Principaux métabolites secondaires de la famille des Anacardiaceae
Plusieurs études phytochimiques ont été réalisées sur Pictacia lentiscus, Mangifera indica et Rhus typhina appartenant à cette famille et la présence de différentes familles chimiques a été décelée. Ce sont des triterpénenoides, des tanins condensés et hydrolysables (ABBAS et BOUDRICHE, 2007), des stérols (ANJANEYULU, 1982 ; ANJANEYUM, 1985), des stéroïdes, des flavonoïdes et des composés phénoliques (BAKAYOKO, 2001 ; YURUKER et al., 1998).
Données sur Sclerocarya birrea
Travaux antérieurs sur l’espèce
D’après les revues de la littérature scientifique ; les feuilles de Sclerocarya birrea ont fait l’objet de quelques études chimiques et biologiques approfondies.
Un nouveau flavonol glycoside, quercetin 3-O-alpha-L-(5′-galloyl)-arabinofuranoside (BRACCA et al., 2003 ; DAGNOKO, 2009) a été obtenue. Huit composés phénoliques connus et deux dérivés de l’épicatéchine, dotées de propriétés antioxydantes, ont été isolés à partir de l’extrait des feuilles de
Sclerocarya birrea (BRACCA et al., 2003 ; DAGNOKO, 2009).
La poudre des feuilles de Sclerocarya birrea malienne renferme des tanins, des saponosides, des flavonoïdes, des stérols et terpènes (DAO, 1988).
De nombreuses études ont permis de mettre en évidence les propriétés antidiabétiques des extraits des feuilles de la plante (OJEWOLE, 2004; SANOGO, 2007 ; DAGNOKO, 2009). D’autres propriétés de la plante ont été également démontrées, entre autres, anti diarrhéique (ELOFF, 2001), anti-inflammatoire et antalgique (OJEWOLE 2003 ; OJEWOLE 2004).
Description botanique
Sclerocarya birrea est un arbre de 10 à 15 m, à branches étalées, à l’écorce épaisse exsudant une gomme soluble. Les feuilles sont alternes, groupées à l’extrémité des branches, composées imparipennées, caduques. Les inflorescences apparaissent parfois avant ou au moment de développement des jeunes feuilles. Les fleurs sont petites, 4-5-6 mères, les étamines souvent en nombre double des pétales. L’ovaire généralement de 2 à 3 loges. Le fruit sphérique, jaunâtre à maturité, contient une graine.
Distribution géographique
Sclerocarya birrea a été introduite à Madagascar (SCHATZ, 2001). Elle est distribuée dans les zones arborées décidues sèches et les zones herbeuses anthropiques : elle est ainsi très répandue dans toute la partie ouest de l’ile : centre ouest, sud-ouest et nord-ouest.
Utilisations empiriques
Cette espèce est très utilisée aussi bien en Afrique qu’à Madagascar. Elle est à la fois comestible, médicinale et aussi utilisée comme bois d’œuvre.
A Madagascar le fruit mûr, le plus souvent très acide mais très variable de saveur, peut être consommé. Il est aussi employé pour la fabrication d’alcool et d’une sorte de cidre (PERRIER de la Bathie, 1946).
La décoction ou l’infusion des feuilles a une propriété émolliente, sédative, et permet de traiter la fièvre (BOITEAU et al., 1999; PERNET 1959). Les feuilles ou les écorces broyées sont cicatrisantes (RAKOTOBE et al., 1993). Le décocté des écorces a des propriétés anti-syphilitiques et anti-diarrhéiques, et permet également de soigner les piqûres d’insectes (BOITEAU et al., 1999 ; PERNET 1959 ; RAKOTOBE et al., 1993, CABANIS et al., 1970).
En Afrique, les feuilles sont utilisées contre l’ascite et sont efficaces dans le traitement de la rougeole et les diabètes (LAUREN et al., 1997 ; MAIGA, 2010). Les écorces sont utilisées dans les rages dentaires et indiquées dans le traitement de névralgies, de la syphilis et comme anti-inflammatoire. Certains tradipraticiens emploient cette plante pour soigner les maladies opportunistes du VIH/SIDA et plus particulièrement les dermatoses (KERHARO et ADAMS, 1974 ; ADJANOHOUN et al., 1980). Au Niger, l’infusion tiède de l’écorce de tige est employée dans le traitement de la dysenterie et quelquefois dans le traitement du diabète (DIMO et al., 2007). En Afrique du Sud, le décocté de l’écorce est indiqué dans le traitement des diarrhées, de la dysenterie, de la fièvre et des ulcères (ELOFF, 2001).
La plante constitue une matière première en menuiserie légère, meubles, ustensiles agricoles. La gomme est mélangée avec l’eau et la suie pour faire de l’encre (RAZANAKOLONA, 2004).
