Propédeutique du système respiratoire des ruminants

Propédeutique du système respiratoire des ruminants

¨      Penser aussi à la propédeutique de l’ambiance et du management d’étable :

  •     Température (sutrout rechercher les variations de température, et pas seulement la température ponctuelle)
  •     H.R.
  •     Pollution :

•         Surtout les poussières

•                       NH4, H2S… :

3         Ces gaz toxiques sont très solubles et n’arrivent presque jamais jusqu’au poumon.

3         Par contre, si le NH4 est associé à la présence de poussières, il s’adsorbe sur ces poussières qui, si elles ont une taille inférieure à 5 mm, parviennent jusque dans les alvéoles pulmonaires

  •     Hygiène
  •     Ventilation
  •     Vitesse de l’air
  •     Densité animale
  •     Hygiène
  •     Allotement d’animaux d’âges différents
  •     Allotement d’animaux d’origines différentes
  •     Isolement des animaux malades
  •     Changement brutal d’alimentation (ensilage de maïs prédispose aux problèmes respiratoires).

            Mouvements respiratoires

¨       En se plaçant latéralement et en arrière de l’animal.

¨      Amplitude :

  •     Assez forte en temps normal chez le bovin.
  •     Si douleur au niveau de la cavité thoracique ou au niveau de la partie antérieure de la cavité abdominale : l’amplitude diminue.

¨      Type :

  • Costo-abdominal :

•         Le thorax et l’abdomen participent pour une part ± égale aux mouvements respiratoires

•         C’est à cause du recul des organes digestifs à cause du recul du diaphragme (inspiration), que les flancs se remplissent, et inversément lors de l’expiration.

•         Lorsque le diaphragme est entravé dans son mouvement, ou paralysé, il n’y a plus que les côtes qui travaillent lors de l’inspiration, et au lieu d’avoir les creux des flancs qui ressortent, ils rentrent. C’est ce qu’on appelle la respiration discordante.

  • Costal  :

•         Si entrave à l’activité du diaphragme, tirage costal

•         Lorsque la dyspnée est surtout inspiratoire.

•         Se produit lors d’obstruction sur les voies respiratoires supérieures, ou lorsque le diaphragme est entravé dans ses mouvements (les autres muscles respiratoires prennent doc le relais)

  • Abdominal  :

•         Caractéristique d’une dyspnée expiratoire.

•         Si expiration passive perturbée, expiration active (on voit les muscles respiratoires qui se tendent à l’expiration, et un coup de flanc. Parfois, l’expiration survient en 2 temps : la phase passive d’abord, et ensuite la phase active).

¨      Rythme :

Durée inspiration/durée expiration = Ti/Te = 1 à 1,2 normalement (ð inspiration égale ou supérieure en durée, par rapport à l’expiration).

¨      Fréquence :

  •     15 à 35 respirations/minute chez les bovins adultes
  •     12 à 20/min. chez les petits ruminants (!!! aux moutons avec une grosse couche de laine dans une ambiance chaude : tachypnée non pathologique)
  •     20 à 50/min. chez les nouveau-nés des ruminants.

ð DYSPNEE quand modification de ces quatre paramètres :

¨      Dyspnée inspiratoire :

  • Lors de phénomènes obstructifs des VRS :

• Rétrécissement des voies respiratoires supérieures

•  Broncho-pneumonies non associées à de l’emphysème.

  •     Augmentation de la fréquence, type costal, augmentation de l’ampleur et de la durée de l’inspiration.

¨      Dyspnée expiratoire :

  •     Lors d’emphysème pulmonaire par exemple.
  •     Type abdominal, intensification et allongement de l’expiration par rapport à l’inspiration.
  •     L’expiration se dédouble (1er temps passif, 2ème temps actif).
  •     Les flancs et parfois l’anus sont ± fortement tendus et extériorisés pendant l’expiration forcée.
  •     En plus, souvent, un long gémissement est entendu à chaque expiration. 

¨      Dyspnée mixte :

Inspiratoire et expiratoire.

  Bruits d’origine respiratoire spontanément audibles (sans sthétoscope)

¨       Normalement : aucun bruit.

¨       Ebrouement : quand quelque chose gène dans les narines.

