L’eau constitue l’un des besoins fondamentaux de l’homme. Personne ne peut vivre sans l’eau. Elle arrive du ciel sous forme de pluie et s’écoule en rivières, ou se trouve sous terre. L’homme en a besoin pour la consommer plusieurs fois par jour, faire la cuisine, se laver, et faire la lessive …Dans ce sens, il faut noter également que la plupart des activités humaines, économiques et sociales ou culturelles ne peuvent pas éviter l’utilisation de l’eau. Mais l’utilisation habituelle de l’eau ne réside pas seulement au niveau de la consommation parce qu’elle véhicule aussi des mysticités de valeurs culturelles. Historiquement, les cours d’eau et les plaines alluviaux, les estuaires et les deltas ont été des lieux privilégies pour le développement des activités humaines, qu’il s’agisse de l’agriculture, de transport, de l’industrie et de l’installation des populations. Le tigre et l’ Euphrate, aujourd’hui en Irak, ont été le berceau de la mésopotamienne (dont le nom signifie entre deux fleuve) voila plus de 4000ans. Les groupes humains ont parfois accordé une signification mystique et religieuse aux fleuves qui leur apportaient des bienfaits. Le Nil en Egypte, est un des exemples les plus connus. Le Gange, en Inde, dont la légende prétende qu’il est un don des dieux ont été descendu sur terre en glissant le long de la chevelure de Shiva; les hindous s’y baignent pour être purifiés. Al’ origine, les peuples furent attirés par les rivières qui leur fournissent l’eau et les sols fertiles des plaines alluviaux. Les cours d’eau constituent aussi des voies d’eau qui ont permis d’explorer de centrées, de transporter des produits pondéreux, là ou le terrain accidenté ou une végétation dense rendent la construction de route difficile. L’exploration de l’Amérique du Nord, comme celle de l’Afrique, s’est fait à partir des grands fleuves tels que le Saint-Laurent, le Mississipi, le Congo, le Niger… et aujourd’hui encore l’Amazone est très utilisée pour pénétrer à l’intérieur de la grande foret brésilienne. L’eau de cours d’eau est devenue une source d’énergie actionnant les roues hydrauliques des moulins pour des activités diverses (meunerie, tannerie, filature, métallurgie au bois).Aujourd’hui, des nombreuses usines sont implantées près des cours d’ eau, qui offrent, selon le cas, la voie navigable pour l’ approvisionnement en matières premiers ou pour l’expédition des produits finis ; l’ énergie produite finis, dans des centrales thermonucléaires ; l’ eau qui est vaporisée dans les centrales thermiques ; l’ eau qui sert à laver, à diluer … Pour Madagascar, d’après les différents rites effectués dans la rivière et fleuve malgache est vérifiée que ces points d’eau sont habitués par les esprits des ancêtres. Les gens doivent chercher de « Ranomahery », eau forte, dans la rivière ou fleuve pour la circoncision du prince Radama, il a fallu chercher l’eau forte à Tamatave.
Ressources en eau Madagascar
Madagascar, comme d’autres pays, a sa propre spécificité concernant les ressources en eau. Elle possède un réseau hydrographique important. Ses principaux fleuves, par exemple, s’étendent sur environ 3000 km. Les réseaux hydrographiques occidentaux et orientaux présentent des différences notables.
