Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)
APERÇU GEOLOGIQUE DE MADAGASCAR
Madagascar faisait partie du Gondwana de l’Est avec l’Inde et l’Antarctique. L’étude géodynamique du pays a montré qu’il se divise en deux grandes parties. Le socle Précambrien qui couvre les deux tiers (2/3) de sa superficie et le reste par des terrains sédimentaire et volcanique d’âge Carbonifère Supérieur à quaternaire. Ce socle cristallin comprend également des grandes zones de cisaillement.
Il est constitué de six (6) grands domaines géologiques (figure 01) : le domaine d’Antongil-Masora, domaine d’Antananarivo incluant le groupe de Tsaratanana, domaine Androyen-Anosyen, domaine d’Ikalamavony, de domaine Vohibory, et celui de Bemarivo (J.Y Roig et al, 2012).
Madagascar est composé de trois (3) grandes suites magmatiques. Elles sont classifiées respectivement suivant leurs âges (J.Y Roig et al, 2012) :
Suite de Dabolava datée de 1 Ga est constituée par un faciès basique avec de gabbro et diorite et un faciès intermédiaire à acide formé par de tonalite et de granite. Cet arc magmatique est à la limite entre le domaine d’Antananarivo (Archéen) et le domaine Anosyen- Androyen d’âge Paléoprotérozoique (J.Y Roig et al, 2014). Une subduction vers l’Est a réuni les domaines d’Ikalamavony et Anosyen avant 1 Ga.
Suite d’Imorona-Itsindro d’âge Néoproterozoique (820 à 760 Ma) est présentée par un faciès ultrabasique du type Ambodilafa (Harzburgite, pyroxenite et peridotite), un faciès basique de type Imorona (granite et orthogneiss felsique), un faciès intermédiaire à acide de type Itsindro (granite et orthogneiss mafique). C’est un arc magmatique dû à la distension intracontinentale (extension à l’intérieur de continent).
Suite d’Ambalavao- Kiangara- Maevarano datée du Cambrien (570 à 520 Ma) dominée par des granites. Il y a deux types de granite selon l’évènement tectonique : les granites pré-tectoniques d’Anosyen- Androyen vers 570 Ma et les granites syn- post tectoniques vers 540 à 520 Ma. Ce dernier est lié à l’orogenèse Pan Africaine. Ainsi celle-ci marque la fin de l’histoire du socle Précambrien de Madagascar.
Quelques études ont mentionné que le bloc d’Antananarivo et le bloc d’Antongil-Masora sont séparés par la suture de Betsimisaraka, le premier est un fragment de l’Afrique de l’Est et la deuxième appartient au craton de Dharwar de l’Inde (Tucker et al, 2011 ; Raharimahefa et al, 2005). Mais d’après des études récentes le domaine d’Antananarivo et le domaine d’Antongil-Masora appartiennent au « Greater Dharwar Craton » (figure 02). Antongil-Masora faisait partie du vieux noyau de ce craton. Il est entouré des formations Néoarchéennes (y compris le domaine d’Antananarivo) résultat d’un phénomène d’accrétion (J.Y Roig et al, 2012 ; J.Y Roig et al, 2014). Ceci suppose que ces blocs d’Antongil-Masora et Antananarivo étaient unis depuis 3 Ga et amène à l’annulation de la suture de Betsimisaraka dans quelques documents récents (J.Y Roig et al, 2012 ; J.Y Roig et al, 2014).
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
La zone d’étude est délimitée par les coordonnées Laborde suivantes : X 571585 (m) à 576030 (m) et Y 562675 (m) à 557500 (m).
Voie d’accès
La zone d’étude se trouve à environ 70km de Mananjary. Elle est accessible par les routes nationales RN7, RN25, RN11, RN24 menant à la commune rurale de Vohilava et 20 km de piste jusqu’à Besaonjo. Elle est accessible seulement aux véhicules 4×4 (figure 03).
