Prise en charge des retrecissements uretraux chez l’homme

Le rétrécissement ou sténose de l’urètre se définit comme étant une réduction du calibre, plus ou moins étendue du canal de l’urètre qui gêne le libre écoulement des urines de la vessie au dehors quelques soient son siège et son étiologie [1]. Autrefois considéré comme principale complication de la blennorragie.On pensait la maitriser chez l’homme avec l’avènement des antibiotiques .De nos jours, cette pathologie a tendance à devenir un problème d’actualité dans notre société avec le nombre de plus en plus croissant des accidents de la voie publique. Pathologie grave par ses complications (infections urinaires, insuffisances rénales) et son caractère récidivant, le rétrécissement chez l’homme pose un problème de prise en charge thérapeutique. La prise en charge reste délicate ; en effet, le problème majeur reste le choix du traitement pour assurer un bon résultat fonctionnel à long terme. Le rétrécissement urétral demeure un défi majeur pour l’urologue partout dans le monde. Il reste une pathologie grave en Afrique à cause du fait qu’elle est l’une des principales causes d’invalidité professionnelle temporaire, voire d’infirmité et de mortalité parmi les adolescents et jeunes adultes qui constituent la tranche la plus active de notre population. Par ailleurs, le diagnostic est généralement tardif, ce qui fait que les malades sont vus au stade des complications graves qui le plus souvent, prennent le devant de la clinique, masquant ainsi le désordre initial. Dans ces conditions, l’adoption d’une conduite à tenir et le choix de la modalité thérapeutique s’avèrent non seulement difficiles, mais le pronostic thérapeutique se trouve également compromis. Sur le plan épidémiologique, il n’existait pas des données statistiques nationales fiables sur la prévalence de cette pathologie au Mali [22]. Cependant entre 1999 et 2000 une étude menée au service d’urologie du CHUPoint G a montré que le rétrécissement de l’urètre représentait 9-48% des hospitalisations et 9-11,5% des interventions chirurgicales [47] De mars 2011 à février 2012, dans le service d’urologie du CHU Gabriel Toure le rétrécissement urétral constituait 2,6% des consultations et sa prise en charge chirurgicale représentait 11,3% des activités chirurgicales [14] Aux USA, une enquête menée en 2007, a montré que 0,6% des américains souffrent de rétrécissement urétral et que cette maladie est beaucoup plus fréquente chez les personnes âgées de race noire .

Definition de l’urètre

L’urètre est le conduit transportant l’urine de la vessie vers l’extérieur. Ce conduit est court chez la femme. Il est constitué chez l’homme de trois parties : prostatique, membraneuse et spongieuse. Il achemine également le sperme provenant des  vésicules séminales [33].

Embryologie de l’urètre masculin

L’urètre postérieur

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Pendant le deuxième mois de la vie intra-utérine, l’éminence de Muller devient le verumontanum, qui divise le sinus urogénital en une zone urinaire sus-jacente au veru et une zone génitale en dessous. De ces deux zones, sont issus respectivement l’urètre sus – montanal et l’urètre membraneux [33].

L’urètre antérieur

IL dérive du tubercule génital par rapprochement et soudure d’arrière en avant des bords de la gouttière infra pénienne [33].

Anatomie descriptive de l’urètre masculin

L’origine de l’urètre

L’urètre masculin naît de la vessie au niveau du col vésical sur la ligne médiane à 3 cm en arrière de la partie moyenne de la symphyse pubienne et se termine par une fente verticale au-dessous du sommet du gland (méat urétral), faisant ainsi une longueur d’environ 16 à 20cm.

Trajet et direction de l’urètre

Du col vésical l’urètre descend d’abord dans la partie antérieure du petit bassin où il traverse la prostate, puis perfore le plancher uro-génital. Il arrive dans le périnée superficiel, pénètre dans le corps spongieux, puis se dirige en haut et en avant à travers la racine des bourses et s’incurve pour suivre la face inférieure de la verge. Dans son trajet, l’urètre est successivement intra et extra-pubien. Les deux segments étant délimités par l’aponévrose moyenne du périnée.

Division de l’urètre

Division selon l’anatomie
Elle distingue deux parties à savoir :

➤ L’urètre postérieur, situé au-dessus de l’aponévrose moyenne du périnée et comprenant l’urètre prostatique et l’urètre membraneux oblique en bas et en avant.
➤ L’urètre antérieur, situé au-dessous de l’aponévrose moyenne du périnée, il comprend l’urètre pénien et l’urètre bulbaire, oblique en haut et en avant lorsque le pénis est en érection, verticale descendant lorsqu’il est à l’état de flaccidité.

Division chirurgicale
Elle distingue trois parties du fait des variations de la gaine canalaire.
➤ L’urètre engainé de tissu glandulaire : c’est l’urètre prostatique où s’ouvrent l’utricule et les canaux éjaculateurs.
➤ L’urètre intermédiaire : Il comprend un segment de deux à trois millimètres couvert en avant de fibres striées émergeant de l’apex prostatique et un segment périnéal pénétrant dans le bulbe spongieux, et qui fait 1,2cm
➤ L’urètre engainé de tissus érectiles : c’est le corps spongieux long de 12 cm environ. Il est renflé en arrière, effilé en avant et dessine un coude à l’angle Peno-scrotal.

Fixité de l’urètre

On distingue :
➤ L’urètre fixe, formé par l’urètre postérieur et le segment périnéal de l’urètre spongieux.
➤ L’urètre mobile, formé par le segment de l’urètre antérieur, variable avec l’érection.

Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITES
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRESETDISCUSSION
CONCLUSION

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