Prévention et gestion des crises financières
La prévention des crises revient à identifier et à contenir les comportements qui génèrent de risques et par la suite à réduire la fréquence de celle-ci. Par ailleurs, la gestion des crises consiste à éviter leur propagation systématique et à réduire leur coût et leur degré de gravité, en rétablissant la confiance des agents économiques. Certes, un grand nombre de rapports sont publiés par le FMI (Fond Monétaire International),
la Banque Mondiale et le Forum de Stabilité Financière à propos des progrès de l’évaluation des fragilités financières ou la définition des codes et des normes ayant pour objet d’améliorer les systèmes financiers; la mise en application Opérationnelle de ces 33 dispositifs reste encore restreinte et le débat sur la régulation de turbulence financière international demeure encore ouvert. Divers modèles se focalisent sur l’étude de la prévention des crises financières tels que Cross-contry-regression de Sachs. Tornell & Velasco (1996), modèle Probit de Frankel & Rose (1996) et l’approche des Signaux (1996) de Kaminsky, Lizondo. Reinhart(1998).
Prévention des crises financières : C’est aux pays eux-mêmes qu’il incombe avant tout de prévenir les crises financières. Des politiques macroéconomiques, financières et de taux de changes plus solides sont essentiels pour les pays en développement comme pour les pays développés. Par exemple, les préoccupations qu’inspire la viabilité du compte courant des États- Unis et leur déséquilibre budgétaire, de même que les entrées de capitaux nécessaires pour les financer, posent des risques majeurs d’une correction désordonnée, dont les effets se répercuteraient sur l’ensemble des marchés financiers mondiaux.
Il est essentiel que le FMI veille à traiter d’une manière équitable tous les pays membres, y compris les plus importants, dans sa surveillance des taux de change et des autres questions de surveillance financière. Pour les pays développés, la priorité doit être d’assurer une croissance solide et stable par des politiques monétaires, budgétaires et de taux de change coordonnés, viables et robuste.
Pour les pays émergents, la priorité doit être d’adopter des politiques viables de gestion de la dette et du budget et des taux de change pour minimiser le risque de crise, d’éviter l’accumulation excessive de dettes extérieures à court terme, sur des comptes publics ou privés, d’assurer une gestion assez transparente et d’utiliser des normes et des codes convenus. Ces pays doivent également suivre des politiques sociales adéquates afin de rendre la croissance plus équitable. La stabilité à longue tenue exige aussi la viabilité sociale et politique des mesures prises.
Le FMI propose d’instaurer une procédure nouvelle de surveillance multilatérale afin de promouvoir un débat sur les questions revêtant une importance systémique. La nouvelle procédure permettrait au Fonds de traiter de certaines questions avec des membres importants et même avec des entités telles que les groupements régionaux qui ne sont pas membres du Fonds. Mettre plus largement l’accent sur la surveillance financière régionale au sein du Fonds compléterait utilement cette initiative. 34 4.2. Les modèles de prévention des crises financières :
Le modèle de Sachs. Tornell & Velasco (I996): Cross country régression: Sachs. Tornell Velasco (désormais STV) ont essayé d’apporter une analyse sur la fréquence et les incidences de l’effet Tequila » relative à la crise Mexicaine de fin 1994.
A l’aide d’un simple modèle économétrique, ces auteurs ont évalué la sévérité de la crise Mexicaine ainsi que son impact sur les marchés émergents en examinant les données d’un échantillon de 20 pays pour l’année 95. Ils définissent des « indicateurs dépression sur les marchés de change » sont calculés comme des moyennes pondérées des variations de taux de change et des pertes de réserves. Cet indicateur se formalise comme suit : Ind = (e/V(e) + r/V(r))/(l/V(e) + 1/V(r))
Où e : Taux de change contre dollar. r : Réserves. V : Variance conditionnelle Leur approche consiste, en effet, à déterminer les marchés les plus vulnérables à une crise financière sans prévoir les dates d’éclatement des crises. Ils ont concentré leur étude sur une hypothèse plus structurée fondée sur la cause de ce particulier épisode en relevant des interactions entre la fragilité du système bancaire, les taux de change surévolués et l’épuisement des réserves.