¨      Cornage :

  •     Dû au rétrécissement des voies respiratoires supérieures, depuis le nez jusqu’à la bifurcation des bronches.    
  • Il peut être :

Nasal 

3         Plus fort à l’inspiration qu’à l’expiration.

3         Préciser sa localisation en obstruant alternativement l’une ou l’autre des narines :

â       Narine responsible du cornage bouchée ® suppression du cornage.

â       Narine normale bouchée ® augmentation du cornage.

•                       Pharyngé :

3         Ronflement.

3         Plus net à l’expiration qu’à l’inspiration.

3         Se renforce par pression sur le pharynx.

•                       Laryngé :

3         Souvent audible qu’après un effort physique.  I > E.

3         Augmente si on comprime le larynx, diminue si on obstrue une narine.

3         Laryngite striduleuse dans les cas les plus graves.

•                       Trachéal :

3         Bourdonnement.

3         Beaucoup plus rare chez les bovins.

¨      Toux :

Peu sonore chez les bovins car la glotte reste ouverte lors de la forte expiration qui l’accompagne.

¨      Réflexe laryngo-trachéal :

  •     Toux provoquée est normale chez un individu parfaitement sain, à condition qu’elle ne soit pas quinteuse, incoercible.
  •     La sensibilité du réflexe laryngo-trachéal est augmentée dans la plupart des maladies infectieuses ou inflammatoires des voies respiratoires.

    ð = un signe pathologique quand quintes de longue durée ou répétées, sans rapport avec l’environnement (administration de fourrage poussiéreux, excitation).

  •     Toux relativement sèche et forte si affection localisée aux voies respiratoires supérieures.
  •     Toux plus humide et plus faible dans les broncho-pneumonies, l’emphysème ou la pleurésie (= voies respiratores profondes).
  •     !!! Une toux faible est toujours d’un plus mauvais pronostic qu’une toux forte (faible en cas de douleur terrible au niveau niveau de la cage thoracique (fracture de cote, pleurésie), et en cas de forte réduction du volume pulmonaire).

            Souffle respiratoire

¨       Souffle expiratoire de même force à gauche qu’à droite ?

¨      Appréciation de l’odeur de l’air expiré :

  •     En déviant l’air expiré vers son nez avec la main, en se mettant sur le côté de l’animal.
  •     Normalement : pas d’odeur ou odeur légèrement sucrée.

            Mufle (jetage)

¨      Normalement :

  •     Mufle humide et brillant, modérément frais.
  •     Il y a donc un jetage muqueux physiologique, mais il ne se remarque pas tellement parce que l’animal se lèche en permanence au niveau des narines.

¨       Sécrétions nasales desséchées = signe que le bovin ne se lèche plus.

¨      Jetage :

  •     Unilatéral ou bilatéral.
  •     Quantité
  •     Couleur
  •     Consistance (sereux, sero-muqueux, muqueux, muco-purulent, purulent)
  •     Odeur
  •     Présence d’autres substances (salive, mousse, sang : jetage hémorragique ou sanguinolent, fragment de fourrage : jetage alimentaire).
  •     Pour s’assurer qu’il y a du jetage quand l’animal se lèche  : lui tenir la tête relevée quelques minutes.
  • Remarques :

•                       Jetage sereux :

3         Jetage clair comme de l’eau, et liquide comme de l’eau.

3         Se rencontre lors de :

â       Oedème pulmonaire qui remonte au niveau des cavités nasales.

â       Lacrymation excessive (les canaux lacrymaux se déversent dans les cavités nasales également)

•                       Jetage muco-purulent :

3         Jetage muqueux un peu trouble, voire opaque (purulent)

3         Coloration blanchâtre, grisâtre, et parfois verdâtre (libération de la myéloperoxydase des neutrophiles).

•                       Parfois, on n’est pas sur qu’il y a du jetage :

3         Pour s’en assurer, tenir la tête du bovin élevée pendant quelques minutes, de manière à ce qu’il s’accumule. Ensuite, baisser la tête.

•         Quand il y a de la toux productive, on n’a pas du jetage dans tous les cas

Il faut donc bien vérifier que l’animal n’a pas de mouvements de déglutition : si il déglutit après un épisode de toux, cà signifie qu’il a expectoré du sputum qu’il a déglutit aussitôt.

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *