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Evaluation technologique
Principe de l’évaluation
Le principe d’évaluation d’un site de traitement est basé sur son rendement par rapport aux diminutions des diverses paramètres pour l’atteinte de la norme de rejet requise. Elle consiste en une série de mesure pratiquée par l’exploitant de la station d’épuration. Elle permet de mesurer l’efficacité de l’épuration, de s’assurer du respect des normes de rejets, de la bonne élimination ou évacuation des sous-produits de l’épuration (boues, graisses, etc.) et de détecter les éventuelles anomalies de fonctionnement de l’installation grâce aux résultats d’analyse. Concrètement, les responsables des stations d’épuration établissent les mesures effectuées portant sur plusieurs paramètres. La fréquence de ces analyses est fixée par la réglementation et varie en fonction de la taille de la station d’épuration. Les services chargés de la police des eaux vérifient la qualité du dispositif de surveillance mis en place par l’exploitant. Cette vérification s’opère à deux niveaux, par le contrôle des documents tenus par l’exploitant et par des visites sur place pour constater la validité des informations transmises. Pour compléter ces opérations de contrôle, on peut procéder à des contrôles inopinés et réaliser des analyses.
Il s’agira alors d’apprécier la qualité des eaux grâce aux constituants ainsi que les indicateurs de pollution et sortir la performance du site de traitement.
Paramètres d’évaluation
Les paramètres d’évaluation sont basés sur la qualité de l’eau de rejet final. Ils concernent les caractères physico-chimique et biologique de l’eau.
a. Paramètres physico-chimique
Ce type de paramètre englobe les indicateurs palpables par les sens et la constitution de l’eau.
Température
La température de rejet influence les valeurs de l’analyse car la stabilité des éléments en dépend. Il est préférable de ramener les valeurs observés à 20°C pour faire la comparaison.
Odeur
L’odeur symbolise l’ensemble des perceptions par l’organe olfactif provoquée par certaines substances. Ce paramètre caractérise l’existence des gaz s’échappant de l’effluent. Il peut s’agir de composé organique volatile (COV), d’ammoniac ou de sulfure d’hydrogène.
La couleur
L’eau de bonne qualité doit être exempte de couleur.
Même si l’eau considérée atteint les normes bactériologiques et chimiques, une eau présentant une certaine coloration, sans être dangereuse, est peu attrayante et sera suspecte aux amateurs. La coloration peut malgré tout être un signe de pollution par les colloïdes ou les matières dissoutes.
Turbidité et Matière en suspension
Les matières en suspension englobent tous éléments en suspension dans l’eau dont la taille permet leur rétention sur un filtre de porosité donnée. Ils se composent des matières qui se décantent, et des matières colloïdales séparables par coagulation.
En relation avec la mesure des matières en suspension, la turbidité donne une première indication sur la teneur en matières colloïdales d’origine minérale ou organique. Des teneurs plus élevées peuvent empêcher la pénétration de la lumière, diminuer l’oxygène dissous, compromettre l’équilibre entre les diverses espèces.
pH
Le pH ou potentiel Hydrogène indique l’acidité ou la basicité d’un effluent. Il est inhibe la croissance et la reproduction des micro-organismes ainsi que les réactions naturelles ou chimiques existants dans l’eau, en dehors du seuil l’optimum situé entre 6,5 et 8,5. C’est l’un des paramètres parmi les plus importants de la qualité de l’eau. Le phénomène d’autoépuration de l’eau s’en trouve alors ralentit.
Conductivité et minéralisation
La conductivité est la capacité d’une solution à faire passer un courant électrique. Elle indique la quantité totale des sels dissous dans l’eau. Pour les solutions aqueuses, la conductivité varie de très faibles à très fortes pour les eaux pures jusqu’aux échantillons chimiques concentrées.
Les eaux très minéralisées, du fait de leur teneur en sodium, en calcium, en magnésium, en chlorures, en sulfates et en hydrogénocarbonates, peuvent poser des problèmes endocriniens très complexes.
Matière organique, DBO et DCO
Ces trois paramètres présentent une relation en tant qu’indicateur de pollution. Il est habituellement admis que les matières organiques, généralement composé de substance humique, s’élaborent à partir de la dégradation microbienne de la cellulose et des débris organiques. Les phénomènes d’autoépuration naturelle dans les eaux superficielles résultent de la dégradation des charges organiques polluantes, sous l’action de micro-organismes. Il en résulte une consommation d’oxygène qui s’exprime par la demande biochimique en oxygène ou DBO5. Le paramètre DBO5 est utilisé pour établir un classement qualitatif des eaux et définir l’altération du milieu par les matières organiques biodégradables. Dans les conditions expérimentales définies par la méthodologie, la DCO correspond à la consommation globale à chaud de l’oxygène du dichromate de potassium et est représentative de la majeure partie des composés organiques ainsi que des sels minéraux oxydables.
Les différences des résultats obtenus par la DCO et la DBO5 constituent une indication de l’importance des matières polluantes peu ou pas biodégradables.
Nitrates
Toutes les formes d’azote (azote organique, ammoniaque, nitrites, etc.) sont susceptibles d’être à l’origine des nitrates par un processus d’oxydation biologique. Les nitrates ont une toxicité indirecte par le fait qu’ils se transforment en nitrites. Les nitrates participent aux phénomènes d’eutrophisation; en période de faible oxygénation et peuvent jouer le rôle de donneurs d’oxygène et éviter l’anaérobiose. Les nitrates constituent une source d’oxygène pour le développement bactérien.
Nitrites
Les nitrites proviennent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniaque (la nitrification n’étant pas conduite à son terme) soit d’une réduction des nitrates sous l’influence d’une action dénitrifiante. Une eau qui renferme des nitrites est suspecte car ils sont souvent associés à une détérioration de la qualité microbiologique. En l’absence de pollution, il n’y a pas ou très peu de nitrites dans les eaux et dans les zones où l’autoépuration est active ; les teneurs se maintiennent à des niveaux très faibles (de l’ordre de 0,01 mg/L). En dessous d’un centième de mg/L, les eaux peuvent être considérées comme pures et se trouvent sous l’action d’une auto-épuration active, en présence de quelques dixièmes de mg/L. La pollution est sensible, celle-ci devient significative au-delà de 1 mg/L.
Table des matières
Introduction
Partie I : Etat de l’art de traitement d’eaux usées, évaluation technologique et économique
Chapitre I: Cadrage d’une évaluation d’un traitement d’eaux usées
I.1. Notion d’évaluation
I.2. Office National pour l’Environnement
I.3. Règlementation en vigueur
I.4. Notion de traitement d’eaux usées
Chapitre II: Principe de l’évaluation technologique et économique
II.1. Evaluation technologique
II.2. Evaluation économique
Partie II : Etude de cas – Evaluation de l’unité de traitement d’eaux usées
Chapitre III: Résumé du cas actuel
III.1. Description du milieu récepteur
III.2. Résumé de l’Etude d’Impact
III.3. Description de l’usine
Chapitre IV: Evaluation technologique et économique
IV.1. Evaluation technologique
IV.2. Evaluation économique par la méthode ACB
Conclusion
ANNEXES