Diabète sucré
Diabète sucré insulinodépendant (DID) : Il existe d’autres appellations de ce DID : diabète juvénile, diabète maigre, diabète type I. Il représente 10% du diabète sucré, et caractérisé par :
la carence absolue en insuline, l’âge de survenue : enfant et sujet avant 30 ans, le début est en général rapide et brusque avec des symptômes sévères : polyphagie, polydipsie, polyurie évoluant spontanément vers l’acidocétose, le mécanisme auto-immunitaire : la destruction sélective des cellules B du pancréas par des anticorps anti-ilots de Langerhans (ICA : Islet Cell Antibodies). Diabète sucré non insulinodépendant (DNID) : Il existe également d’autres appellations de ce DNID, à savoir : diabète de la maturité, diabète de l’adulte, diabète gras ou diabète type II. Il représente 80% du diabète sucré et caractérisé par : l’âge de survenue : dans la majorité des cas après 40 ans chez les sujets obèses ou non obèses, le début insidieux, le caractère souvent asymptomatique ou quelquefois avec polyurie, polydipsie, sensation de faim, l’évolution non spontanée vers l’acidocétose sauf dans certaines circonstances telles que l’agression, l’infection et le stress, l’insulinémie est normale ou modérément élevée mais inefficace, l‘absence d’atteinte auto-immune (absence d’ICA), l’évolution vers le DID sans traitement.
Les complications du diabète
Les complications aigues : complications métaboliques
L’hypoglycémie : C’est un abaissement de la glycémie au dessous de 0,50g/l (2,8 mmol /l). Non traitée immédiatement, l’hypoglycémie peut être mortelle. Les principales causes sont :
les erreurs iatrogènes : surdosage en médicament, erreur de prise de médicament (insuline, sulfamide hypoglycémiant),
les erreurs hygiéno-diététiques : ration alimentaire hypocalorique, excès d’effort physique, boissons alcoolisées, les défauts d’élimination des médicaments : en cas d’insuffisance rénale.
Le coma hyperosmolaire : Sa définition est biologique : c’est un coma dû à une osmolarité très élevée (supérieure ou égale à 350mmol /l) secondaire à une hyperglycémie massive (au delà de 6g/l) et sans cétose.
Ce coma est caractérisé par : des signes de déshydratation (pli cutanée, sécheresse des muqueuses, soif secondaire à un syndrome polyurie), des troubles neurologiques divers, un abaissement de la tension artérielle avec risque de collapsus.
L’acidocétose : L’acidocétose représente le stade extrême d’une carence aigue en insuline, cette complication concerne autant les DID que les DNID. Elle est caractérisée par : une asthénie majeure, un amaigrissement, une déshydratation globale, des nausées, vomissements, diarrhées et parfois une très forte douleur abdominale, une dyspnée d’acidose de Kussmaul avec une «odeur de pomme pourrie» de l’haleine.
L’acidose lactique : C’est une acidose métabolique sans cétose. Elle est caractérisée par : un trouble de la conscience allant d’une simple obnubilation à un coma profond, une déshydratation, une dyspnée de Kussmaul, un collapsus cardio-vasculaire, une hypothermie.
Les complications infectieuses: les infections cutanéo-muqueuses : panaris, furoncle, chalazion, les maux perforants plantaires, les infections ostéo-articulaires due à des germes banaux, les infections génito-urinaires : cystites, les infections pulmonaires (surtout tuberculose), les infections bucco-dentaires : carie dentaire, tartre, déchaussement dentaire.
Hypertension artérielle (HTA)
La pression artérielle doit être mesurée en position assise ou allongée, après 5 à 10 minutes de repos. Les valeurs doivent être retrouvées élevées à trois occasions différentes pour qu’on puisse parler d’hypertension artérielle (ou HTA). Le médecin mesure deux nombres :
celui de la pression artérielle systolique ou PAS qui reflète la pression lors de la contraction du ventricule gauche (systole),
la pression artérielle diastolique ou PAD qui reflète la pression lors de la relaxation du ventricule gauche (diastole), une pression artérielle moyenne se calcule à partir des deux premiers. Les mesures s’expriment en centimètre ou en millimètre de mercure (mm Hg). La tension artérielle est considérée comme précédant une hypertension artérielle pour des valeurs de la pression artérielle systolique comprises entre 120 et 139 mm Hg et/ou de la pression artérielle diastolique comprises entre 80 et 89 mm Hg. La notion d’hypertension artérielle limite n’existe plus.
Si des valeurs augmentées ne sont retrouvées qu’occasionnellement, on parle alors d’HTA labile qui ne nécessite alors qu’une simple surveillance, éventuellement accompagnée de mesures hygiéno-diététiques.
On parle d’effet blouse blanche si la tension est élevée au cabinet du médecin et normale dans la vie de tous les jours. Cette augmentation de la pression est secondaire au stress de la consultation et n’est pas anormale. Cet effet concernerait près d’un quart des patients diagnostiqués comme hypertendus.