Légende = Localisation de la plante = chef-lieu de province
ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES SUR Candida albicans ET LA CANDIDOSE
Généralités sur Candida albicans
Description :
Sur le plan taxonomique, les Candida sont classés parmi les Ascomycètes. Les Candida sont des levures non pigmentées, non capsulées, ovoïdes, dont la taille varie de 3 à 15 μm. Les levures asexuées présentant ce phénotype ont été classées historiquement dans le genre Candida (GALAGAN 2005).
Candida albicans est une levure ou champignon microscopique unicellulaire se multipliant par bourgeonnement.
Morphologiquement, Candida albicans se caractérise par son aptitude à former soit une forme ovoïde ou levure, soit une forme filamenteuse hyphale qui joue un rôle important dans sa virulence.
Habitat :
Candida albicans est un microorganisme saprophyte qui existe chez l’homme sain et vit en commensal, en équilibre compétitif avec la flore bactérienne dans les muqueuses de la cavité buccale, de l’intestin ou du vagin. Il devient pathogène lorsqu’il pénètre dans les tissus (ANOFEL, 2014).
Parmi les 200 espèces de Candida connues, une vingtaine est responsable d’infections humaines. Les levures Candida sont souvent à l’origine d’infections graves, survenant dans un contexte nosocomial (http://www.passeportsante.net/fr/mycoses-).
Généralités sur la candidose
La candidose est une infection fongique causée par plusieurs types de levures (champignons) du genre Candida, dont le plus répandu est Candida albicans, essentiellement au niveau des muqueuses digestives et gynécologiques.
Les infections dites superficielles qui surviennent surtout sur la peau et les muqueuses peuvent se produire aussi bien chez des sujets sains que chez des individus immunodéprimés ou ceux ayant un système immunitaire affaibli. Principalement, elles peuvent être dues à des modifications de l’hydratation, du pH, des concentrations de nutriments ou de l’environnement microbien de la peau et des muqueuses, à un traitement antibiotique à large spectre qui détruit la flore bactérienne en équilibre avec les levures, à un déficit immunitaire congénital ou acquis (SIDA) ou des tares viscérales : diabète, cancer, hémopathie (KONGO-NZUZU, 2009 ; http://www.passeportsante.net/fr/mycoses-).
En cas de diabète, de cancer ou de sida, ainsi que chez les malades qui prennent des antibiotiques et chez les femmes enceintes, ces infections sont plus fréquentes et/ou plus difficiles à éliminer. Candida albicans est responsable de presque tous les cas de candidoses buccales et œsophagiennes et de plus de 80 % des candidoses vaginales (RUHNKE 2002).
La candidémie définit un état où un Candida a été identifié par au moins une hémoculture.
Une candidose systémique correspond à une situation où une levure a été identifiée dans plusieurs sites non contigus, impliquant une dissémination hématogène.
Il n’existe pas de symptomatologie spécifique des fongémies et des infections systémiques à Candida spp. Le diagnostic de ces mycoses est ainsi difficile et repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et biologiques. Malgré une meilleure prise en charge des candidémies et des candidoses systémiques ainsi que l’apparition de nouveaux antifongiques, la mortalité reste élevée (plus de 40 %), Candida albicans reste la levure prédominante dans environ 50 % des cas (ANOFEL, 2014).
Facteurs de virulence
Candida albicans est un pathogène opportuniste profitant des faiblesses de son hôte. Sa virulence s’explique surtout par sa capacité à adhérer, à survivre, à se développer, puis à pénétrer dans les différents tissus de l’organisme dans le cas de mycose profonde.
Dimorphisme
Le dimorphisme correspond à la transition de la forme ovoïde en forme hyphale qui se produit en réponse à un certain nombre de signaux externes incluant l’élévation de température ou de pH, la modification de la composition de milieu ou de la concentration en azote et/ou en carbone ou d’autres substances chimiques telles que N-acétyl glucosamine (SUDBERY, GOW and BERMAN, 2004 ; BROWN, 2002).
Les adhésines
Il s’agit de produits sécrétés par Candida albicans lui permettant de se fixer à de nombreuses cellules comme les cellules épithéliales, les plaquettes ou les leucocytes, ou encore à des protéines ou à des corps étrangers en formant des biofilms. Elles jouent un rôle essentiel dans les interactions avec les cellules de l’hôte et sont donc déterminante dans la virulence (FRANCOIS et al, 2013).
Les enzymes sécrétées
Selon l’environnement, Candida albicans sécrète des enzymes hydrolytiques qui contribuent à sa virulence en facilitant l’adhésion aux cellules hôtes et à l’hydrolyse des membranes et à la résistance aux mécanismes de défense (MONOD, 2002).
On peut citer par exemple les enzymes de la famille des protéines SAP (secreted aspartic proteinase) qui regroupe 10 protéines, (Sap1p à Sap10p) responsables de l’activité protéolytique de Candida albicans. Leurs rôles sont variés : dégradation de protéines du système immunitaire ainsi que des structures cellulaires et tissulaires de l’hôte (BORG-VON et al., 1998).