Limite administrative
La zone d’étude appartient à la région Vatovavy Fitovinany, au district de Mananjary et à la commune rurale de Morafeno. La carte suivante montre sa localisation par rapport aux communes environnantes.
CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
Du point de vue géologique, la zone d’étude appartient au domaine d’Antongil – Masora et au sous domaine de Masora. Il a été affecté par des phases de déformations (Raharimahefa et al., 2005) et par du métamorphisme intense pendant le Néoproterozoique tardif (figure 04).
En général, ce sous domaine est constitué de trois grands principaux groupes tels que le groupe de Vohilava, le groupe de Maha, le groupe de Mananjary et aussi par une formation quaternaire (figure 05).
Groupe de Vohilava d’âge Néoarchéen
Il est composé principalement de paragneiss à biotite et à micaschiste, avec ou sans graphite (nANBv). Des formations riches en fer (BIF-Itabirite), de quartzites, de schistes à horneblende, de chloritoschistes, de schistes à trémolite ainsi que de roches ultrabasiques sont présents dans le groupe de Vohilava. L’orthogneiss de Befody a été mis en place pendant le Mésoarchéen.
Groupe de Maha d’âge Paléoprotérozoique
Il est dominé par du micaschiste avec ou sans graphite, de gneiss quartzo-feldspathique et de formation riche en graphite (pPMHm). Il est aussi marqué par la présence de deux grandes suites magmatiques telles que :
– La suite d’Imorona-Itsindro d’age Néoproterozoique (820- 760 Ma), à gneiss migmatitique (nPgsm) et de granitogneiss (nPIIhg) ;
– La suite d’Ambalavao datée de Paléozoïque (570-520 Ma) à syenogranite (Easg).
Groupe de Mananjary d’âge Crétacé supérieur
Il est composé de roches volcaniques telles que le Rhyolite (CrMgr) et le Basalte (CrMsb).
Formation quaternaire
Elle englobe toutes les formations récentes telles que les alluvions indifférenciées et les dunes sableuses (Qd).
Les formations géologiques présentes dans la zone d’étude sont le paragneiss (groupe de Vohilava), le micaschiste (groupe de Maha), et le granitogneiss (appartenant à la suite d’Imorona – Itsindro)
PROPRIETES DE L’OR
D’après le tableau de Mendeleïev, l’or appartient au bloc D. Il se situe à la sixième période (n = 6) et à la onzième colonne. Sa configuration de valence est 5d9 6s2. Son numéro atomique est 79 avec une masse atomique de 196, 9655g.mol-1. Son point de fusion est 1064°C ainsi que son point d’ébullition est de 3080°C.
L’or est plus malléable et plus ductile de tous les métaux. Il est aussi un bon conducteur thermique et électrique ; il résiste aussi à l’action de nombreux produits chimiques. L’or se présente sous plusieurs couleurs après son alliage avec d’autres métaux (figure 06). Il existe un alliage naturel comme l’électrum et les alliages artificiels (l’or jaune, blanc, gris, rose et rouge) ainsi que les couleurs exotiques de l’or (l’or noir, bleu et violet).
L’or a une affinité avec les éléments suivant : l’arsenic, le fer, le calcium, le bismuth, le silicium et le baryum. Il est parfois associé aux minéraux sulfurés comme la pyrite (FeS2), le chalcopyrite (CuFeS2), la pyrrhotine (Fe1-x S). Il se trouve souvent dans les filons ou veines de quartz ou associé à ces sulfures métalliques sous forme d’inclusion.
Les principaux utilisateurs de l’or sont la bijouterie, la banque, l’horlogerie, l’orfèvrerie, la fabrication des appareils électroniques et les dentistes. Et les principaux pays producteurs de l’or sont l’Afrique du Sud, les Etats Unis d’Amérique, l’Australie, l’Amérique centrale, l’Inde, la Chine et le Japon.
Au niveau de la production aurifère mondiale, on peut dire que Madagascar ne figure pas parmi les producteurs à cause de l’absence de statistique officielle sur l’exportation du métal jaune.
