QUALITE DES EAUX ET PERENNITE DES RESSOURCES

QUALITE DES EAUX ET PERENNITE DES RESSOURCES

Ce chapitre se rapporte sur la qualité des eaux de la zone d’étude et du mode de recharge des nappes aquifères. On parle aussi de la pérennité, en estimant le temps de résidence, des ressources en eaux.

QUALITE ET ORIGINES DE LA POLLUTION DES EAUX DE LA ZONE D’ETUDE

La caractérisation géométrique des ressources en eaux souterraines n’est pas une condition suffisante pour affirmer leur potentialité. Il est aussi nécessaire de tenir compte de leurs qualités et pérennités pour lesquelles le présent chapitre sera consacré. 

SYNTHESE DES TRAVAUX ANTERIEURS

Le résultat des études effectuées auparavant révèle le problème de pollution des ressources en eaux souterraines de la zone d’étude. La contamination des ressources en eaux résulte de diverses causes : naturelle (nature de l’aquifère traversée), ou très souvent, d’origine anthropique (industrielle, domestique, agriculture et élevage, etc.). Rasolondrazao et al. en 2007, a fait une classification de la vulnérabilité de la plaine d’Antananarivo par la prise en compte de sept paramètres ou encore méthode DRASTIC. Ils ont trouvé quatre zones distinctes dont : les zones très vulnérables correspondant aux basses altitudes et à pente très faibles. Le degré de la vulnérabilité a été évalué à partir de la variation de chaque paramètre en fonction des facteurs polluants en surface. Ralaimaro en 2004, a consacré une partie de sa thèse sur la caractérisation hydrochimique de la plaine d’Antananarivo en utilisant les données issues du projet CORUS. Ces études ont montré le problème de pollution des ressources provenant des activités industrielles de la Ville d’ Antananarivo et de ses environs. Rasolomanana et al., en 2011, parle aussi de ce problème de pollution dans la plaine d’Antananarivo. Ils ont fait deux campagnes de mesure: une première campagne de mesures et de prélèvements visant la caractérisation des eaux de surface et une autre axée sur les pollutions des ressources en eaux souterraines. Leur étude a permis d’identifier une pollution très localisée et ponctuelle des eaux de surface liée à l’activité des industries ou encore par lessivage de déchets Anissa Ahmed en 2007 a trouvé dans son étude des risques de problèmes liés à la pollution des eaux du marais Masay. Annelaure Wittmann en 2009, en s’appuyant sur l’étude conduite par Mercer Human Resource Consulting’s recourant à des critères comme la pollution de l’air, la gestion des 81 déchets, la potabilité de l’eau, etc a classé Antananarivo 3ème ville la plus insalubre du monde. D’autres études antérieures ont marquées la zone d’étude sur le thème qualité des eaux. Les résultats de ces études sont présentés dans le paragraphe suivant. A- Résultats issus du projet CORUS en 2004 Ce projet visait aussi à évaluer la vulnérabilité de la nappe aquifère superficielle de la plaine d’Antananarivo face à la pollution d’origine industrielle en surface Des campagnes de prospectiongéophysique ont été mises en œuvre dans les zones industrielles et la zone de décharge des ordures à Andralanitra (figure 61). Figure 61 : Les sites d’intervention géophysique 17 panneaux électriques ont été réalisés :  6 au niveau de MADGABEST  3 au niveau de UNICOM  4 au niveau de PAPMAD  4 au niveau de la décharge d’ANDRALANITRA Les détails des résultats de cette étude sont présentés en annexe 1. 82 Les cartes étalies en travers de cette étude donnent beaucoup plus d’informations sur l’extension du polluant en surface qu’en profondeur. Le sol superficiel est déjà contaminé par le polluant jusqu’à une profondeur de 1.7m et s’étend sur d’autres parties de la zone de prospection. B- Résultats issus du projet GEOPOL Les résultats présentés ici sont les fruits des travaux qui ont été faites à Ambohimanambola à travers le projet Franco-Malgache : Kit Master Nord/Sud-GEOPOL ou encore GEophysique appliquée à la caractérisation des zones POLluées. Ce projet a été financé par l’Institut de Recherche pour le Développement ou IRD et consiste à faire l’étude de la zone polluée par approche géophysique par deux étudiantes en master II et sous le coencadrement du Professeur Christian CAMERLYNCK du laboratoire UMR METIS de l’Université Pierre et Marie Curie et du Docteur RAKOTO Heritiana du LGA de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo-Université d’Antananarivo. Le choix du terrain d’application a été lié à la zone d’étude de ce travail de thèse. Afin de mettre en évidence le contraste du paramètre physique mesuré, des mesures géophysiques ont été faites sur une zone de référence et sur la zone polluée. Ce qui permettra par la suite de faire une comparaison et voir la progression de la pollution de la surface vers l’aquifère. Les études effectuées à travers le projet GEOPOL ont réaffirmé encore le problème de pollution de la zone d’étude. Les résultats, dont les détails sont présentés en annexe 1, se résument comme suit:  dans les zones aux alentours de PAPMAD, où les polluants sont de nature chimique (colorant), la valeur de la résistivité est faible et la valeur de la chargeabilité élevée, celles-ci sont dues à l‘addition des anions libres.  dans les zones aux alentours de la JIRAMA, où les polluants sont des hydrocarbures, la valeur de la résistivité et de la chargeabilité sont élevées. Ceci est dû à lacaractéristique isolante de l‘hydrocarbure par le fait d‘une forte liaison covalente encarbone. En analysant toutes ces études menées sur la ville d’Antananarivo, et en observant les infrastructures et mode d’assainissement en surface, plus particulièrement en basse altitudecorrespondant aux bas quartiers, on peut dire que les ressources en eaux souterraines de la zone d’étude sont toujours menacées par la pollution progressive si des mesures adéquates ne sont pas prises pour résoudre le problème.

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