PROGRAMME PALEOSYR

PROGRAMME PALEOSYR

 Objectifs du programme

 Le programme PaléoSyr a pour objectif principal d’étudier la coévolution homme–milieu dans le contexte bioclimatique et humain méditerranéen proche-oriental, plus spécifiquement à l’ouest du croissant fertile, à l’Holocène. Ce but se décline en divers sous-objectifs : – Apprécier, à l’échelle régionale, les divers contextes environnementaux qui ont été le théâtre le plus précoce de toutes les grandes révolutions de l’humanité (néolithisation, urbanisation, étatisation) ; – Identifier l’impact sur le milieu des aménagements humains, notamment les réponses apportées à la contrainte des variations climatiques, en dépassant les interprétations déterministes et mécanistes qui recherchent de manière binaire « action/réaction » des relations directes de causes à effets, pour les envisager dans le cadre de systèmes en coévolution qu’il faut modéliser ;- Modéliser les systèmes « socio-climatiques « pour des périodes de crise environnementale ou d’oscillations rapides, ou de conditions environnementales constantes sur de longues durées ; – Identifier et estimer la convergence chronologique entre les changements de deux séries temporelles et proposer des scénarios descriptifs et interprétatifs ; – Estimer l’occupation du sol par l’homme en compilant l’information archéologique dans le Levant, en croisant vestiges datés d’habitat, et d’aménagements du paysage ; – Modéliser des situations de changement provoquées par les conséquences de l’impact humain, et caractériser les ruptures d’équilibres ; – Identifier des périodes de temps ou des aires géographiques pour lesquelles le nombre de données est suffisant en quantité et en qualité pour construire des modèles d’occupation du sol et identifier leur évolution dans le temps ; – Mettre en relation ces données d’une région à l’autre et reconstruire un cadre géo-historique pertinent. Il est intéressant de constater que les objectifs de ce programme embrassent à la fois une dimension purement archéologique, ou géo-archéologique, et des questionnements relatifs aux données produites et utilisées. Un lien explicite est ici établi entre qualité et nombre de données, et les résultats et interprétations issus de leur traitement, questionnant ainsi notre marge de manœuvre face à ces données et aux informations et aux modèles spatio-temporels d’occupation du sol que l’on souhaite en tirer. C’est sur ce point en particulier que s’est effectuée la rencontre entre la réflexion et les objectifs méthodologiques de cette thèse, et la demande du programme PaléoSyr. 

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Les zones géographiques étudiées dans le programme PaléoSyr

 L’étude de cinq zones « test » permet de caractériser : – L’espace littoral, directement ouvert aux influences tempérantes de la Méditerranée et adossé aux massifs levantins, ici le Jabal Ansariyya et le Mont Liban; – La plaine du Ghab, partie intégrante du Croissant fertile, fossé d’effondrement encadré par deux massifs d’orientation méridienne, soumise à des effets de foehn et déjà marquée par l’aridité climatique ; – Les « marges arides » du Croissant fertile, domaine de transition entre la steppe à graminées et le désert, soumis à un climat méditerranéen dégradé ;  – Les paléolacs de Damas, aboutissement du bassin versant endoréique, orienté à l’est, des Wadi Barada et Aouaj, sur les pentes orientales de l’Antiliban ; – La Syrie du Sud, comprenant la partie supérieure du bassin versant oriental du Yarmouk, affluent principal du Jourdain, et des petits bassins endoréiques orientés au nord faisant transition avec la marge aride. Les travaux des équipes syrienne, britannique, italienne et espagnole associées permettront de caractériser la Trouée de Homs depuis la dépression de la Bouqaia à l’ouest jusqu’à la zone de Palmyre à l’est, en passant par les secteurs de Homs/Lac Qattineh et de Qatna. L’ensemble des données du programme a ainsi été collecté sur ces diverses zones prospectées et ponctuellement fouillées (Figure 6), et est rassemblé au sein d’une base de données collaborative.

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