Le mot d’ordre pour Madagascar est le développement du pays. Tout un chacun est appelé à apporter sa contribution pour atteindre cet objectif. Il s’agit notamment de relancer l’économie nationale qui se trouve maintenant dans une situation de crise et de pauvreté. Il faut investir, créer des emplois, des richesses… Dans ce contexte, la création d’entreprises est plus que jamais d’actualité.
Après la crise économique de 2002, comme 80% de la population malgache se nourrissent dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage, le Président de la République, plus précisément le Gouvernement malgache, a décidé de prioriser, dans son programme, le développement de ce secteur (primaire) pour arriver à sa fin qu’est le développement rapide et durable de Madagascar.
GENERALITES
Généralités sur le projet
Idée du projet
Après le passage de la Peste Porcine Africaine (PPA), une chute considérable du cheptel porcin a été notée. Beaucoup de fermiers, tant des professionnels que de simples paysans, ont vu périr leurs sujets ou ont dû procéder à un abattage sanitaire afin de limiter la propagation de la maladie dont l’issue est fatale.
En conséquence, Madagascar se trouve maintenant dans une situation de pénurie, qui est caractérisée par l’insuffisance ou l’inexistence même des viandes de porcs sur les étalages. Leurs prix ne cessent d’augmenter car l’offre n’arrive plus à satisfaire la demande. Nous pouvons même constater que les viandes de porcs ne sont plus à la portée de tous car le pouvoir d’achat des ménages ne leur permet plus d’en consommer dans la vie quotidienne, sauf en cas de fêtes ou de réunion de famille par exemple ; ce qui est contraire à ce qui existe ailleurs. En d’autres termes, les viandes de porcs sont devenues actuellement considérées comme de produits de luxes, ce qu’il ne devrait pas l’être, car le problème réside seulement sur l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande, qui caractérise l’augmentation des prix sur le marché.
C’est ainsi que le promoteur a eu l’idée d’avancer son projet de fin d’études qui consiste à contribuer à la relance de la filière porcine par la création d’une ferme d’élevage porcin-naisseur dans la région d’Andranobe, dont l’activité sera de nature semi-industrielle dans le but d’une contribution au repeuplement du cheptel porcin à Madagascar, surtout dans la région d’Antananarivo.
Généralités sur l’élevage porcin
Pour avoir une idée générale sur l’élevage porcin, cette deuxième section est réservée pour développer les systématiques des porcs, leur historique, leurs maladies ainsi que leurs différentes races existantes.
Systématiques du porc
Pour avoir une idée générale sur les porcs, parlons un peu de leurs systématiques:
− Règne : Animale
− Embranchement des vertèbres
− Classe des mammifères
− Ordre des ongulés
− Sous ordre des Artiodactyles
− Famille des suidés
− Genre : Sus
− Espèce : Sus scofa domesticus (cochon) .
Historique
Avant la vulgarisation, la pratique de l’élevage de porc a été considérée par certaines populations de l’Ile comme tabou, de même sa consommation. Cependant, dès l’époque coloniale, son élevage s’est déjà développé ou étendu hors des hautes terres centrales :
− à Marovoay selon BRACK en 1741
− à Ambatondrazaka selon PIEKERS en 1874
− en pays Sakalava selon GRANGE en 1875 .
L’exploitation du cheptel porcin n’a jamais connu une importance équivalente à celle du bœuf. Dans la seconde moitié du 20e siècle, les exploitations sur pieds atteignaient au maximum 1470 têtes sur l’Ile de la Réunion en 1965. Les produits transformés étaient en 1965 de 144 tonnes (viandes refroidies, et conserves). A noter qu’en 1961, du fait d’une certaine habitude alimentaire d’une population étrangère, le pays importait des conserves de porcs (76 tonnes), et même de la viande et des abats de porcs, à part les saucissons (41 tonnes). L’économie était alors extravertie car l’exploitation de l’existant, malgré ses problèmes de prix de revient, n’était pas suffisamment bien assurée (malgré un recensement administratif de 360 000 têtes).
Maladies porcines
La Ladraire est la plus courante et n’a régressé que depuis la création de l’élevage suivi et amélioré, dans la seconde moitié de ce siècle.
L’apparition de la maladie de Teschen a été un grand fléau qui n’est pas encore tout à fait éradiquée et il est à constater que Madagascar est le seul pays tropical qui n’a pas encore su éradiquer cette maladie (à noter la fragilité de l’insularité et du cordon sanitaire contre les maladies introduites). En envisageant les 60 dernières années, l’élevage porcin a connu une évolution en dents de scie, avec une tendance à la stagnation, mais avec une certaine progression dans les années 80.
L’apparition de la maladie de Teschen a causé une brusque récession dans les années 50, plus importante que lors de l’irruption de la Peste Porcine Classique (P.P.C.). La différence vient de ce que la seconde maladie a été vite maîtrisée alors que la première continue à se maintenir.
Avant l’apparition de la Peste Porcine Africaine en 1998, l’élevage de porcs a pris une ampleur de niveau national. En effet, l’élevage de porcs a été pratiqué dans toute l’île, et cela en raison des besoins en protéine animale, et aussi, sur le plan économique, de la rentabilité que rapporte ce type d’activité.
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