Proposition de définition des entités nommée

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Sens et Référence en TAL : la notion de modèle

L’´ étude du langage par les logiciens, les philosophes du langage et les linguistes a déterminé un cadre d’analyse en termes de sens et de référence. La discipline du tal, ayant pour objet de traiter automatiquement le langage (plus précisément les langues naturelles), doit par conséquent tenir compte de ce cadre d’analyse, notamment pour ce qui est de traitements sémantiques. Il convient d` es lors de reprendre ces deux notions exposées ci-dessus (cf. section 4.1) selon une perspective linguistique et de les considérer dans le cadre précis, nous pouvons déja dire restreint, du tal. 

La référence en TAL La discussion sur la référence en linguistique (sectio 4.1.1) s’est articulée au tour de deux points principalement : la question de l’existence du monde ou de la nature du réel auquel il est fait référence par le biais du langage d’une part, et la question (dont la réponse dépend directement de celle apportée `a la pre mi` ere interrogation) de l’indépendance de ce réel par rapport au langage d’autre part.

Nous avons vu qu’entre une conception objectiviste, selon laquelle la réa lité évoquée a une existence objective et extérieure au langage qui sert alors `a la nommer, et celle, opposée, du constructivisme, selon laquelle le réel ne peut ˆ etre que subjectif et construit par le langage lui mˆ eme, il est une position médiane, proposée par G. Kleiber [Kleiber, 1999b], lequel présente ce qu’il appelle un « réa lisme modulé ».

Cette troisi` eme voie pose le monde comme extérieur au langage, monde dont on ne peut savoir s’il est réel ou non mais dont une conception parta gée sur la base d’une intersubjectivité stable permet de le poser comme privilégié. Cette discussion, d’ordre plus philosophique et ontologique que véritablement linguistique, permet de poser comme base de la r éférence en linguistique un monde extérieur au langage et peuple é d’entitéés, réelles ou fictives. Que faire de ce monde lorsque le moyen d’y renvoyer, à savoir le langage, est non plus interprété ét’ par un humain mais par un système informatique? Plus exactement, quelle est ou peut être la référence en tal?

 Le sens en TAL

Dans un article intitulé Sens et traitement automatique des langues [Sabah, 2000], G. Sabah donne une vue d’ensemble de cette problématique, de laquelle il ressort deux choses principalement : premi` erement, le sens occupe une place centrale en tal (« le sens est (ou tout du moins devrait ˆetre) partout dans le traitement automatique des langues »), et ce depuis les débuts de l’intelligence artificielle jusqu’à aujourd’hui, passant d’une « vision simpliste » `à une « prise en considération totale, dépassant la linguistique mˆeme », mais, et c’est le second point,

il reste difficile `à traiter de mani` ere automatique, en témoignent la variété des formalismes proposés pour représenter les connaissances qu’il met en jeu (des différentes logiques aux réseaux sémantiques), voire les interrogations portant sur la possibilité mˆ eme du traitement du sens en machine (il n’est pas prouvé que l’homme traite le langage de façon formelle). A l’instar du sens en linguistique, le sens en traitement automatique des langues apparaît ainsi comme une donnée complexe. Nous tenterons ici de donner une caractérisation générale du sens en tal, partant de ce qui a précédente été évoqué dans la section 4.1.2 pour aboutir aux moyens dont dispose actuellement le tal pour traiter du sens ainsi qu’aux usages qu’il en fait.

Rappel sur le sens en linguistique Le sens est ce qui conduit `a la référence. Analysé par Frege comme contenant le «mode de donation» du r éférent, le sens d’une expression linguistique détermine en effet si telle ou telle chose du réel peut par elle 《être d ésignée. Au del`a de cette distinction fondamentale entre ce `à quoi on réf` ere et ce qui permet d’y parvenir, la question du sens n’est pas facile `Adler : le sens est partout et il importe de déterminer des « niveaux d’étude », du mot au texte en passant par la phrase; le sens ´ éveille de nombreuses interactions et il importe d’avoir `à l’esprit tant les aspects linguistiques, cognitifs que psychologiques; enfin, le sens revˆ et un caract` ere composite, 

étant le résultat d’une interaction entre ce que l’on appelle des primitives de sens et le contexte. Ces questions du niveau d’étude, de la nature du sens et de ses « ingrédients » ont pour conséquence la multiplication des cadres d’analyse et des théories, suivant les choix opérés et l’importance accordée `à l’un ou `à l’autre des crit` eres (sémantique lexicale, sémantique textuelle, sémantique cognitive, sens référentiel ou aréférentiel, etc.).

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