Principes de sauvegarde d’une base Oracle 10g

Principes de sauvegarde d’une base Oracle 10g

Une sauvegarde consiste à conserver partiellement ou totalement une base de données afin de pouvoir la restaurer en cas d’incident. Par principe, il faut toujours s’attendre au pire. Le choix du type de sauvegarde dépend bien évidemment de vos contraintes et tout d’abord du niveau de disponibilité requis par votre machine. Il est parfois plus facile de se poser la question inverse : de combien de temps disposez-vous pour remettre en œuvre les bases de données en cas d’incident ? Cela vous permettra de choisir les moyens adéquats.

La sauvegarde peut s’effectuer, base fermée ou ouverte, avec les utilisateurs « en ligne ». Nous traitons les deux cas dans ce chapitre. Les éléments à sauvegarder Pour les bases Oracle 10g, il faut sauvegarder l’ensemble des fichiers qui la composent : fichiers de contrôle, redo-log, fichiers de données et fichiers temporaires. Autres éléments à sauvegarder D’autres fichiers doivent être sauvegardés : • les fichiers d’initialisation comme le initSID.ora, local ou persistant ; • les fichiers d’administrations placés en C:\oracle\product\10.1.0\admin ; • les fichiers listener.ora et tnsnames.ora d’Oracle Net ; • les fichiers mot de passe externes à la base placés en C:\oracle\product\10.1.0\db_1\ database ; • d’autres fichiers et applications sont également utiles à sauvegarder, de même que le système Windows. Ils doivent être ajoutés au script proposé. Une sauvegarde n’est effective qu’une fois validée, le cas idéal étant de tester le redémarrage de la base de données sur une autre machine Windows.

Cela permet de cerner l’ensemble des autres fichiers et actions à mettre en œuvre pour reconstruire l’environnement de production. =Briard.Livre Page 702 Mardi, 21. février 2006 1:46 13 La sauvegarde d’une base Oracle 10g CHAPITRE 26 703 Les quatre types de sauvegarde d’une base Oracle 10g Oracle 10g offre deux familles de sauvegarde, logique et physique. Ce sont les contraintes de disponibilité des bases Oracle 10g, ainsi que le type de sinistre contre lequel on cherche à se prémunir qui orientent vers l’une ou l’autre méthode. La famille de sauvegarde qui possède le plus de possibilités est la sauvegarde physique.

Les caractéristiques de chacune de ces méthodes sont résumées dans le tableau suivant : Figure 26-1 Sauvegardes logique et physique Méthodes de sauvegarde Sauvegarde logique Sauvegarde physique Oracle Export Sauvegarde online Sauvegarde offline Sauvegarde base fermée Sauvegarde logique Sauvegarde physique online Sauvegarde physique offline Sauvegarde base fermée • Contient la définition de tous les objets (tables, index, synonymes…). • Exporte les données. • Les tablespaces doivent être ouverts. • Utilisée principalement pour transférer une base de machine à machine, changer de version Oracle, réorganiser des données fragmentées. • Outil Oracle Export/ Import. • Sauvegarde physique de tous les fichiers qui composent la base. • S’effectue tablespace par tablespace. • La base doit être en mode ARCHIVELOG. • La sauvegarde des fichiers a lieu sous Windows. • Les utilisateurs continuent à travailler normalement durant l’opération. • Sauvegarde physique de tous les fichiers qui composent la base. • S’effectue tablespace par tablespace. • La base peut être en mode NOARCHIVELOG. • La sauvegarde des fichiers s’effectue sous Windows. • Les utilisateurs ne peuvent accéder au tablespace en cours de sauvegarde. • Sauvegarde physique de tous les fichiers qui composent la base. • La sauvegarde des fichiers est effectuée sous Windows. • S’effectue base fermée. • Les utilisateurs ne peuvent accéder à la base. =Briard.Livre Page 703 Mardi, 21. février 2006 1:46 13 Administration d’Oracle 10g PARTIE V 704

La sauvegarde logique par Export/Import

Les utilitaires d’Export/Import des données sont très utilisés avec Oracle 10g. L’Export permet d’extraire tout ou partie de la base et la conserve dans un fichier. Ce fichier peut être transféré vers une base Oracle sur n’importe quel système d’exploitation cible, puis importé. L’Export/Import est avant tout un outil de migration, de défragmentation et de transfert de données d’un environnement vers un autre. Il permet par exemple d’importer une table qui aurait été détruite par mégarde, sans entreprendre la restauration d’un tablespace et donc de toutes les tables qu’il contient.

L’Export/Import est un moyen de sauvegarde supplémentaire à une sauvegarde physique complète de la base de données. Le chapitre 18, Les outils d’Oracle 10g détaillant ces aspects, nous n’y reviendrons pas dans ce chapitre. Avantages et inconvénients des sauvegardes physiques Trois méthodes sont abordées : • la plus simple permet la sauvegarde d’une base Oracle 10g fermée ; • la seconde, concerne la sauvegarde d’une base Oracle 10g tablespace par tablespace, chaque tablespace étant fermé avant sa sauvegarde ; • la troisième, effectue la sauvegarde base ouverte, les utilisateurs continuant de travailler normalement.

