Commerce international
Plusieurs auteurs, comme Jean Bodin, John Locke ou Monchrétien s’intéressent aux raisons. Moyen de s’enrichir, confusion entre le roi et la nation, entre la richesse et l’or (puissance d’un souverain= stock d’or dans les caisses, c’est à dire l’excédent commercial sur les autres pays). XVIème, en Europe, l’Espagne a plein d’or. C’est une course pour s’accaparer les métaux jaunes. Ils ont confondu le problème de développement économique avec le commerce international. Pendant les trois siècles, le but du commerce international= guerre, gagner les parts de marché, être en excédent, faire affluer de l’or dans son pays ? Cette vision mercantiliste ne marche pas avec la théorie du commerce international. Guerre de part de marché= moyen pour se développer mais pas de commerce international. Allan Smith (1776) Il a l’intuition que l’échange entre pays est un jeu positif (chacun gagne dans son petit jeu). Il se « plante » car il ne s’intéresse pas à l’échange international. Il s’intéresse à l’échange au sein des nations. Il s’intéresse à l’économie marchande en Ecosse et en Irlande. Son idée c’est qu’on se spécialise là où on a un avantage sur les autres (il parle des commerçants). Théorie de la spécialisation et de l’échange au sein de l’économie. Spécialisation au sein d’une nation. Il ne dit rien de plus. Allan Smith, c’est celui qui fonde l’échange sur les avantages absolus, c’est à dire, que ce serait l’idée qu’on se spécialiserait là où on est le meilleur.
Il y a une idée chez Smith qu’il y a un gain à l’échange et pas seulement une guerre. L’idée qui traîne dans le langage des gens, ce sont les avantages absolus alors que ce sont les avantages comparatifs. Allan Smith imagine deux pays A et B. Pays A Pays B Chaussures 1 j/h 0,9 j/h Blé 1 T/j 1,2 T/j 1) Y a-t-il intérêt à l’échange ? 2) Quel pays va se spécialiser dans quelle production ? 3) Y a-t-il gain à l’échange ? 4) Qui gagne le plus à l’échange et en fonction de quoi ? (Quantité de chaussures par homme : productivité du travail en chaussure.) Productivité pour le blé dans le pays B est supérieure. Productivité pour les chaussures dans le pays A est supérieure. Donc, le pays A se spécialise dans les chaussures ; le pays B, dans le blé. En autarcie (avant l’échange), imaginons 100 ouvriers dans A et pareil dans B ; dans A, 50 font du blé et 50 font des chaussures ; dans B, même répartition. Au début, dans A la production de chaussures est de 50 et la production de blé est de 50 alors que dans B la production de chaussures est de 45 et la production de blé est de 60. A l’ouverture, imaginons que le taux d’échange est de 1 paire de chaussure pour 1 T de Blé, soit un taux d’échange T= 1,2/1 ; et imaginons que la consommation est de 50 chaussures. Il y a 50 chaussures sur place et 50 exportées au taux d’échange de 1,2, ainsi : Autarcie Ouverture Pays A 50 50 P° chaussures 50 60 P° Blé Pays B 45 50 P° Chaussures 60 60 P° Blé Ainsi, il y a un gain à l’échange. Ici, le pays A est celui qui gagne le plus mais le taux d’échange à 1,2 ne va pas de soi.
Si on avait pris un autre taux d’échange, on aurait eu un autre résultat. → C’est l’exemple des avantages absolus. Ici, chaque pays a un avantage absolu sur l’autre. Il est faut de dire qu’on se spécialise là où on est le meilleur. L’exemple de Smith c’est ce qu’on appelle pensée vulgaire, préhistorique. Smith en conclut qu’il fallait vulgariser les échanges au sein d’un même pays. Ricardo (1815) et les avantages comparatifs. Il a aussi bien influencé Marx que les libéraux. C’est lui qui a introduit la modélisation économique. La valeur travail ne marche pas. Il parle des impôts puis, en un chapitre de 2 pages il parle du commerce : il pose la théorie des avantages comparatifs. C’est un anglais, il fait fortune à la bourse. Il est rentier, propriétaire foncier, élu à la chambre des députés anglais. Il prônait la liberté d’importer des biens étrangers dont le blé et, à l’époque, de Pologne. Il développe une analyse de classe sociale. C’est un libéral mais il ne s’encombre pas des propriétaires fonciers (la corn lose est enlevée en 1846). L’idée de Ricardo, ce n’est pas le commerce international, c’est d’augmenter le taux de croissance de l’Angleterre. En faisant diminuer le prix du blé → baisse des salaires → augmentation des profits → accumulés.