Préventions contre le mélanome

Préventions contre le mélanome

Prévention primaire

Exposition solaire Comme évoqué dans les chapitres précédents, la cause principale du développement des mélanomes cutanés est l’exposition au soleil. Outre le rôle du dermatologue ou du médecin traitant, le pharmacien a un rôle majeur à jouer dans l’éducation des patients à la prévention des mélanomes en donnant à tous leurs patients des conseils simples et appropriés permettant de réduire l’exposition aux rayons UV, tels que : – Éviter de s’exposer au soleil en milieu de journée (60 % de la dose d’ultraviolets (UV) est reçue entre 12 et 16 heures) – Rechercher l’ombre lors de toute activité de plein air – Se couvrir avec des vêtements et des lunettes de soleil avec filtre antiUV (norme CE catégorie 3 ou 4)

– Utiliser de la crème solaire à haute protection anti UVB et UVA avec indice de protection élevé (FPS 30 minimum), à renouveler au moins toutes les deux heures – La non-exposition aux rayons UV artificiels des lampes à bronzer L’impact majeur de l’exposition solaire dans le développement de cancers cutanés a conduit la commission européenne à émettre des recommandations pour les industriels fabricants de produits de protection solaire (56), déclinée à l’échelle nationale dans une lettre aux industriels (57). Et, même si les crèmes solaires n’assurent pas une protection à 100% contre les risques sanitaires dus au rayonnement UV, cette recommandation permet de légiférer la fabrication des produits solaires et assure aux consommateurs une qualité optimale. 

Prévention secondaire

Dépistage systématique et éducation

Le dépistage systématique dans la population générale n’a pas fait la preuve de la réduction de la morbidité ou de la mortalité. En revanche, les patients qui ont eu un CEC forment un groupe à haut risque d’avoir un autre CEC et 52 % d’entre eux auront un autre cancer cutané dans les 5 ans qui suivent le diagnostic. Il a été montré en Australie que la promotion d’une protection solaire stricte, chez ces sujets, réduit le risque de nouveaux CEC. La surveillance de ces sujets à risque est recommandée pendant au moins 5 ans. Les programmes de prévention s’adressant aux scolaires et aux adolescents doivent insister plus sur les dommages visibles causés à la peau que sur le risque de cancer. Plus généralement, il faut réitérer les conseils de prudence visà-vis du soleil pendant toute la vie, surtout chez le sujet à risque de phototype clair pour des expositions professionnelles ou récréatives. 

Auto-dépistage

Il est également important que les professionnels de santé éduquent leurs patients à pratiquer la technique d’auto-dépistage d’un mélanome. Cette méthode se fait comme suit : – Examen direct à l’œil nu des parties facilement visibles du corps, telles que les paumes des mains et pieds, les ongles, les doigts et les espaces interdigitaux des mains et des pieds, les bras, les cuisses et les jambes. – Ensuite, à l’aide d’un miroir en pied, le patient devra examiner sa peau de haut en bas, puis les côtés droit et gauche. – Enfin, l’utilisation d’un miroir à main permettra d’explorer les zones de peau non accessibles à la vue telles que la face postérieure des bras, de la nuque, du dos, le cuir chevelu, les faces internes, externes et postérieures du mollet et de la cuisse ou encore et la région génitale. (31)