Propriétés pétrographiques des intrusifs magmatiques de Dialé-Daléma

Propriétés pétrographiques des intrusifs magmatiques de Dialé-Daléma

Le granite de Saraya Il s’agit d’un cortège de plutons coalescents recoupant les terrains sédimentaires du Supergroupe de Dialé-Daléma (Pons et al, 1992). Ce cortège intrusif présente un large éventail de granitoïdes de nature et d’aspect différents allant des granodiorites, aux granites à pyroxènes (Massif de Boboti) en passant par les granites à deux micas (Massifs de Moussala, de Saraya et de Balangouma). Plus représentatif de tous et marqué par une texture équante et un aspect leucocrate, le granite de Saraya se compose sur le plan minéralogique de quartz, de feldspaths potassiques, et de plagioclases en petits grains. On y trouve par endroits quelques inclusions de biotite et de muscovite, mais en très faible proportions. Plusieurs hypothèses ont été formulées quant à la manière dont ces plutons se sont mis en place. Toutefois, chacune d’entre elles, milite pour une mise en place syntectonique de ces intrusifs à l’image des massifs de Gamaye et de Boboti.

Les auteurs comme Pons et al. 1992, ont défini une formation triphasée de ces intrusifs avec : – une phase initiale distensive réactivée par une seconde composante cisaillante ; -une seconde phase de diapirisme suivant une ride N-S créée à la faveur d’un contexte régional de tectonique transcurrente engendrant des décrochements N-S sénestres ; -une troisième phase d’incrustation du pluton suite à la déformation régionale et au gonflement qui s’en suit. Par ailleurs, les études de certains auteurs comme Ledru et al. 1989, mettent en évidence certaines caractéristiques singulières du granite de Saraya à savoir l’existence : – d’un contact faiblement oblique entre le granite et son encaissant là où la schistosité S2, elle, reste continue autant dans l’encaissant que dans la fabrique planaire du granite ; – d’une continuité de la foliation au toit de l’intrusif et dans son prolongement sur l’encaissant ; également l’existence commune d’une linéation recoupant des plis isoclinaux. – d’une intensification de la déformation au voisinage immédiat du granite, cette constatation pouvant s’observer à deux niveaux : d’une part la transformation des faciès carbonatés en 25 cipolins et d’autre part, une cristallisation de biotite verte dans la shistosité S2, qui passe à une foliation à biotite-staurotide-grenat. 

Les intrusions plutoniques et mafiques de Sambarabougou 

Les intrusions plutoniques

Le granite Il s’agit d’un granite leucocrate qui affleure le long de la rivière de Makabingui. Sur le plan minéralogique, ce granite (figure 10) est riche en feldspaths calciques en quartz, en hornblende verte, en oligoclases, et quelques fois en biotite. Outre sa texture équante à la cassure, le granite de Sambarabougou se distingue par une altération peu intense, lui conférant une teinture verdâtre dans certains endroits (altération des hornblendes) et rosâtres dans d’autres (présence de feldspaths potassiques par endroits). Figure 10 : Le granite de Sambarabougou Ce pluton granitique de Sambarabougou est, dans sa partie Sud-ouest, recoupé par un corps gabbroïque de trend E-W qui se poursuit jusqu’à Missira. Ce dernier affecte son encaissant, ce qui se traduit par la présence de cornéennes. La présence de carbonate avec parfois de l’albite et de la séricite atteste que l’altération hydrothermale est aussi de rigueur. Des pegmatites filoniennes sont aussi répertoriées dans le secteur. On les trouve le plus souvent soit au contact du granite, soit injectées sous forme de filons. Leur composition est faite de quartz, de feldspaths et de micas.

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