De nos jours, elle est devenue une intervention de pratique courante, grâce aux progrès considérables dans le domaine de l’anesthésie réanimation, à l’avènement des antibiotiques et à la lutte contre les accidents thromboemboliques. Cependant, elle demeure un facteur de mortalité et de morbidité tant maternelle que néonatale, aussi les indications doivent-elles être réfléchies et judicieuses. Les indications de la césarienne ont constamment évolué et sont actuellement classées en césarienne obligatoire, césarienne de prudence et césarienne de nécessité.
Les complications de la césarienne
Les complications maternelles
a) morbidité maternelle
La patiente césarisée cumule les risques de l’opérée abdominale et de l’accouchée. Des complications peuvent se voir pendant ou après l’intervention :
-les complications per-opératoires :
Il peut s’agir d’ :
* accidents anesthésiques : syndrome de Mendelson (le plus fréquent), asphyxie, accident hémodynamique pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardiaque.
* hémorragies dues le plus souvent à une hémostase difficile de la tranche de section ou à une inertie utérine.
* plaies vésicales ou urétérales reconnues devant l’issue d’urine dans le champ opératoire.
-les complications post-opératoires :
Elles sont dominées par les complications infectieuses qui se rencontrent dans 20% des cas. Elles peuvent être à type d’infection urinaire, d’endométrite, de septicémie puerpérale ou de suppuration et d’abcès de la paroi. On peut avoir aussi des complications thromboemboliques, une anémie et des troubles du transit par collection hématique ou collection infectée sous péritonéale.
b) mortalité maternelle
Elle est réduite au fil des années grâce aux progrès de la réanimation et de l’antibiothérapie. Néanmoins, elle tue 3 à 30 fois plus qu’un accouchement par voie basse. Les principales causes de cette mortalité sont l’infection, l’hémorragie, les accidents anesthésiques et les pathologies maternelles préexistantes.
Les complications fœtales
a) la morbidité néo-natale
Elle n’est pas nulle. Peuvent survenir :
* les complications traumatiques à type de fracture au niveau des membres ou de paralysie du plexus brachial.
* une détresse respiratoire par retard de résorption du liquide pulmonaire ou due à certaines drogues anesthésiques.
b) la mortalité périnatale
Elle est souvent liée à la pathologie maternelle pré-existante ou à l’intervention elle-même (traumatisme, accident anesthésique).
PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE
L’étude a été menée au CHU Maternité de Befelatanana. Cette maternité, fonctionnelle depuis 1957 est un service de gynécologie et d’obstétrique. C’est un bâtiment de 4 étages avec un rez-de- chaussée. Elle est un centre de référence nationale qui reçoit des femmes de leur propre gré pour y accoucher ou pour s’y soigner, ainsi que celles qui sont évacuées ou référées par d’autres centres hospitaliers, des médecins libres, des sages-femmes libres…Il s’agit également d’un centre de recherche et de formation en santé de Reproduction.
Structure
La maternité de Befelatanana, l’une des plus grandes d’Afrique compte 15 services qui dispensent des activités spécifiques des établissements de soins, un service administratif et une cantine. Les 15 services sont divisés en :
a) services ne dispensant que des consultations et des soins externes. Ils sont au nombre de 5 :
– Exploration fonctionnelle : Echographie et Insufflation tubaire.
– Consultation pré et post-natale
– Triage
– Santé de la reproduction, service nouvellement crée en 1997 pour la CCC des femmes avant leur sortie et leur orientation concernant le choix des méthodes contraceptives.
– Gynécologie externe.
b) service d’hospitalisation comprenant :
– Gynécologie interne
– Obstétrique I
– Obstétrique II
– Pathologies obstétricales
– Réanimation adulte
– Réanimation néonatale .
c) services d’accouchements
– Premier accouchement
– Quatrième accouchement .
d) blocs opératoires
– Premier bloc
– Quatrième bloc .
A noter que le quatrième accouchement et le quatrième bloc ne sont pas fonctionnels à cause du manque de personnels.
INTRODUCTION |