DIFFERENTS TYPES DES GITES D’OR
Gites hydrothermaux
Une minéralisation primaire d’or est associée à une activité hydrothermale contrôlée par des fractures, des failles et des zones de cisaillements. L’or se trouve piégé dans des veines ou filons de quartz hydrothermaux. On distingue trois types de gites hydrothermaux :
– Les gites épithermaux sont mis en place sous une température de 150 à 300° C et à une profondeur allant de la surface jusqu’à 2 km dans un régime tectonique d’extension et caractérisés par des veines de quartz et des réseaux des filons associés aux minéraux de calcite, kaolinite, alunite, chlorite, épidote et pyrite.
– Les gites mésothermaux se forment dans des terrains métamorphiques de faciès schiste vert à faciès amphibolite inférieur de tous âges à une profondeur de 2 à 4 ,5 km et à une température de 200 à 400 ° C. Ces gites constituent également des réseaux filoniens qui s’étendent sur des grandes distances au sein des roches volcaniques, plutoniques et sédimentaires déformés et métamorphisés. Ils se trouvent dans des cadres tectoniques de compression. Ils sont associés aux contextes structuraux ductiles – cassants plus précisément liés aux zones de cisaillement et aux plis. Les filons se trouvent dans des zones de cisaillement, des failles, des fractures d’extension. Ils sont caractérisés par des minéraux tels que quartz, calcite, pyrite, tourmaline, talc, scheelite, fuschite, arsénopyrite, mica et hornblende.
– Les gites hypothermaux se forment sous une température supérieure à 400°C et à une profondeur supérieure à 5 km. Ils sont caractérisés par la présence du grenat, de la magnétite, de la pyrrhotite, du pyroxène, d’amphibole, de la sillimanite, du disthène et du mispickel.
Gites secondaires ou placers
Ils résultent de l’érosion d’anciens gites d’or par les rivières. L’or se dépose aux endroits où le courant est le plus faible, comme à l’intérieur des coudes des méandres et en aval des obstacles.
CLASSIFICATION DES GITES AURIFERES A MADAGASCAR
Les anciens chercheurs ont classifié les gites aurifères de Madagascar en gites primaire et secondaire.
Gites primaires
La plupart de ces gites se trouve dans les terrains métamorphiques. En général, l’or se trouve dans les veines ou filons de quartz discontinus ou disséminé dans les schistes cristallins. D’après les travaux de synthèses effectués par le BGRM (1985), on distingue trois types de gites primaires selon l’âge de formations encaissantes. Ce sont les gites appartenant au domaine Archéen, les gites du Protérozoïque et les gites liés à la tectonique Permo-triasique.
Gites appartenant au domaine Archéen
Ils sont les plus nombreux à Madagascar. La minéralisation aurifère se trouve dans le système des veines ou filons interstratifiés concordants dans des formations métamorphiques. Ces veines et filons sont associés à :
Des séries de roches amphiboliques basiques. Par exemple le cas d’Andriamena, Maevatanana, Alaotra et Ampasary (Mananjary) ;
Des quartzites à magnétites comme à Andriamena, Maevatanana, Alaotra ;
Des séries silico-alumineuses constituées par de quartzites, gneiss, migmatites, micaschistes alumineux et souvent graphiteux. C’est le cas d’Ambatolampy- Andriba et de la région Ouest d’Antananarivo, série de Sahantana et de Vavatenina, plus accessoirement séries de Maha et de Vohilava-Ampasary et Sud- Est.
