Le développement et la diffusion des innovations techniques, notamment les technologies de l’information et de la communication (TIC) qui impliquent potentiellement la mise à disposition à l’échelle planétaire de l’information électronique ainsi que le processus de mondialisation et de globalisation qui sont des termes utilisés pour désigner la vague mondiale de libéralisation des échanges, marquent la fin du deuxième millénaire et le début du troisième millénaire et secouent l’économie mondiale.
Les pays en voie de développement comme Madagascar ne peuvent pas échapper et ils s’adaptent difficilement au libéralisme économique et à la technologie qui représentent des menaces ou risques mais aussi des ressources des atouts pour le développement rapide et durable et pour sortir du marasme.
A Madagascar, les TICs connussent son essor vers la fin du XX ème siècle et continuent à se développer actuellement, elles ont pris une place importante dans la vie active de la population. « Le projet de développement de Cybercentres à Madagascar » est l’un des projets du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication qui les exploite à fonds pour résoudre le phénomène d’enclavement des zones rurales. La réalisation de ce projet permet :
– d’offrir au plus grand nombre, et dans des conditions de meilleures qualités de service à moindre coût, l’accès aux TICs afin de soutenir la croissance économique des régions, et contribuer au développement des richesses de la population ;
– d’assurer le droit à l’information et au savoir, afin d’instaurer la démocratie, la transparence de la gestion et la bonne gouvernance ;
– de développer, surtout pour les jeunes, les compétences locales grâce aux possibilités d’éducation en ligne ou télé-enseignement, le transfert de la connaissance ;
– et enfin, de donner une opportunité d’affaires aux futurs exploitants privés qui seront appelés à animer et à gérer ces Cybercentres afin de créer des emplois et donc participer à la résorption du chômage dans le pays .
PRESENTATION DU PROJET
HISTORIQUE DU PROJET
CONTEXTE INTERNATIONAL
L’évolution sans cesse qui conduit au développement durable dans les pays industrialisés accompagnée de l’ouverture de l’économie ; favorisée par l’évolution rapide du monde de la technologie que nombreux pays comme la Corée, la Thaïlande et tant d’autres pays su profiter de l’avènement de ces moyens technologiques. Et cette évolution incite les pays moins avancés et les pays en voie de développement qui se trouvent généralement dans une situation de retard à reconnaître que les nouvelles technologies comme les technologies de l’information et de la communication participent à l’intégration globale des échanges et un formidable et puissant outil de développement économique et social, d’intégration régionale et d’aménagement du territoire. Leur potentiel s’est encore mieux affirmé avec l’avènement d’Internet et d’autres nouvelles technologies, tout en engendrant de nouveaux risques de fragilisation et de marginalisation des pays.
Conscient de ces dangers de marginalisation mais aussi du potentiel de ces outils, les pays scandinaves (Suèdes, Danemark et Finlande) ont été les premiers, des les années 80, à développer et à mettre en œuvre le concept des Cybercentres dans le but d’intégrer leurs populations rurales dans le processus national de développement économique et social. Le modèle a été ensuite reproduit, dans les années 90, en Amérique du Nord (Terre Neuve et Labrador au Canada), en Europe (Manchester en Grande Bretagne).
Fort de ces expériences, et lors de la conférence mondiale sur le développement des communications tenue à la Valette (Malte), en mars 98, il a été recommandé aux pays les moins avancés (PMA) de recourir aussi à cette stratégie pour accélérer la démocratisation de l’accès aux services de télécommunications et un appel a été lancé aux partenaires en développement pour qu’ils assistent les PMA à développer et à mettre en œuvre des stratégies de création de Cybercentres. De nombreux partenaires en développement (exemple : Canada, Danemark, les Pays Bas, USA pour les pays ; UNDP, UNESCO, la Banque Mondiale, pour les organismes et le secteur privé international) ont également répondu favorablement à cet appel, et dans certains cas en partenariat avec l’UIT/BDT (Union Internationale des Télécommunications / Bureau de Développement des Télécommunications à Genève).
C’est ainsi que dès 1999, le phénomène des Cybercentres a pris une ampleur sans précédent, tant au niveau des projets d’implantation que dans la réflexion de la communauté internationale.
Plus particulièrement en Afrique, des expériences de Cybercentres ont été réalisées : en Afrique du Sud (programme d’implantation des Cybercentres de l’agence du service universel : 65 Cybercentres), au Bénin (CyberSonghai, Malanville), au Burkina Faso (centre multimédia municipal de Ouagadougou), au Mali (Tombouctou), enTanzanie (Sengerema), au Mozambique (Namaçha, Manhiça), en Ouganda (Nakaseke, Nabweru, Mbwama). Ces expériences ont été supportées par les principaux partenaires suivants : l’UIT/BDT, le centre de recherche pour le développement international (CRDI) du Canada, Francophonie, LearnLink de l’USAID. Mais surtout le secteur privé local qui a largement investi dans la signature d’accord de franchise avec l’opérateur historique national. Parmi les exemples de succès de ces opérations, on peut citer les cas du Sénégal, du Ghana, du Togo. De nombreux petits commerçants ont pu ainsi avoir des adresses électroniques et des sites Web, sans pour autant posséder ni ordinateur, ni ligne téléphonique. Et au-delà de l’accroissement résultant des revenus des opérateurs et de la contribution significative au PIB, elles ont permis des applications diverses telles que le commerce, l’éducation et la santé. Ces diverses initiatives ont donc grandement contribué au développement de l’accès universel au profit des populations et leur impact socio-économique est très important.
CONTEXTE NATIONAL
Madagascar devrait être à la hauteur de l’évolution du monde technologique et rattraper le retard provenant des raisons financières, la manque de vision et de considération du secteur de la part des gouvernants. L’Etat malgache constate que c’est une voie vers le développement rapide et durable et participe ainsi à la réduction de la pauvreté ; pourtant à Madagascar, comme dans la plupart des pays, les services sont beaucoup plus onéreux que seule une partie de la population pourra supporter et le parc est concentré dans les zones urbaines et péri-urbaines alors que la majeure partie de la population se trouve dans les zones rurales. Le développement devrait fonder sur l’amélioration de l’environnement de ces zones privées de l’infrastructure, l’accès aux informations et aux ressources nécessaires à l’expansion des connaissances et à la prise de décision ainsi éventuelle qu’aux possibilités de se communiquer avec les principaux acteurs de développement, c’est la raison pour laquelle, l’Etat a sollicité le concours de l’UIT/BDT qui, en collaboration avec l’opérateur national TELMA saisit l’opportunité de créer les tout-premiers Cyber centres communautaires, pour permettre à la société rurale d’entrer dans le troisième millénaire d’une manière formelle.
La réalisation de ce projet nécessite donc la participation des opérateurs privés voire les futurs gérants parce qu’il leur appartient de faire leur propre étude pour l’exploitation de leur centre. C’est pourquoi ce travail fait l’étude sur l’exploitation du Cybercentres et choisit la région de AMBOHIMANARINA-AMBOHIMANARINA .
INTRODUCTION |