Depuis quelques années ; le tourisme est devenu une industrie importante mondialement. La demande est là. Les destinations qui réussiront à gagner des parts de marché seront celles qui comprennent les attentes de leurs clients. Bien que Madagascar jouisse d’un regain d’intérêt auprès des tours operators et des touristes étrangers, il reste que l’ile doit impérativement améliorer la qualité de ses produits touristiques. Et l’on doit comprendre par là, tous les aspects de l’expérience touristique, du transport, de structures d’accueil, des loisirs et de tous les services que les visiteurs utilisent. La tendance mondiale requiert une approche plus intégrée des stratégies de développement touristique.
Le tourisme à Madagascar est certainement l’un des secteurs le plus dynamiques, et sera un important créateur d’emplois, surtout pour les jeunes. Madagascar devrait devenir une destination touristique très prometteuse dans l’Océan Indien, et un concurrent efficace dans le marché touristique international. Notre secteur a besoin aujourd’hui, plus que tout autre secteur économique, de formation poussée et continue. Il existe une importante main d’œuvre, réceptive, douée et performante lorsque la formation est efficace. En 2008, la destination Touristique Madagascar poursuit de grand objectif de développement en termes quantitatifs et qualitatifs. Une destination encore dans son enfance, voir un édifice en cours de construction.
ANALYSE DE LA SITUATION DU SECTEUR TOURISME A MADAGASCAR
Généralités
Le tourisme à Madagascar est confronté à une situation paradoxale. Depuis des années, ce secteur figure parmi les activités qui rapportent le plus de devises au pays. Depuis 1973, plusieurs études qui visent à encadrer le développement du tourisme à Madagascar ont été menées sans pour autant aboutir à des réalisations concrètes. Les investissements publics sont minimes et les investissements privés restent de taille modeste à de rares exceptions près. D’autant plus que pendant longtemps, le tourisme a été appelé « secteur à risque» par les établissements bancaires. Depuis, leur perception du secteur du tourisme a changé. Des projets touristiques bénéficient aujourd’hui de financements bancaires comme tout secteur porteur.
Pourtant, le secteur manque de professionnalisme au niveau global et reste très dépendant de l’accès aérien. Il est unanimement reconnu que l’immensité touristique de Madagascar est à peine exploitée, et qu’elle a de l’avantage de tirer des leçons des expériences réussies ou non d’autres pays en développement. La priorité actuelle accordée au tourisme consacre des années de travaux divers, et constitue une source de motivation pour la mise en œuvre réussie d’une politique orientée vers un tourisme durable. Par ailleurs, le tourisme à Madagascar diffère de celui des autres pays de l’océan indien et des pays d’Afrique australe à plusieurs titres. Ainsi, son capital touristique va au-delà du tourisme balnéaire classique malgré ses 5000 km zones littorales, et permet une diversité d’activités, de la visite des parcs naturels à la pratique des sports extrêmes, mais avec pour point commun la découverte de la nature. Par contre, les distances entre les sites sont importantes et les voies d’accès prennent de ce fait également leur importance face à un réseau routier limité, dont une partie fait l’objet d’un important projet de réhabilitation par le gouvernement.
Cette mobilité a cependant pour effet une répartition relative des touristes sur différentes zones, avec toutefois une concentration le long des principaux circuits : le circuit Sud d’Antananarivo à toliara (950 km), le circuit Nord d’Antsiranana à Nosibe (260 km), et le circuit Est d’Antananarivo à Toamasina jusqu’au Nord Borah ou Sainte Marie (400km). La dimension de Madagascar et la diversité des sites associés à un coût élevé du transport aérien sur les vols internationaux et domestiques conduisent à une durée moyenne de séjour de 20 jours et à une coût global des prestations relativement élevé, dont 60% est alloué au transport. Malgré ses atouts, le tourisme à Madagascar n’est que moyennement exploité, même si au cours des dix dernières années, il a connu un essor spectaculaire. En effet, si le tourisme en Afrique accuse un taux moyen d’accroissement des nombres de visiteurs de l’ordre de 7%, Madagascar affiche un taux équivalent de plus de 16%.toutefois, le nombre de visiteurs accueillis à Madagascar reste modeste en comparaison avec les pays environnants et leurs superficies respectives. Dans ces cas, les analystes laissent entendre que le tourisme à Madagascar est encore un secteur en stade de la petite enfance de son développement.
Après avoir eu une vision globale sur le secteur, nous sommes en mesure d’identifier les objectifs stratégiques fixés.
Les objectifs stratégiques du tourisme à Madagascar
L’objectif est de promouvoir le tourisme comme un outil efficace et efficient pour la lutte contre la pauvreté. Les objectifs stratégiques sont les suivants :
❖ Promouvoir un développement touristique et écotouristique durable qui protège et sauvegarde l’environnement naturel et l’identité socioculturelle du citoyen Malagasy. D’où la dénomination du Ministère actuel « Ministère du tourisme et de la culture » qui a pour mission de synchroniser le tourisme avec l’identité socioculturel du pays. Ceci est nettement différent du Ministère du tourisme et du transport auparavant ; dans le sens où ce dernier se basait sur la mise en cadence entre le tourisme et le transport .
❖ Faire du secteur un levier de développement économique en augmentant les recettes du tourisme auprès de tous les acteurs concernés ;
❖ Développer les infrastructures en rentabilisant les zones ciblées.
Les différentes actions envisagées pour la réalisation de ces objectifs sont surtout axées sur la relance des activités touristiques (création de l’office national du tourisme), l’élaboration du schéma et de la politique de développement du tourisme, la mise en place des informations adaptées aux besoins des opérateurs, l’amélioration de l’accessibilité des opérations touristiques au financement. Le renforcement des activités par le développement du Partenariat Publique-Privé (3P) constitue l’une des stratégies de la politique du développement du secteur tourisme à Madagascar. La création de 900 à 1500 chambres additionnelles et l’accroissement des activités touristiques figurent parmi les principaux résultats de cette politique.
Connaître les objectifs fixés n’est pas suffisant pour rassurer un investisseur sur la pérennisation d’un projet. Ce qui nous conduit donc à faire l’inventaire des forces, faiblesses, opportunités et menaces entourant cette filière.
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