PROTECTION ANTIEROSIVE DU BASSIN VERSANT

 PROTECTION ANTIEROSIVE DU BASSIN VERSANT

Espace Bassin Versant : interaction « Amont – Aval » 

Description Un Bassin Versant, en une section droite d’un cours d’eau, est la surface topographique totale en amont drainée par ce cours d’eau et ses affluents de tel sortes qu’en principe l’ensemble des écoulements prenants naissances à l’intérieur de cette surface doivent passer impérativement à travers la section de contrôle (exutoire) avant de poursuivre leur trajet vers l’aval. Il s’agit donc d’une entité hydrologique qui a été décrite et utilisée comme entité physicobiologique et aussi, en de nombreuse occasion, comme entité socio-économico-politique en vue de planification et de la gestion des ressources naturelles. (Sheng, 1993)  Dépendance physique La dépendance du point de vue physique s’explique par l’effet de l’état physique des zones hautes du bassin sur les zones basses. Cependant, l’état physique de ces zones qui, en général, se traduit par la relation sol-végétation et eau (pluie nette) résulte de l’interaction des facteurs d’origine naturels et ceux d’origines anthropiques. Et dans la majorité des cas, ce sont ces derniers qui favorisent le plus la dégradation et accentuent les problèmes engendrés par les facteurs d’origine naturels. Ces dégradations se manifestent le plus souvent par :  La modification de la végétation naturelle en végétation secondaire de savane, la diminution de la capacité productive des sols suite à l’érosion et au glissement de terrain pour les zones en amont ;  Les crues et inondations, les dépôts sédimentaires et ensablement des parcelles, et la pollution des eaux pour les zones avals. Sur ces espaces des BV, chaque partie y est alors sujette à l’influence des zones en amont. La protection de ces zones devient indispensable et constitue une obligation suivant le degré de dégradation.  Relation socio-économique Les BV constituent des zones de production de la population locale dont l’activité principale est l’exploitation agricole et l’élevage. Les produits de ces exploitations assurent la subsistance de la population riveraine. De plus, la croissance démographique entraine le morcellement excessif des parcelles d’exploitation qui engendre par la suite la présence de deux unités de gestion dans l’espace des BV : les usagers des zones en amont (versant) et les usagers de la zone aval (usagers de l’eau UE). Ces situations justifient la nécessité de la prise en compte des paramètres socioéconomiques durant le processus de planification et de concertation avec et entre les usagers pour l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’aménagement des bassins versants.  La dégradation des BV résulte donc de l’interaction de facteurs géographique et climatique et d’une mauvaise utilisation des sols, et conduit à son tour à une accélération de la dégénérescence écologique, à une restriction des possibilités économiques et à une intensification des problèmes sociaux. 

Liaisons entre le périmètre irrigué de Taheza et son environnement 

Les arrivées de sable par les BV latéraux C’est ici que l’importance de la couverture végétale existante, qui favorise l’infiltration des eaux de pluie, est la plus importante. Effectivement, plusieurs sites d’arrivée latérale de sable ont été localisés sur le canal principal, et on a pu constater que ceux-là ont pour origine trois types de problèmes différents:  la dégradation des abords immédiats du canal, tout d’abord, est à l’origine d’une part importante de ces atterrissements. Il s’agit du sable provenant des multiples griffes d’érosion dans les berges propres, causées par l’arrivée d’eaux sauvages ou par le passage intempestif d’hommes ou de bétail. Cette dégradation relève plus de l’application d’un règlement intérieur qui doit être assuré efficacement que d’un problème particulier aux BV. Le rétablissement des fossés de ceinture pour l’assainissement des eaux sauvages ainsi que l’organisation de leur entretien seront donc une priorité avant toute remise en fonctionnement du périmètre.  la deuxième cause est le débordement de sakasaka1 en dehors des passages aménagés pour les recevoir (siphons, pont-bâches, passages busés sous canal). L’étude des photographies aériennes d’octobre 2014 sur GoogleEarth montre en effet que beaucoup de petits bassins versants ont des eaux concentrées en un seul lit jusqu’à environ 400 à 500 m du canal. Il se produit alors une rupture de pente, et chacun de ces sakasaka se déverse dans une espèce de delta situé à travers la ceinture forestière qui borde le canal, et qui sert en quelque sorte de filtre pour les sédiments transportés. De ce fait, la traversée du canal principal par l’un de ces sakasaka se fait non pas en un seul point mais sur une longueur qui peut atteindre plusieurs centaine de mètres. Plusieurs ouvrages ponctuels ont été aménagés pour recueillir les eaux provenant de ces deltas; mais entre ces ouvrages, il existait du temps où le canal était bien entretenu, à la fois des fossés de ceinture suffisamment dimensionnés pour conduire les eaux éparses vers l’ouvrage de franchissement le plus proche, et de plus un endiguement de la rive droite du canal faisant office de fermeture dans le cas de fortes crues, où l’eau est susceptible de mettre en charge la rive droite du canal. Le simple rétablissement et l’entretien de ces anciens ouvrages, qui ont quasiment disparus actuellement, doivent alors résoudre la plupart des problèmes rencontrés. Ici encore, la détérioration de la situation n’est pas imputable à une détérioration du BV concerné, mais plutôt à la disparition des ouvrages de protection du canal, qui avaient été mis en place pendant sa période de bon fonctionnement.  le troisième point concerne le cas particulier du pont-bâche n°3 et du siphon n°3, au point de traversée du canal par la rivière Ambinda. Ici nous atteignons le paroxysme  du phénomène de delta évoqué dans le point n°2 ci-dessus, car cette rivière qui traversait initialement le canal par le siphon n°3 a changé de lit à l’intérieur de son delta, et est venu aboutir au droit du pont-bâche n°3 dont les dimensions étaient bien insuffisantes pour la contenir. Le résultat a été la quasi-disparition du canal sur une bonne centaine de mètres ainsi que l’ensevelissement total du siphon.

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