Prospection de minerai d’hématite

Prospection de minerai d’hématite

CONTEXTES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DE LA MAURITANIE

 Géographie 

La République Islamique de Mauritanie est un pays d’Afrique de l’Ouest elle couvre une superficie de 1030700 km2, du 16° et 26° de latitude nord et 5°et 17° de longitude ouest. Elle est limitée au nord-ouest par le Maroc, au nord-est par l’Algérie, au sud-est par le Mali, au sudouest par le Sénégal (frontière naturelle matérialisée par le fleuve Sénégal sur une longueur de près de 700Km) et à l’ouest par l’Océan Atlantique sur une façade maritime de Près de 700Km. Figure 1 : Carte géographique de la Mauritanie (BRGM ,1975) 

le climat 

La Mauritanie se subdivise en deux régions climatiques : au sud un climat tropical humide avec une pluviométrie atteignant 600 mm/an. Le reste du pays est désertique avec l’influence d’un climat océanique le long de l’Océan Atlantique. Seul le sud permet une agriculture et un élevage. Les écarts de température diurnes et annuels sont élevés. L’évaporation est très forte ainsi que l’évapotranspiration car l’air est sec. 

Le réseau hydrographique 

Du point de vue hydrographique seul le fleuve Sénégal a un régime d’écoulement permanent. Ses deux grands affluents le Gorgol et le Karakoro s’essèchent dans leur partie amont. Tout le reste du réseau hydrographique est fossile. Les oueds ensablés peuvent cependant connaitre des crues violentes mais brèves tous les trois ou quatre ans. Les lacs sont rares : le lac de Rkiz est le plus important. En revanche de nombreuses sources prennent naissance au pied des falaises de l’Adrar, du Tagant et de l’Assaba. 

 le relief

 La morphologie est assez plate avec une altitude de 450 m au nord évoluant vers 270 m en limite de la falaise du Hank (bordure nord du bassin de Taoudeni), quelques buttes et inselbergs (guelbs en arabe) émergent du paysage généralement à 50 – 100 m au-dessus de la plaine, à l’exception de la région de Zouérate qui culmine à 915 m à la Kédia d’Idjil. Enfin deux cordons dunaires barrent le paysage au nord-ouest de Zouérate (el Hammami) et dans l’erg Iguidi. 4 Géologie et minéralisation associées La Mauritanie est constituée par cinq grands ensembles : le Bassin de Taoudéni, la chaîne des Mauritanides, le Bassin Côtier, la Dorsale de Réguibat, Bassin de Tindouf (Fig. 2).

Dorsale Réguibat 

La Dorsale Reguibat nom donné par Menchikoff en 1949 pour désigner l’ensemble des terrains métamorphiques et granitiques situés entre les formations sédimentaires du bassin de Tindouf et celles du bassin de Taoudeni. La Dorsale Rgueibat est une vaste boutonnière longue de 1500 km et large d’environ 250 à 400 km, s’étendant depuis Akjoujt au sud-ouest jusqu’en Algérie au nord-est. Elle est située entre les parallèles 20° et 27° N et les méridiens 3° à 16° W. Sur le plan géographique, la majeure partie de la Dorsale se situe en Mauritanie, mais elle se prolonge à l’est en Algérie (Eglabs) et au nord et au nord- ouest du Maroc. Figure 2 : Les grands ensembles géologiques de la Mauritanie (modifié d’après Caruba et Dars 1991). 5 Elle se divise en deux grands domaines où les âges varient entre 3,5 Ga et 1,6 Ga : – un domaine Archéen à l’ouest et sud-ouest qui regroupe les formations de Tasiast Oumabanna, Amsaga-Tiris et Ghalaman, formé par un socle granito-gneissique affecté par un métamorphisme catazonal ainsi que des ceintures de roches vertes et des quartzites ferrugineux. – un domaine Birimien (protérozoïque inférieur) relativement peu métamorphique qui regroupe les régions de Karets, Yetti et Eglab, composé de ceintures volcanosédimentaires à formations ferrifères et de granitoïdes extrêmement variés, séparées par deux cortèges d’intrusions de granitoïdes recoupés par un épisode plutonique alcalin. 

Chaîne des Mauritanides 

La ceinture des Mauritanides ou Chaîne des Mauritanides s’étend sur plus de 1500 km à travers la Mauritanie et les régions voisines du Maroc et du Sénégal oriental. La ceinture mobile est composée d’une imbrication de roches essentiellement néoprotérozoïques à paléozoïques inférieures avec des fenêtres tectoniques et des lambeaux de charriage du soubassement archéen à paléoprotérozoïque. Cette ceinture a enregistré une évolution tectonothermique polyphasée correspondant localement à deux évènements ‘panafricains’ (protérozoïque tardif et ordovicien – silurien) et un événement orogénique hercynien (paléozoïque tardif). Figure 3: Carte simplifiée de la Dorsale Réguibat (modifiée d’après Bronner et al. 1992.) 

