PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES TROUBLES
SEXUELS CHEZ LA FEMME
Fréquence des troubles sexuels chez les femmes victimes de.harcèlement sexuel
Parmi les 59 femmes qüi avaient déclaré avoir été victimes d’un harcèlement sexuel, 25 présentaient des troubles sexuels, soit 43, 1 % . 2.8 – Fréquence des troubles sexuels selon le mariage (Figure 20) Parmi les 193 femmes ayant eu leur rapport sexuel avant le mariage, 117 présentaient des troubles sexuels soit un taux de 60,6%. Par contre, 93 femmes parmi les 126 qui avaient eu leur premier rapport sexuel après le mariage présentaient des troubles sexuels soit 73,8%. 2.9 – Fréquence des troubles sexuels selon l’attitude du partenaire pendant l’acte (Figure 21-22 et23) •:• Partenaire attentif Sur les 50~ femmes dont le partenaire était attentionné pendant l’acte, 276 présentaient des troubles sexuels soit un taux de 54,9o/o. Par contre, sur les 182 femmes dont le partenaire n’était pas attentionné 137 prés1~ntaient des troubles sexuels soit un taux de 75,3%. •:• Partenaire brutal 68,3% des fommes dont le partenaire était brutal pendant l’acte sexuel, présentaient des troubles sexuels comparativement au 58,5% des femmes présentant des troubles sexuels et dont le partenaire n’était pas brutal. •:• Partenaire indifférent – Parmi le 52 femmes dont le partenaire était indifférent pendant !,acte, 42 présentaient des troubles sexuels soit 80,8o/o et 19,2% n’avaient pas ces troubles sexuels. 100% 73,8% 80% 60,6o/o Il) Gi ::s )( Q) 60% Il) Il) Q) :c :l 0 l:: Il) Q) ‘O GI g Cl) 40% fti > -CD … o. 20% 0% Rapports avant mariage Rapports apres mariage ,. Fi2ure 20 : Prévalence des troubles sexuels selon le moment du l er rapport sexuel (p < 0,015) /U 71 100% 75,3°/o 80% rn 54,9% Gi ~ )( Cl> 60% Cl) rn Cl> 12 ~ 0 ‘–Cl) , Cl> ‘C Cl> u c 40% Cl> -ca > ‘f o.. 20% 0% Partenaire attentionné Partenaire non attentionné Figure 21 : Prévalence des troubles sexuels selon l’attitude attentionnée ou non du partenaire (p < 0,000) 72 100% 80% 68,3% 58,5% Cl) a; :s )( G> Cl) 60% Cl) ..! .c :::J 0 ~ -Cl) G> « CS G> u c: G> 40% ëü > ‘! a. 20% 0% Partenaire brutal Partenaire non brutal 80,8% 58,6% Partenaire lndlfferent Partenaire non indlfferent Figure 23 : Prévalence des troubles sexuels selon l’attitude indifférente ou non du partenaire (p < 0,002) 100% 80% en -a; ::::s >< G) en 60% en G> j5 ::::s e -en G) « C G> CJ c 40% ..! ftS > ‘f 20,1% Q. 20% 8,1% 0% Troubles sexuels Pas de troubles sexuels Figure 24 : Prévalence des troubles sexuels selon la consultation ou non d’un praticien (p < 0,000) 74 100% 80% 37,1% 20% 5,7% 0% Troubles sexuels Pas de trouble sexuel Figure 25 : Prévalence des troubles sexuels selon que l’intéressée se soit confiée ou non à. un tiers (p < 0,000) ,~ – 76 Parnii les 633 femmes dont le partenaire n’était pas indifférent, 371 présentaient de troubles sexuels soit 58,6%.
Répartition des femmes présentant des troubles et déjà soumises à une consultation (Figure 24)
Dans notre population d’étude : Sur les 413 femmes présentant des troubles sexuels seulement .83 femmes avaient eu à rencontrer un praticien soit un taux de 20, 1 % contre 8, 1% femmes qui n’ont pas de troubles sexuels. Les raisons principales pour lesquelles elles n’étaient pas alJées se faire consulter sont : – 45 d’entre elles se sentaient gênées et avaient honte d’en parler. – 95 femmes ne se souciaient guère car trouvant cc phénomène norm.
– Influence des troubles sexuels sur. ta vie coniugale Yigure 26)
Parmi les 4 13 femmes présentant des troubles sexuels, 31 avaient 10claré avoir noté une influence de ces troubles sur leur vie conjugale, soit 111 taux de 7 ,5%. 1 7 ,5 5 4 3 2 1 7,5% 0,8% Figure 26: Influence des troubles sexuels sur la vie conjugale (P<0,000) 77 1’6 4 – DISCUSSION 1- Taux d~ réponses 1.c.’ t;111x de réponse qui est de 70°/o dm1s notre étude, est relatîve111e11t important pour ce type d’enquête. Par exemple Schenkel et Coll (23) ont obtenu, au Sénégal, pour le même type d’enquête, un taux de réponse bas notamment chez les fommes car 140 personnes ont répondu à ce genre d’enquête dont 27 femmes et 113 hommes. Selon eux, Je chiffre réduit des femmes exprime bien la plus grande pudeur, la crainte ou les deux ù la fois, de t;el k:s-ci vis ù vis de l111H.~ . Plusieurs études ont été effectuées sur cc sujet et ont révélé des chiffres extrêmement variables .Glatt et Coll (26) révèlent, dans un .échantillon de 428 femmes que 27,5% avaient présenté une clyspareunie à un moment donné de leur vie , 33,5<}i1 souffraient toujours de dysparcunie au moment de I’ étude , 55,2o/o avaient occasionnellement un inconfort et que 23,8°1~ présentaient une dyspareunie fréquente ou quasi permanente . Sh~krollahi et Coll (8) rapportent un taux ~I <.k prévalence de 101 Yo pour la dy.span.:u11ic, de 15°/o de manque de lubrification el de 8%, pour le: vaginisme . Ces résultats sont en contradiclio11 élvec ceux trouvés dans notre série à savoir un taux de 45 8% ‘ ‘ de prévalence de la dyspareunie .La disparité de ces résultats peut être due élu mode de recueil des données , aux biais méthodologiques , voir à la qualité et au type de I’ interrogatoire .
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