Quelques exemples et biographique de Romans utiles

Jérôme Ferrari

Le principe

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (19011976), fondateur de la mécanique quantique, inventeur du célèbre “principe d’incertitude” et Prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant philosophe désenchanté s’efforce, à l’aube du XXIe siècle, de considérer l’incomplétude de sa propre existence à l’aune des travaux et de la destinée de cet exceptionnel homme de sciences qui incarne pour lui la rencontre du langage scientifique et de la poésie, lesquels, chacun à leur manière, en ouvrant la voie au scandale de l’inédit, dessillent les yeux sur le monde pour en révéler la mystérieuse beauté que ne cessent de confisquer le matérialisme à l’œuvre dans l’Histoire des hommes. « Un texte court et envoûtant. Jérôme Ferrari creuse avec ce livre des thèmes qui lui sont chers : l’impuissance de la création, la faillite des systèmes de croyance, l’effondrement des repères traditionnels — autant de motifs qui surgissaient déjà dans [d’autres livres]. Mais il insuffle également à son texte une chair nouvelle, à travers le récit en contrepoint d’un étrange narrateur, pris à trois temps de sa vie, et dans lequel on serait tenté de le reconnaître. »

Delphine de Vigan D’après une histoire vraie

« Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. ». Dans ce roman, Delphine de Vigan raconte l’histoire d’une amitié. Séduction, dépression et trahison sont les trois temps de ce récit qui entraîne le lecteur dans les coulisses de la création, là où le doute, les apparences et les faux-semblants tendent un piège redoutable. Qui est le maître du jeu ?

 Anne-Marie Garat La source

Venue au Mauduit, petit village de Franche-Comté, au motif officiel d’obtenir de la mairie l’autorisation, pour ses étudiants en sociologie, de consulter les archives communales de cette si banale petite bourgade française, la narratrice, hantée par la sombre énigme de son propre passé familial, ignore qu’elle va y faire une rencontre décisive en la personne de Lottie, solide et intimidante nonagénaire, désormais seule occupante de la vaste demeure des Ardenne, construction aussi baroque qu’extravagante édifiée sur des terres de mauvaise assise dans un méandre de la rivière qui coule en contrebas du bourg. Soir après soir, la vieille dame qui, faute d’hôtel au village, accepte de loger la visiteuse, dévide pour elle l’histoire du domaine. Edit.
Aussi en bibliothèque : Dans la main du diable, L’Enfant des ténèbres, Pense à demain..

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 Sorj Chalandon Profession du père

« Mon père a été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Eglise pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider. Je n’avais pas le choix. C’était un ordre. J’étais fier. Mais j’avais peur aussi…À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet. » Edit
Comme rarement dans ses œuvres, Sorj Chalandon se met à nu et semble regarder enfin la vérité de son enfance en face. Une vérité pathétique que l’écrivain n’a pu mettre sur le papier qu’après le décès de son paternel. L’histoire est déchirante, douloureuse et le roman est, lui, sublime. www.lepoint.fr/. Sorj Chalandon, journaliste et écrivain, publie « Profession du père » (Grasset), un roman très personnel qui met en scène un triangle familial enfermé dans la folie du père.

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