Chacune de ces méthodes peut utiliser des scripts destinés à être lancés en tâche de fond par la commande Tâche planifiée de Windows. La première méthode est étudiée dans le détail, car c’est celle que vous devez mettre en œuvre prioritairement. Une fois cette sauvegarde effectuée, elle doit vous permettre de redémarrer sur une autre machine ayant un système d’exploitation identique. Pour redémarrer sur un système d’exploitation différent, seul l’Export logique convient. Dans ce cas, une base de données cible ayant les mêmes caractéristiques que celle d’origine devra être créée au préalable. Les deuxième et troisième méthodes sont d’une mise en œuvre plus complexe, surtout dans les phases de restauration.

Nous décrivons succinctement leur principe de fonctionnement. Ce type de sauvegarde permet le redémarrage uniquement sur un serveur de même type. Une base Oracle 10g pour Windows ne pourra être relancée que sur un serveur Windows où une version identique d’Oracle aura été installée. N’oubliez pas que le service Windows OracleServiceSID doit être préalablement créé à l’aide de l’utilitaire ORADIM. Ce point est détaillé au chapitre 5, Fonctionnement d’Oracle 10g sous Windows. Une sauvegarde logique comme l’Export permet de contourner cet obstacle. =Briard.Livre Page 704 Mardi, 21. février 2006 1:46 13 La sauvegarde d’une base Oracle 10g CHAPITRE 26 705 Sauvegarde et restauration Ces deux actions sont les plus importantes pour un administrateur Oracle 10g. Soyez extrêmement vigilant. N’hésitez pas à faire valider vos sauvegardes par une autre personne.

Enfin, entraînez-vous pour être en mesure de réagir positivement, sans succomber à la panique et au stress imposé par des utilisateurs encombrants lorsqu’un dysfonctionnement survient. Nous vous conseillons fortement de conserver par écrit, dans un cahier de suivi ou dans un fichier, toutes les actions effectuées sur votre machine lors de sa configuration et de la mise en œuvre des différentes bases de données. C’est très utile en cas de reconstruction d’un environnement identique. Les scripts SQL fournis à l’annexe 3, Procédures pour le DBA, vous seront d’une aide précieuse en cas de problème. Enfin, avant toute opération de correction effectuée dans le feu de l’action, il est indispensable de réaliser une (ou plusieurs !) sauvegarde(s). Cela vous permet de prendre du recul, d’examiner la situation, de pouvoir revenir plusieurs fois au niveau de l’incident et de ne pas le transformer en catastrophe. Existe-t-il d’autres options de sauvegarde ? Oracle 10g a introduit de nouvelles options de sauvegarde extrêmement poussées et performantes. Notre but est de vous fournir les éléments fondamentaux de toute sauvegarde. Un volume entier de la documentation Oracle est consacré aux possibilités de sauvegardes et restaurations d’Oracle 10g.

Les sauvegardes avec Oracle Enterprise Manager

Parmi les utilitaires standard d’Oracle Enterprise Manager, RMAN (Recovery Manager) est conçu pour automatiser les sauvegardes. Son principe repose sur des jobs lancés à des périodes déterminées. Toutes les caractéristiques des sauvegardes sont indiquées et transmises à l’agent d’Oracle Enterprise Manager situé sur la machine Windows hébergeant la base. Celui-ci est responsable de l’exécution de la sauvegarde et de son compte rendu. Cette méthode nécessite toute une infrastructure préalable dont une base tierce contenant le référentiel d’Oracle Enterprise Manager. Cette possibilité de sauvegarde n’est pas abordée dans ce chapitre qui se limite à effectuer des sauvegardes complètes les plus simples possibles, sans recours à un outil externe.

Même confiées à Oracle Enterprise Manager, n’oubliez pas de tester vos sauvegardes avant de les mettre en production. =Briard.Livre Page 705 Mardi, 21. février 2006 1:46 13 Administration d’Oracle 10g PARTIE V 706 Sauvegarde base fermée ou base ouverte Sauvegarde base fermée Lorsque la base est fermée, l’opération de sauvegarde est simple : elle consiste à copier tous les fichiers de la base sur un support fiable. Cela se complique avec les options d’administration des tablespaces. L’ensemble des fichiers des différents tablespaces regroupe la totalité des fichiers base de données. Pour plus de souplesse, Oracle 10g permet à un tablespace plein d’augmenter sa taille ou de s’allouer automatiquement un nouveau fichier sur disque. Il est impératif que vos sauvegardes construisent dynamiquement la liste des fichiers à sauvegarder, en interrogeant le dictionnaire de la base de données. L’oubli d’un fichier (données, temporaire, contrôle, redo-log) rend impossible la reconstitution de la base en cas de restauration.

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