Quelles solutions au chômage 

Quelles solutions au chômage 

Offres d’emploi non satisfaites (ou inadéquation) et demandes d’emploi inadaptées à l’offre  dimension structurelle du chômage : le chômage structurel est lié à des problèmes d’ajustement, d’appariement sur le marché du travail. Les indicateurs de chômage structurel peuvent être l’existence d’un chômage de longue durée, de taux de chômage plus élevés pour certaines catégories de populations (ex. sans diplômes, jeunes des « cités »…), d’emplois vacants, non pourvus (offres d’emplois qui ne trouvent pas preneurs…)… Plusieurs analyses peuvent être avancées : manque de transparence du marché, notamment manque d’efficacité du service de l’emploi (ex. pôle emploi), insuffisance de mobilité, exigences trop élevées des agents, phénomènes discriminatoires, formations (initiale et continue) inadaptées, flexibilité insuffisante qui rend certaines embauches problématiques (ex contrats courts)… Les politiques « passives » ne cherchent pas à agir sur le niveau de l’emploi mais à corriger les effets négatifs du chômage (compenser la perte de revenu grâce à une indemnisation du chômage, prime de Noël pour les chômeurs…). Ces politiques prennent en compte le fait que les revenus des chômeurs sont un élément de la demande globale et que l’emploi a une dimension d’intégration et de cohésion sociale Les politiques « passives » cherchent aussi à réduire l’offre de travail (population active) ou à ralentir sa hausse en allongeant les études des jeunes, en baissant le nombre de travailleurs âgés (ex. cessation anticipée d’activité = préretraites) et en proposant des mesures incitatives pour diminuer l’activité féminine (ex. congé parental). On parle de traitement social du chômage.

En revanche, les politiques « actives » cherchent à agir positivement sur le niveau d’emploi en stimulant la demande sur le marché des biens et services (inspiration keynésienne), en stimulant la demande sur le marché du travail par la baisse des salaires ou la facilité d’embauche et de licenciement (flexibilité) (inspiration libérale) . On parle de traitement économique du chômage. Les politiques de l’emploi peuvent ainsi chercher à augmenter la demande de travail en diminuant le coût du travail, en favorisant le partage du travail (réduction du temps de travail ex. les « 35 heures »), en flexibilisant le travail (hausse des CDD, de l’intérim…) et en créant directement des emplois (embauche de fonctionnaires) ou en favorisant la création d’emplois aidés (subventions à l’embauche par la baisse des cotisations sociales) dans le secteur public, privé ou associatif.Depuis une vingtaine d’années, les gouvernements successifs ont multiplié les mesures pour l’emploi, ce qui rend aujourd’hui la politique de l’emploi française difficilement lisible et en partie inefficace. L’évolution est allée dans le sens d’une « activation » des politiques d’emploi : les mesures passives, comme les préretraites, l’allongement de la durée des études voire l’indemnisation du chômage ont été jugées trop coûteuses et peu efficaces.

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Aux Etats-Unis plus qu’ailleurs, la croissance est d’abord assise sur la consommation, qui concourt pour 70 % au produit intérieur brut. D’où l’idée qui monte : augmenter les revenus salariaux pour en amplifier le moteur. En février, M. Obama, dans son discours sur l’Etat de l’Union, avait préconisé une hausse du salaire minimum de 7,25 à 9 dollars (5,6 à 6,9 euros) de presque 25 % en une fois, et la restauration de son indexation sur l’inflation. Il est, depuis, revenu à la charge à deux reprises. INNOMBRABLES DÉROGATIONS Parallèlement, le thème d’une revalorisation plus générale des salaires qui permettrait de relancer un pouvoir d’achat en souffrance depuis quelques années s’est imposé dans le débat économique. Il n’y a pas de réel salaire minimum national aux Etats-Unis. Celui fixé par l’Etat fédéral sert de référence, mais il ne s’impose pas d’autorité aux Etats. Ceux-ci fixent leur propre salaire minimum, qui est souvent supérieur à cette référence dans les grands Etats comme la Californie, New York ou le Texas. Mais les Etats bénéficient également d’innombrables dérogations, ce qui maintient le salaire minimum local à un étiage souvent inférieur, surtout dans des Etats peu industrialisés. Non indexé sur l’inflation, ce « smic » américain n’a plus bougé depuis la mi-2009. Nombre d’associations patronales, comme la chambre de commerce, invoquent les effets néfastes qu’auraient des augmentations de salaires sur l’inflation, les embauches et l’investissement. Elles parlent même du risque de voir les entreprises, notamment les PME, se remettre à licencier. LE TEMPS DU « RATTRAPAGE »Des économistes jugent, eux, que l’expérience ne plaide pas en faveur de l’accroissement du smic légal comme facteur de la réduction des inégalités, contrairement à ce que clame la Maison Blanche. Pour autant, comme le pointe Dean Baker, directeur du Centre d’études des politiques économiques, certains groupes promeuvent d’ores et déjà une politique salariale plus généreuse. Le temps du « rattrapage » est venu, rétorque le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, pour qui, compte tenu de l’inflation, le smic américain est aujourd’hui inférieur à ce qu’il était en 1960, « alors que la productivité du salarié moyen a doublé ». Ensuite, parmi les salariés les moins payés, les femmes sont très majoritaires. Or ces dernières sont aussi très consommatrices de biens courants.

 

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