Mémoire pdf problèmes de production et de commercialisation du riz, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Transformation du riz
Selon une enquête effectuée auprès de « Sous Secteur Agriculture », auprès du Ministère de l’Agriculture, le flux physique de paddy (en pourcentage du volume de récolte) se présente comme suit, depuis la récolte jusqu’à la vente :
– Semences 5%
– Pertes post- récolte 2%
– Auto consommation 58%
– Dons et redevance 7%
– Ventes 28%
Les pertes à la récolte ou les pertes sur la production de paddy occasionnées par les différentes opérations entrant dans le processus de récolte représentent environ 10% de la production biologique ; à cela s’ajoutent les pertes de post-récolte, estimée à 2%.
En moyenne, le rendement en riz du paddy dans le District d’Antsiranana est estimé, toute techniques de décortication confondues, aux alentours des 60 à 62%, le pilonnage restant encore le moyen de transformation le plus prisé de part son rendement et de l’inaccessibilité aux moyens sophistiqués. C’est le cas surtout du riz destiné à l’autoconsommation dont le pilonnage se fait notamment lors des jours de fête (mariage, décès, foire, …).
Les jours de fêtes sont pour les paysans des occasions favorables pour la vente de leurs produits, et les besoins quotidiens du Fokontany voire de la Commune en riz blanc sont plus ou moins satisfaits en général à cette occasion. Aussi les gens ne se sentent-ils pas obliger de chercher ailleurs.
Problèmes de production et de commercialisation du riz
Le secteur rizicole est un facteur en crise malgré son potentiel ; cela est dû à des nombreux paramètres notamment les contraintes physiques, techniques, économiques, et institutionnelles.
1. Contraintes physiques : Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce type de contraintes, à savoir les conditions météorologiques (cyclones, amplitude de variation des plaies), la détérioration de l’environnement naturel accompagnée à une baisse fertilité des sols, ainsi que de la mauvaise maîtrise de l’eau surtout dans des zones de production où à l’état des réseaux d’irrigation reste et demeure défaillant. Dans de telles conditions, ces contraintes ne peuvent qu’entraîner un niveau de production très faible.
2. Contraintes techniques : sources de faible rendement, elles résultent du faible taux d’équipement et de l’application vraiment très timide des itinéraires techniques améliorées, due aux problèmes de communication et de vulgarisation.
3. Contraintes économiques : pour des multiples raisons citées ci-après, elles sont à l’origine des difficultés, voire même impossibilités d’extension des superficies cultivées : coûts élevés de main-d’œuvre, rareté et cherté du crédit, faible diversité des instruments financiers, raretés des terres et insécurité foncière, déficience des marchés du riz et la compartimentation du marché (commercialisation intermédiaire), stratégie d’autoconsommation et aversion pour le risque financier, concurrence accrue (intensification de la compétition par les coûts et la qualité de produit sur le marché).
4. Contrainte institutionnelles : pour les paysans, les contraintes institutionnelles sont insurmontable et cela pour diverses raisons : concentration des moyens sur l’irrigateur et la vulgarisation, lente démarche vers la décentralisation et la déconcentration, politique fiscale longtemps pénalisante.
L’insécurité d’exploitation agricole constitue également des contraintes pour le développement rizicole d’après 66,5% des ménages agricoles, selon ‘UPDR. Cette crise dans le secteur rizicole est aggravée par les fluctuations en baisse des prix du riz dont les impacts sur les autres P.P.N ne laissent aux paysans aucun choix ni sur la gestion de leur stocks ni sur la fixation des prix de vente de leurs produits. Face à de telle situation, les besoins en achat d’appareils ménagers et surtout d’investissement ne cessent de s’alourdir.