Protection de lac contre l’érosion
Les actions de l’érosion
Les actions de l’érosion varient en fonction de l’intensité de pluie, de l’état de la végétation, de la pente, de la topographie du relief ainsi que de la structure et de la texture du sol. L’érosion hydrique se manifeste sous trois aspects principaux : ▪ l’érosion en nappe et en rigole, ▪ l’érosion par ravinement, ▪ et la sédimentation. L’érosion en nappe et en rigole L’érosion en nappe correspond à un enlèvement plus ou moins d’une mince couche du sol (variant de 1 à 3 mm d’épaisseur) sur une surface donnée d’une terre en déclivité. Elle résulte du ruissellement d’une mince lame d’eau qui recouvre une surface lisse nue ou partiellement couverte de végétation. L’eau qui ruisselle transporte sur son trajet les particules détachées par les gouttes de pluies. Ce type d’érosion provoque une usure homogène non perceptible dans la majorité de cas car la quantité enlevée lors d’un orage est généralement faible. Elle se manifeste aussi par l’apparition d’une couche de couleur plus claire à la surface du sol. La puissance d’érosion et le transport de nappe sont fonction de l’épaisseur et de la vitesse du ruissellement, de la dimension des particules et la densité du sol. Lorsque l’eau de ruissellement commence à couler très vite dans les rigoles, elle entraine brusquement une importante quantité des particules du sol dans un lapse de temps, dans ce cas on parle de l’érosion en rigole. Elle peut aussi entailler la couche inferieure du sol, en effet, sur le terrain elle laisse une forme d’un sillon de taille et de dimension supérieures à 10cm. On rencontre souvent ce type d’érosion sur la tête de versants de reliefs ayant de pente supérieure à 15%. Le ravinement L’érosion par ravinement provoque des excavations à parois verticales résultant d’un processus particulier d’érosion en rigole qui entaille si profondément le sol que la terre ne peut pas être égalisée par des instruments ordinaires. Les ravins sont des formes d`érosion dont les dimensions du creux sont caractérisées par une largeur étroite avec une profondeur de quelques dizaines de centimètres, parfois atteignent de plusieurs de kilomètres. La section transversale du ravin prend la forme d’un V ou d’un U selon la dureté du sous-sol. Les ravins se forment surtout sur la partie supérieure du BV où les pentes du relief sont assez fortes et les couvertures végétales ne permettent pas à empêcher l’action de ruissellement. La sédimentation Toutes les particules solides enlevées par l’érosion hydrique sont transportées par l’écoulement de surface et déposées à un autre endroit. On observe la sédimentation sur l’endroit où la vitesse d’écoulement se ralentit c’est-à-dire lorsque la pente est assez faible. La sédimentation d’un lieu varie selon la forme, la dimension des particules et la vitesse de l’eau de ruissellement. Parmi les particules transportées, les limons très fins sont seuls qui ne déposent que dans les eaux dormantes. On peut dire alors que le dépôt observé au fond du Lac est constitué en majeur partie par des limons. I.3. Estimation de la sensibilité des sols à l’érosion par analyse multicritères A partir des facteurs de description physique du BV, on va montrer le croisement d’informations qu’il est possible de réaliser. Ce croisement est effectué afin de sortir une carte permettant de visualiser la sensibilité des surfaces à l’érosion. Le croisement qu’il s’avère pertinent de réaliser concerne les couches des contraintes pédologiques des sols, des pentes, et de l’occupation du sol. L’apport de la précipitation dans la formation d’érosion est homogène pour la zone d’étude, donc on ne l’introduit pas dans le croisement. Avant de réaliser la superposition des couches, on doit définir à chaque facteur, des classifications afin de déterminer l’influence de chacun dans l’estimation de la vulnérabilité des sols à l’érosion.
L’érosion hydrographique
L’érosion hydrographique est le phénomène de creusement des cours d’eau, ou des lignes d’écoulement. C’est une forme d’érosion due à la dissipation de l’énergie de l’eau dans les lits des cours d’eau. L’énergie de ces derniers est capable, de manière régulière ou accidentelle, d’emporter une partie des berges [7]. Ce type d’érosion dépend de la caractéristique des profils longitudinaux, quand ils présentent des marches en escalier, le cours d’eau creuse son lit assez profondément. Le cours d’eau amplifie une énergie liée au débit et à la vitesse de l’eau qui circule dans son lit. Pour connaitre la capacité de cours d’eau à entailler les berges, il faut calculer leurs puissances spécifiques. Elles sont calculées à partir de la formule suivante [10]: 𝝎 = 𝝆𝑸𝑱 𝒍 (𝟏𝟑) ▪ 𝜔 : puissance spécifique (W m 2 ), ▪ 𝜌 : poids volumique de l’eau (9810N m 3 ), ▪ Q : débit (m3 s), ▪ J : pente du cours d’eau (m/m), ▪ l : largeur du lit (m) Q, J et l sont les paramètres du cours d’eau décrits dans le tableau 6. Dans le calcul, on prend les valeurs maximales du débit et on obtient les puissances spécifiques maximales de chaque cours d’eau pendant la saison de pluies.
INTRODUCTION |