Au contraire, on parle d’HTA masquée lorsque les chiffres tensionnels sont normaux au cabinet du médecin et qu’ils sont élevés autrement.
Une hypertension est dite « résistante » si elle reste élevée malgré l’administration concomitante de trois médicaments anti-hypertenseurs. Elle concernerait de 20 à 30 % des HTA.
Classification de l’HTA
La recommandation américaine du « Joint National Committee » (JNC 7) publiée en 2003 a regroupé les catégories de pression artérielle « normale » et « normale haute » en une seule entité qualifiée de «pré-hypertension». Cette attitude est fondée sur des données de l’étude de Framingham, montrant que chez ces sujets le risque de développer une hypertension est plus élevé, à tout âge, que chez ceux dont la pression artérielle est < 120/80 mm Hg (qualifiée de « pression artérielle normale »). Le comité de l’ESH /ESC a décidé de ne pas retenir cette terminologie pour les raisons suivantes : premièrement même dans l’étude de Framingham, le risque de développer une hypertension est clairement plus élevé chez les sujets à pression normale haute (PAS :130-139 et PAD :85-89 mm Hg) que chez ceux à pression normale (PAS :120-
129 et PAD :80-84 mm Hg), il n’y a donc guère de raison de regrouper ces deux niveaux ; deuxièmement étant donné le sens péjoratif du terme hypertension pour le profane, le terme de «pré-hypertension» est de nature à générer une anxiété, et la demande de consultations et d’examens inutiles chez de nombreux sujets et troisièmement, même si les mesures hygiéno-diététiques proposées par la recommandation JNC 7 de 2003 pour les «pré-hypertendus» représentent une bonne stratégie au niveau de la population , en pratique cette catégorie de sujets est très diverse, avec à un extrême des sujets qui ne nécessitent aucune forme d’intervention (par ex un sujet âgé avec une pression artérielle de 120/80 mm Hg) et à l’autre des sujets qui ont un profil de risque très élevé (par ex après un AVC, ou diabétiques) chez lesquels un traitement médicamenteux est nécessaire.
Association diabète et hypertension artérielle
Définition d’une HTA chez un diabétique : L’OMS recommande de considérer comme hypertendu un diabétique de moins de 60 ans d’âge ayant une PAS supérieure ou égale à 130 mm Hg et une PAD supérieure ou égale à 90 mm Hg, et aussi qu’un diabétique ayant une PAS > 160 mm Hg et/ou PAD > 90 mm Hg a une hypertension artérielle permanente, quels que soient le type du diabète, l’âge et le genre du sujet.
Cependant, les risques attribuables à une élévation modérée de la pression artérielle chez un diabétique ont conduit le Comité National d’Hypertension Artérielle Américain et l’Association Américaine du Diabète à proposer des valeurs plus basses : 120 mm Hg pour le PAS et 80 mm Hg pour le PAD, et ce, quelle que soit la condition du diabétique. Pression artérielle normale: Un diabétique ayant une PAS inférieure ou égale à 120 mm Hg et une PAD inférieure ou égale à 80 mm Hg peut être considéré comme ayant une pression artérielle normale, quels que soient le type du diabète, l’âge et le genre, à l’exception des femmes enceintes et des sujets de moins de 18 ans. Pour ces deux dernières catégories de sujets, des recommandations particulières ont été émises. Zone de vigilance : Pour les diabétiques ayant une PAS entre 130 et 140 mm Hg, et/ou une PAD entre 80 et 90 mm Hg, il est recommandé aux médecins en charge de ces malades d’avoir une attitude de vigilance. Celle-ci doit en particulier prendre en compte l’existence d’autres facteurs de risque associés au diabète et de marqueurs intermédiaires de risque pour les organes cibles, en particulier l’existence d’une microalbuminurie et/ou d’une hypertrophie ventriculaire gauche authentifiée à l’électrocardiogramme ou à l’échocardiogramme.
Table des matières
INTRODUCTION
GENERALITES
1. DIABETE
2. HYPERTENSION ARTERIELLE(HTA)
3. ASSOCIATION DIABETE ET HYPERTENSION ARTERIELLE
METHODOLOGIE
1. CADRE DE L’ETUDE
2. TYPE D’ETUDE
3. PERIODE ET DUREE DE L’ETUDE
4. POPULATION D’ETUDE
5. TECHNIQUE ET TAILLE D’ECHANTILLONNAGE
6. MODE DE COLLECTE DES DONNEES
7. PARAMETRES ETUDIEES
8. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
9. LIMITES DE L’ETUDE
10. CONSIDERATIONS ETHIQUES
RESULTATS
1. DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
2. CONNAISSANCE SUR LE DIABETE
3. RECOURS AUX TRAITEMENTS ANTI-DIABETIQUES
4. CONNAISSANCE SUR L’HTA
5. RECOURS AUX TRAITEMENTS ANTI-HYPERTENSEURS
DISCUSSIONS
1. PROFILS DES PATIENTS
2. CONNAISSANCE EN MATIERE DE DIABETE ET D’HTA
3. TYPE DE RECOURS AU TRAITEMENT
SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE