Proposition de plan de gestion et de conservation de cinq especes du genre cyathea

La dégradation de l’environnement, dont le centre de gravité tourne autour de l’être humain à la recherche incessante d’un développement sur tous les plans, résulte d’un mode de gestion défavorable et irrationnelle des ressources naturelles et des variations climatiques. Les traits dominants de cette situation se caractérisent par un déséquilibre écologique alarmant et une réduction du potentiel de production.

Localisation géographique

Vohimana

La forêt de Vohimana appartient à la province de Toamasina, région Alaotra Mangoro et dans la commune rurale de Beforona. Elle se situe entre 18°54’ et 18°56’ de latitude Sud et entre 48°28’ et 48°31’ de longitude Est, localisée dans la partie orientale de la grande île ; à 148km d’Antananarivo le long de la RN2.

Vohimana est un corridor forestièr d’une superficie totale de 2000ha environ et qui relie la réserve spéciale d’Analamazaotra/Perinet-Andasibe au Parc National de Mantadia et au massif forestier de Vohidrazana. Il est limité au Sud par les villages d’Antetezampotsy et Antetezamangarakaly ; à l’Est par les villages de Sandrasoa, Sandranady et Fanovana ; à l’Ouest par les villages d’Anala et Anevoka .

Vohidrazana

Vohidrazana est localisée sur la falaise orientale de Madagascar. Ce terme «falaise orientale» désigne la zone très montagneuse qui marque la bordure occidentale des Hautes Terres malgaches et qui sépare les milieux Est et Hautes terres. Elle appartient à la province de Toamasina, région Alaotra Mangoro, commune rurale Beforona et se situe plus précisément entre les coordonnées 18°55’ et 19°00’ de latitude Sud et 48°25’ et 48°50’ de longitude Est . Cette région est incluse sur le sommet et aux pieds du second escarpement Betsimisaraka (RAZAFY FARA LALA, 1999) .

Maromizaha

La forêt de Maromizaha se trouve dans la région d’Andasibe, dans la partie Sud-Est et longe la RN2 sur 6.50 km en face de la Réserve Spéciale d’Analamazaotra . Cette réserve étant rattachée à la Province de Toamasina, région Alaotra Mangoro, district de Moramanga. La forêt Ouest de Maromizaha borde la partie Sud de la RN2 depuis la carrière d’Amboasary (PK : 128 sur RN2) jusqu’au village d’Anevoka (PK : 131). Cette partie Ouest est limitée au Nord par la RN2, à l’Est par la réserve Ambatoharana qui se déverse au Nord dans la rivière Anevoka. A l’Ouest, la rivière Maromizaha constitue sa limite Ouest et la limite Sud est formée par la rivière Ankazomirahavavy.

La forêt Est de Maromizaha est traversée par la rivière Amalonabe qui se dirige vers le Nord Nord-Est pour se jeter dans la rivière Anevoka. Les chaînes de Befody la limitent à l’Est et la rivière Ambatoharana à l’Ouest. Et au Nord, la RN2 le sépare du village d’Ambatosoanegaly et au Sud-Est la forêt de Vohidrazana (GERP, 2003).

Géologie et Pédologie

Vohimana

La région repose en majeure partie sur des roches migmatites granitoïdes. Selon la classification géologique malgache, cette zone fait partie du groupe de Beforona. Le groupe est surtout caractérisé par la fréquence des faciès amphiboliques (migmatites et gneiss à amphibole). Les migmatites sont à amphibole et biotite, parfois à épidote ou grenat. Les gneiss s’associent en général avec les migmatites où ils ont une schistosité bien accusée et sont injectés de veinules ou de filonnets de pegmatites ou de quartz (RAZAFIMAHATRATRA, H.; 2006) .

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Considérée comme une zone de transition entre les Hautes Terres Centrales et la zone Côtière de l’Est de l’île, la zone de Vohimana est un versant essentiellement dominé par des sols ferralitiques jaunes et rouges moyennement désaturés. Les remaniements par l’érosion sont fréquents. Citons par exemple les sols dits «karoka », sols ferralitiques indurés qui, après reprise par l’érosion, laissent subsister des concrétions ferrugineuses. Sur les pentes, on rencontre souvent, sous un horizon superficiel d’épaisseur variable mais relativement faible, riche en argile, en fer et en matière organique, un horizon de départ lessivé, sableux, de coloration rose ou blanche. L’eau s’y infiltre et y circule aisément, diminuant de façon considérable les phénomènes d’érosion en nappe dus au ruissellement superficiel. (RAZAFIMAHATRATRA, H.; 2006) .

Les sols rencontrés à Vohimana sont ferralitiques marqués principalement par la présence d’oxyde de fer de couleur rouge et jaune. Il n’est pas vraiment propice à l’agriculture puisque sa texture argileuse empêche tous les échanges nutritifs (élément minéral) pour les plantes. (MICHELUTTI, J. & FULCRAND, E.; 2006).

Vohidrazana

Le sol se définit comme la partie superficielle où la structure de la roche mère a disparu et a été remplacée par une structure résultant de l’évolution pédologique. Dans notre zone d’étude, les sols ainsi définis sont des sols ferralitiques pénévolués et rajeunis, humifères sous forêts. Ce sont en général des sols de bonnes propriétés physiques mais de richesse chimique faible, pourvus faiblement de base échangeables, très sensibles à l’érosion une fois mis à nu. En effet, ces sols ferralitiques pénévolués sont de cohésion moyenne d’où leur sensibilité à l’érosion dès la disparition de la couverture végétale. (RAZAFY FARA LALA., 1999).

Maromizaha

Sur la roche métamorphique, le sol est du type humifère et aussi du type ferralitique de couleur jaune orange à rouge qui relève une caractéristique du milieu tropical. Sous la forêt naturelle, le sol possède un profil doté d’un horizon humifère plus ou moins épais : ce qui lui procure une texture sableuse, condition favorable à l’infiltration. Le sol a un pH<5 presque constant dans toutes les couches. La teneur en base échangeable semble très basse. Sous les savoka, l’horizon humifère devient rapidement décapé et favorise l’érosion du sol suite au défrichement de la forêt. Mais sous le savoka homogène, une bonne composition chimique des sols apparaît, elle est riche en bases échangeables et il n’existe pas de toxicité aluminique. (MINENV-ONE, 2001).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MILIEU D’ETUDE
I. Localisation géographique
II. Géologie et Pédologie
III. Climat des milieux d’études
IV. Flore et végétation
V. Faune
VI. Population et ses activités
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
I. Matériel d’étude
II. Recueil bibliographique
III. Collecte des données
IV. Traitement des données
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. Comparaison des quelques caractéristiques Bio-écologique des espèces
II. Résultats d’enquête
III. Analyse statistique et interprétation
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
I. PLAN DE GESTION ET DE CONSERVATION
II. RECOMMANDATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
ANNEXES

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