Des filons péribatholitiques, des stockwerks est une dissémination étendue dans les roches métamorphiques grâce aux intrusions granitoïdes tardives affectant localement les faciès cités précédemment. L’interface des phénomènes intrusifs avec les anciennes séries porteuses constitue le métallotecte le plus favorable
Gites du Protérozoïque
Ils sont souvent associés aux faciès à micaschistes ou à quartzite de la série SQC « Schisto-Quartzo-Calcaire », actuellement connue dans la nouvelle cartographie sous le nom de groupe d’Ikalamavony transformés soit par un métamorphisme régional soit par un métamorphisme de contact intrusif. Ils apparaissent le plus souvent sous forme de disséminations de sulfures aurifères telles que la pyrite, l’arsénopyrite, pyrrhotite… Les deux cas les mieux connus sont :
La région de Betsiriry, à l’Est de Miandrivazo, où les indices aurifères se trouvent dans la zone de passage entre les gneiss migmatitiques et la série épimétamorphique « Schisto-Quartzo-Dolomitique ».
La région d’Itea, au Sud-Ouest d’Ambositra, où les indices d’or sont localisés dans des formations métamorphiques de contact. Ils s’alignent dans des formations plus ou moins silicifiées bordant le massif graniI.1.2. Systematisation cerebelleuse (4)
Cette surface plissée est divisée en lobes et lobules. Selon LARSELL, le cervelet est divisé en 3 lobes d’avant en arrière (Fig.3) :
• Le lobe inférieur ou floculo-nodulaire ou ARCHEOCEREBELLUM est formé par le nodulus et le floculus. Il est en rapport avec les voies nerveuses de l’équilibration.
• Le lobe ventral ou PALEOCEREBELLUM est constitué par le lobe central, le culmen. Il est en connexion avec la moelle épinière et le tronc cérébral. Il participe aux régulations des activités musculaires de la posture et à l’adaptation du tonus musculaire.
• Et le NEOCEREBELLUM est formé par les lobules antérieurs, simplex semi-lunaire inférieur et supérieur, le lobule digastrique, les tonsiles et l’uvula. Il assure la régulation des activités musculaires du mouvement global.
Le IVe ventricule est de forme losangique, se situe dans la cavité bulbo-pontique. Il est continué en haut par l’aqueduc de Sylvius (un fin canal qui l’unit au IIIe ventricule) et en bas par le fin canal de l’épendyme.
Le plancher du IVe ventricule est percé par le trou de MAGENDIE qui est l’unique trou de communication entre le compartiment profond ventriculaire de sécrétion du liquide cérébro-spinal et le compartiment sous-arachnoïdien de résorption du liquide cérébro-spinal (5)(6).
LE TRONC CEREBRAL
Morphologie générale (Fig.5)
Le tronc cérébral fait la transition entre la moelle épinière et l’encéphale. Il est constitué de bas en haut par 3 (trois) volumineux cordons blancs appelés :
• Le bulbe,
• Le pont ou protubérance annulaire,
• Et le mésencéphale.
D’où émergent les nerfs crâniens.
Le bulbe appelé aussi la moelle allongée est un cône de 3cm qui continue en haut la moelle cervicale sans démarcation précise et limitée en bas par le collet la séparant de la moelle épinière. Il présente 03 reliefs (4) :
L’olive bulbaire : de forme arrondie, il surplombe le sillon médian latéral d’où émerge le nerf grand hypoglosse ou XII.
Le sillon collatéral postérieur : d’où émergent de haut en bas les racines des nerfs le glosso-pharyngien, le nerf vague, et le nerf spinal (IX, X, XI).
Et le sillon bulbo-protubérantiel qui présente 02 fossettes d’où émergent les racines du nerf facial (VII), du nerf cochléo-vestibulaire (VIII) et du nerf moteur oculaire externe (VI).
Le pont ou protubérance est une saillie transversale de 2,5cm de haut, à concavité dorsale (1).
Il présente à sa face antérieure des striations transversales qui forment latéralement les pédoncules cérébelleux supérieur, moyen et inférieur. De cette face émerge le nerf trijumeau (V) (5)(7).
Le mésencéphale ou également l’isthme du cerveau : mesure 15mm de haut, il est formé par les pédoncules cérébelleux en avant et en bas, par la lame quadrijumelle en arrière et en haut.
