forêts impénétrables de palétuviers, qui fixent leurs fortes racines dans les baies aux eaux calmes, où se déposent boues et limons. Dans « Les mots de la Géographie » Roger Brunet, R. FERAS, H. Thiery, 2006 définit la mangrove comme une formation végétale des littoraux tropicaux, faite de plantes qui peuvent s’oxygéner malgré la vase, grâce à des racines aériennes (rhizophores) ou creuses (pneumatophores). L’arbre représentatif en est le palétuvier, la faune est abondante. (a r)

Gestion ressource naturelle

Ensemble de dispositions visant à protéger et à améliorer les milieux naturels en vue de leur exploitation rationnelle (Dictionnaire Universel francophonie, 1507).

Réserve

C’est un territoire protégé pour la sauvegarde de la faune, de la flore et de certaines populations. Dans l’espace des sociétés, existent des réserves de pêche et de chasse, constituées par des particuliers, des sociétés ou par l’Etat, des réserves naturelles, créées sur le modèle de celles des Etats- Unis.

Acteur

Celui qui agit. Il existe plusieurs acteurs et les principaux acteurs de l’espace géographique sont : l’individu (ainsi que la famille, ou le ménage, formes sous lesquelles la décision « individuelle » se manifeste souvent) ; le groupe, plus ou moins informel (clan, association, lobby) ; l’entreprise ; la collectivité locale ; l’Etat. Les acteurs agissent sur l’espace selon leurs moyens et leurs stratégies, qui dépendent en partie au moins de leurs représentations y compris de leurs représentations de l’espace même.

Gestion

Action ou manière de gérer, d’administrer, de diriger, d’organiser quelque chose (Petit Larousse,1996). Cette manière de gérer doit permettre le renouvellement de la ressource et d’être conservées de manière pérenne sans être menacées par la surexploitation. La gestion durable est une condition et un enjeu de survie pour l’humanité et de nombreuses autres espèces qui partagent la biosphère avec elle. Elle se veut participative afin de lutter contre la surexploitation des ressources. La gestion est un des éléments du développement soutenable.

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