Les eaux de surfaces
Les fleuves et rivières
Les fleuves et rivières, ce sont des cours d’eau permettant l’écoulement de l’eau sous l’action de la gravité, dans un lit limité par des berges. Fleuves et rivières font partie du cycle de l’eau ; ils assurent le retour des eaux continentales vers les mers et les océans. Ces cours d’eau sont pérennes ou permanents lorsque l’eau s’écoule toute l’année ; ils sont saisonniers lorsque l’écoulement se produit quelques mois consécutifs par an, spasmodiques ou épisodiques lorsqu’il ne dure que quelques heures ou quelques jours seulement à l’issue de brèves périodes pluvieuses. Fleuves et rivières sont alimentés directement par les eaux de pluie, par le ruissellement venu des versants, après de longues périodes pluvieuses ou lors d’averses brutales ; lorsque les cours d’eau naissent dans de hautes montagnes ou qu’ils traversent des régions aux hivers rigoureux (régions tempérées froides, hautes latitudes), ils reçoivent les eaux de la fonte des neiges au printemps et des glaciers en été. Toutes ces eaux de surface ne représentent qu’une partie de l’écoulement ; elles ne suffisent pas à assurer la permanence des cours d’eau. La pérennité de l’écoulement est due à l’apport des eaux souterraines : l’écoulement hypodermique, qui se produit juste sous la surface des versants lorsque le sol est saturé en eau, et surtout le drainage des nappes souterraines recoupées par le lit des cours d’eau. L’écoulement dans un fleuve ou une rivière résulte de la combinaison entre les facteurs climatiques, orographiques, lithologiques et biogéographiques. La quantité d’eau écoulée représente la différence entre les précipitations tombées sur le bassin versant et les pertes par évaporation qui dépendent de la température et de la végétation. L’altitude accroît en général le total des précipitations et abaisse la température, ce qui réduit l’évaporation. L’écoulement tend à être plus abondant qu’en plaine tandis que la pente en accélère la vitesse. A Madagascar, la région est parcourue par des nombreux fleuves et rivières dont huit principaux fleuves notamment le Mangoky, le Tsiribihina et la Betsiboka. Les riviers irriguent respectivement 46 300, 53 430, 40 300 km² de bassins versants et sont longues de 714, 525, 605 km. La région orientale par contre est dominée par des cours d’eau de faibles étendues et qui traversent des bassins versant de moyennes surfaces. On y identifie neuf rivières principales dont notamment le Mangoro, le Maningory et le Mananara.
Les lacs
Les lacs sont des vastes dépressions d’eau douce continentale. L’eau des lacs provient des précipitations atmosphériques, qui les alimentent directement, ainsi que des sources, des ruisseaux et des fleuves. L’eau des lacs peut s’évaporer lorsque le climat devient plus aride. Les lacs peuvent aussi se remplir de sédiments, se transformant en marécages et en landes. Dans les régions arides, où les précipitations sont rares et s’évaporent en grande partie, le niveau des lacs monte et baisse selon les saisons et les lacs s’assèchent parfois pendant de longues périodes; ces assèchements peuvent être amplifiés par des prélèvements excessifs en eau destinée à l’agriculture. En ce qui concerne les lacs où l’évaporation est suffisamment forte pour empêcher le débordement de l’eau hors du bassin du lac, les substances dissoutes dans l’eau se concentrent. Les éléments dissous, apportés par des affluents, sont de composition différente selon la nature de la roche du système de drainage local. Le principal composant des lacs d’eau salée est le sel commun (la mer Morte a ainsi une teneur en sel très élevée) ; les lacs amers contiennent des sulfates ; les lacs alcalins contiennent des carbonates ; certains lacs contiennent des tincals et d’autres contiennent des combinaisons de ces substances. Madagascar dispose des grands lacs mais qui sont peu nombreux et couvre en totalité 2000 km², dont notamment le lac Alaotra.
Les eaux souterraines
Les nappes
Les nappes d’eaux souterraines sont contenues dans une couche de roche poreuse. Cette couche de roche, ou strate, contient de nombreux interstices qui, quand ils communiquent, permettent à l’eau de circuler à travers la roche. Les nappes aquifères les plus courantes sont contenues dans des couches gréseuses ou calcaires. Il existe deux types de nappes aquifères : les nappes aquifères captives et les nappes aquifères libres. Une nappe aquifère captive est peu ou pas perméable parce que la strate qui la forme est emprisonnée entre deux terrains imperméables : l’eau ne peut donc circuler que dans la zone confinée. L’eau est sous pression, et elle jaillit si l’on creuse un puits artésien. Il existe peu de vraies nappes aquifères captives, la plupart laissant des quantités appréciables d’eau s’écouler sur une longue période de temps. Les nappes aquifères libres ne sont pas recouvertes par une roche imperméable et reçoivent de l’eau d’infiltration par toute leur surface. L’eau peut jaillir à la surface du sol par une source. Les nappes phréatiques sont des nappes aquifères libres qui sont atteintes par des puits. Dans l’ensemble, Madagascar possède différents types de nappes aquifères qui peuvent alimenter les zones pauvres en eaux de surface. Dans la majorité des cas ces eaux souterraines sont de très bonne qualité (les bassins de Morondava, de Toliary, de Majunga).
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