Il est limité en bas par le sillon ponto-pédonculaire, en haut par les bandelettes optiques et latéralement par la lame quadrijumelle.
Structure et systématisation (7)
Du point de vue structurale et morphologique, le tronc cérébral est constitué par la substance grise et la substance blanche.
La substance grise est dorsale, constituée par :
Les noyaux des nerfs crâniens qui sont sensitifs et proprioceptifs.
Les centres intersegmentaires où se terminent les protoneurones ganglionnaires de la voie de la sensibilité proprioceptive consciente et du tact épicritique.
La formation réticulaire qui est formée par :
• Le système réticulaire ascendant : est le système de l’éveil et du sommeil.
• Le système réticulaire descendant : assure le contrôle du tonus musculaire (rôle activateur et inhibiteur).
• Et le système réticulaire végétatif.
La substance blanche est ventrale, constituée par les grandes voies de la motricité et de la sensibilité telles que :
Les voies ascendantes ou sensitives et sensorielles qui constituent :
• La voie lemniscale comprend : a- la voie de la sensibilité proprioceptive consciente.
b- la voie de la sensibilité extéroceptive.
c- la voie du tact protopatique
• La voie extra-lemniscale comprend : a- la voie de la température et de la douleur (faisceau spino-thalamique)
b- la voie de la sensibilité
protopatique inconsciente (faisceau spino-cerebelleux).
• Les voies de la sensibilité intéroceptive.
• Les voies vestibulaires : contrôlent l’équilibre conscient et inconscient.
• Les voies cochléaires : véhiculent les influx provenant de la cochlée aux noyaux gris centraux.
• Les voies pyramidales ou les voies de la motricité volontaire sont formées par les faisceaux cortico-spinaux et les faisceaux nucléaires.
• Les voies motrices extrapyramidales.
Les neurones radiculaires des nerfs crâniens : moteurs et sensitifs.
Les voies courtes d’association : relient entre elles les divers noyaux qui agissent en synergie ou qui se situent sur le même axe réflexe.
RAPPEL HISTOLOGIQUE (7)(8)
Les astrocytes font partie des glioblastes qui ont une grande capacité de prolifération. Ils sont mis en évidence par des colorations en sel d’argent.
Au microscope électronique (8) (Fig.6) :
Les astrocytes ont une forme en étoile, ces prolongements cytoplasmiques se placent au contact de la pie-mère, envoient aussi des prolongements vers les capillaires.
Son noyau est ovalaire, occupe la plus grosse partie du cytoplasme.
Il y a peu d’organites mais beaucoup de glycogène avec un cytosquelette très important appelé le filament intermédiaire de GFA-P : Glial Fibrillar Acidic Protein.
Le GFA-P sert de marqueur de ces cellules dans le diagnostic anatomo-histo-pathologique des astrocytomes.
Selon la topographie, on distingue :
Les astrocytes fibrillaires au niveau de la substance blanche.
Et les astrocytes protoplasmiques au niveau de la substance grise.
RAPPEL ANATOMO-PATHOLOGIQUE
Les astrocytomes sont des proliférations de cellules astrocytaires exprimant la protéine gliofibrillaire acide (GFAP), histologiquement bénignes mais susceptibles de subir dans des délais variables une transformation maligne (9).
ASPECTS MACROSCOPIQUES
La description macroscopique est faite soit au cours d’intervention ou en post-opératoire, pièce opératoire à l’appui.
La tumeur est fixée et jaunie par le formol.
– Au niveau du cervelet et du IVe ventricule, les astrocytomes sont bien circonscrits et kystiques, non encapsulés mais clivables. Ils ont un aspect grisâtre, sont de consistance ferme avec des tranches de section charnue (9).
Fixés, on retrouve des petits kystes avec parfois des foyers hémorragiques (10).
– Au niveau du tronc cérébral, les astrocytomes siègent surtout au niveau du bulbe et de la protubérance.
Macroscopiquement ils entraînent une hypertrophie diffuse plus ou moins symétrique du bulbe et de la protubérance (11) (12).