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 Bassin de Taoudeni 

Le bassin de Taoudeni constitue une vaste entité (plus de 1 500 000 km2 ) formant un bassin de plate-forme intracratonique limité à l’ouest par la chaîne des Mauritanides, au NNW par la Dorsale Rgueibat au sud, par la dorsale de Léo et à l’est. Malgré les limites d’érosion actuelles le bassin de Taoudeni s’étend surtout au Mali et se prolonge marginalement en Algérie, au Burkina Faso, en Guinée et au Sénégal. Il est composé de formations protérozoïques supérieures, de formations cambro-ordoviciennes, de roches sédimentaires du silurien au carbonifère, sa partie orientale est couverte par de sédiments mésozoïques à cénozoïques.

Bassin de Tindouf 

Quelques parties du bassin de Tindouf interceptent de petits secteurs près de la frontière de l’Algérie. Le bassin recouvre la Dorsale Rgueibat et se compose de dolomies du protérozoïque supérieur et de grès, de schistes et de calcaires de l’ordovicien-dévonien (BRGM, 1975). 

 Bassin Côtier Sénégalo – Mauritanien 

Le bassin côtier sénégalo-mauritanien atteint jusqu’à 300 km de large et s’étend sur une région de plus de 160.000 km². Ce bassin s’est développé au cours du permo-trias le long de la marge continentale occidentale passive en distension durant l’époque d’ouverture du proto-atlantique. Il contient des sédiments mésozoïques à cénozoïques s’épaississant vers la mer du fait que le soubassement est progressivement affaissé par des failles normales le long des marges faillées de rift. Il recouvre de manière discordante la partie occidentale des Mauritanides, le point de sédimentation maximum atteint jusqu’à 9 km d’épaisseur à l’ouest de Nouakchott. Le remplissage du bassin comprend deux mégaséquences : une succession syn-rift du trias tardif – jurassique inférieure composée de sédiments clastiques suivis par des évaporites et une succession post-rift du jurassique moyen – tertiaire. 

Minéralisations associées 

La Mauritanie bénéficie d’un contexte géologique très favorable à des concentrations minérales pouvant déboucher sur des gisements exploitables comme en témoigne la diversité des indices miniers répertoriés sur les grands ensembles. En effet cette grande diversité des formations géologiques a permis de mettre en évidence de nombreux gisements (Fer, Or, Cuivre, Phosphate, Chrome, Soufre, etc…).

Table des matières

PARTIE I : INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CONTEXTES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DE LA MAURITANIE
I. Géographie
I.1. le climat
I.2. le réseau hydrographique
I.3. le relief
II. Géologie et minéralisation associées
II.1. Dorsale Réguibat
II.2. Chaîne des Mauritanides
II.3. Bassin de Taoudeni
II.4. Bassin de Tindouf
II.5. Bassin Côtier Sénégalo – Mauritanien
II.6. Minéralisations associées
CHAPITRE II : GEOLOGIE DE LA REGION DE TIRIS 8
I. Le Groupe de Tiris
II. Le Groupe d’Idjil
II.1. La chaîne de M’Haoudat
II.2. La Kedia d’Idjil .
II.2.1. Les unités géologiques de la Kediat d’Ijil
II.2.2. Lithologie de la Kedia d’Idjil
II.2.3. Tectonique de la Kedia d’Idjil
PARTIE II : ETUDE DU MINERAI DE FER DANS LE
SECTEUR DE M’TA KOUNTA
CHAPITRE I : INTRODUCTION
I. Cadre géographique et géologique du secteur de M’ta kounta
I.1. Géographie
I.2. Géologie locale
CHAPITRE II : PRESENTATION DES METHODES DE
PROSPECTION
I. La Cartographie
II. Les Sondage
III. Les Analyses chimiques
CHAPITRE III : EXPLOITATION DES DONNEES
I. Exploitation des données de cartographie
II. Exploitation des données de sondages percutants
III. Exploitation des données chimiques
III.1. Analyses chimiques des sondages percutants
III.2. Analyses chimiques des échantillons de surface
IV. Comparaison du minerai du secteur d’étude avec le minerai de gisement de Rouessat en cours d’exploitation
PARTIE III : CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

 

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