Ils infiltrent de façon diffuse et sans limite le tronc cérébral.
ASPECTS MICROSCOPIQUES
Les aspects microscopiques des astrocytomes de la fosse cérébrale postérieure chez l’enfant diffèrent selon leur localisation.
– Au niveau du cervelet : ce sont des proliférations uniformes d’astrocytes essentiellement fibrillaires, pilocytiques et rarement protoplasmiques.
Ils contiennent souvent des fibres de ROSENTHAL (13).
Une transformation maligne de ce genre d’astrocytomes est exceptionnelle et souvent l’exérèse totale entraîne une guérison complète.
– Au niveau du tronc cérébral, les astrocytomes sont constitués d’astrocytes d’aspect allongé, bipolaires et prennent souvent un aspect pilocytique du fait de leur développement le long des faisceaux nerveux. Une dégénérescence est assez fréquente (1).
– Au niveau du IVe ventricule, ce sont des astrocytomes à cellules géantes, associés constamment à la sclérose tubéreuse de BOURNEVILLE dont elle est parfois révélatrice (9) (14).
CLASSIFICATIONS HISTOLOGIQUES ou LE GRADING
La classification histologique ou le Grading est l’étape la plus importante à prendre en considération pour les conduites thérapeutiques et le pronostic.
BAILEY et CUSCHING ont classifié les astrocytomes selon les types d’astrocytes rencontrés (15) :
Les astrocytomes fibrillaires,
Et les astrocytomes protoplasmiques.
Le système de KERNOHAN divise les tumeurs astrocytaires en quatre grades histo-pronostiques basés sur les critères histologiques suivants :
– le nombre de mitoses,
– le polymorphisme nucléaire,
– la nécrose,
– et la prolifération vasculaire endothéliale.
DAUMAS-DUPORT (16), a proposé un nouveau système de gradation, appelé aussi le système de la MAYO-CLINIC se basant sur celui de KERNOHAN, qui semble avoir une meilleure corrélation avec le pronostic clinique des malades. Ce système retient les critères suivants :
I : absence d’un critère (0 élément).
II : présence d’un critère (1 élément).
III : présence de deux critères (2 éléments).
IV : Présence de plus de deux critères (3 ou 4 éléments).
Lorsque l’un des 4 éléments est douteux, il est considéré comme absent. Le marqueur spécifique des astrocytomes est le GFAP (Protéine Gliofibrillaire Acide).
– Le grade I : correspond au grade le plus bénin. La seule tumeur qui entre dans cette catégorie est l’astrocytome pilocytique.
– Le grade II : correspond aussi à des tumeurs bénignes dont font partie l’astrocytome fibrillaire et protoplasmique ainsi que l’astrocytome gémistocytique.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) retient trois grades :
– les gliomes bénins (grade I et grade II),
– les gliomes anaplasiques (grade III),
– et les glioblastomes (grade IV).
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
I. Rappel anatomique
II. Rappel histologique
III. Rappel Anatomo-pathologique
III.1. Aspects macroscopiques
III.2. Aspects microscopiques
III.3. Classifications histologiques ou le Grading
IV. Symptomatologie générale
V. Diagnostic clinique et paraclinique
V.1. Circonstances de découverte
V.2. Manifestations cliniques
V.3. Diagnostic paraclinique
V.4. Diagnostic différentiel
VI. Conduites thérapeutiques et pronostic
VI.1. Méthodes et indications
VI.2. Pronostic sans ou maltraité et avec traitement
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. But de l’étude
II. Cadre de l’étude
II.1. Les locaux
II.2. Les équipements
II.3. Le personnel
III. Matériel d’études
IV. Nos observations
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
I. Commentaires et discussions
II. Prise en charge de l’Astrocytome de la fosse cérébrale postérieure
II.1. Problèmes de diagnostic clinique et paraclinique
II.2. Problèmes thérapeutiques
III. Suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE